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Oh ! En pleine journée, ils ne sont pas méchants, mais la nuit, pour se déchainer, ils se déchainent. Que veut un mort une fois sorti de terre ? Un peu de compagnie, sans doute, pour oublier sa terrible solitude… Je plaisante. Ou j’essaie. Parce qu’ils ne pensent pas évidemment. Comment pourraient-ils penser ? Le cerveau fond en premier. Quand on leur ouvre la tête (c’est une chose que j’ai entendu dire avant de le voir à la télé), on ne découvre qu’une cavité béante, un bol d’os au fond duquel stagne un peu de liquide gluant. Bref. Je me souviens le jour où je suis arrivée aux jonctions. J’ai dû me déshabiller devant Pecman pour que celui-ci vérifie si je n’étais pas mordue ou contaminée par « eux ». J’y ai aussi rencontrée moule qui m’avait désigné l'allée B2, me conseillant de prendre mes « quartiers » dans la 2Oeme rangée des tentes, où je trouverais une place pour y planter la mienne. Effectivement la ville, déserte a cette heure, était propre, nette, en bon état. J’ai donc installée ma tente, posée mon dévastator cachée dans mon sac contre le petit caisson faisant office de table de nuit. Mon matelas à peine gonflé, ça sentait le vomi, un relent de rat crevé. J’avais choisis de planter ma tente dans un coin quasi inoccupé, ne tenant pas à me frayer avec qui ce soit puisque je pensais foutre le camp des le lendemain et reprendre ma route vers un endroit ou il n’y aurait pas tout ce qui se passe actuellement. Cela n’a pas été le cas et je suis incapable, alors que j’écris ces lignes sur des bouts de papiers, de me souvenir si, alors, je croyais ou non a cette fable. Ce n’est pas si vieux pourtant. Mais, les heures ont succédé à mon arrivée, j’avais l’esprit plus vide qu’une bombonne percée. |
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