Nous marchâmes pendant des heures, des heures interminables, entre les longues hésitations de Shaner, la soif qui nous persécutait, les muscles qui lâchait, le temps était long. Puis brisant un silence pesant, Shaner annonça : - Voilà on y est … Je regardai autour de moi, mais il n’y avait rien. - Je suis sur que c’est par là , persista-t-il Puis, je vis au loin d’anciens immeubles, des épaves de voitures. C’était peinant de voir ce que, nous, les hommes avions battis, détruit, dévasté … - Regarde, dis-je, au fond, elle est là ta ville … - Elle est détruite …. - Oui, malheureusement. On va la fouiller ! Etrangement, je ne ressentais ni la soif, ni la fatigue. En cinq petites minutes nous arrivâmes au premiers débris, quand subitement Shaner me demanda : - T’as entendu ? - Non, quoi ? - Rien, c’est sûrement mon imagination… Il y avait sûrement de la nourriture quelque part, je tournai la tête et je vis un petit magasin, je rentrai, soudain un homme me mit un coup de poing. Sonné, je m’effondrai par terre. Je me réveillai dans ce même magasin, assis contre un mur, ligoté, je tournai la tête mais je ne vis pas Shaner, juste un homme devant moi. - T’es qui ? commença-t-il - Fouille mes poches et tu sauras ! Il se baissa et mit sa main dans ma poche, je lui donnai un coup de boule, mais il était résistant, il se releva aussitôt et me frappa d’un coup de pied dans la figure. Mon nez me fit atrocement mal, la douleur était intenable et je crachais le sang. - T’es qui ? redemanda-t-il Je ne pouvais plus jouer les héros, toutes mes tentatives échoueraient si j’en essayais de me libérer… - Johannes ExenTryK - Qu’es-ce tu fait là ? persista-t-il - Oh, je me baladais dans le coin, comme ça, je cherche un appartement avec une belle vue sur le désert ! Devine du con, je cherche à manger ! criai-je - Je vois… Désolé mais dans ce monde je n’ai qu’un seul mot d’ordre : La survie. C’est pas en partageant que je survivrai, donc, je suis désolé pour toi, mais tu vas te faire bouffer ce soir. Les paroles de cet homme me dégoûtèrent, c’est quoi cette mentalité pourrie ! Cet homme est près à faire subir les pires abominations pour survivre. - Tu t’appelles comment ? bredouillai-je - Moi c’est Mendez Eldiablo, un nom que j’ai choisis. Il fallait que quelqu’un me tire de ce pétrin, Shaner par exemple, mais je ne savais où il était, peut être m’avait-il planté là comme un lâche, peut être attendait-il le bon moment pour venir me sauver, cela faisait beaucoup de peut être. - Bon c’est l’heure, ajouta-t-il, dis-toi que tu seras mort piégé comme un rat. |