Le troisième . Jamais deux sans trois, après tout . Son écœurant, mais devenu tellement habituel, de son crâne qui se vide sur le sol . Le troisième ... le prochain serait pour Amanda . Elle n'en était qu'a deux . Je raclais donc brièvement la bêche sur le sol, et lui passait le flambeau, si je puis dire . Nous marchions depuis des heures, dans la campagne . Et rencontrions parfois certaines de ces choses, que je ne pouvais toujours pas me résoudre à nommer par leur nom . Des morts qui marchent, des zombies ... c'était tellement ridicule, tellement ... inapproprié . Nous contournions la plupart d'entre eux sans problème . Mais nous étions parfois obliger d'abréger la vie, ou la non vie, de certains d'entre eux, pour pouvoir passer sans risques . Nous évitions autant que possible, ce n'était pas tant le poids de la bêche, ou le risque pris qui nous décourageait, mais bel et bien le fait que ces choses étaient , il y a quelques jours encore, des gens comme nous . Nous avions fait une brève pause, à midi. Toujours sans but, nous n'avions pas parler. L'ambiance ne s'y prêtait guère . Nous observions, à quelques centaines de mètres, certains d'entre eux qui titubaient lentement vers nous, si lentement. Je haissais cette lenteur, ces mouvements grotesques . J'en serais presque venu à préférer les voir courir. Avoir peur de choses aussi frêles était si peu normal, si ridicule ... et nous les tuions si facilement ! Un coup sur la tête, et c'en était fini . Si seulement chacun d'entre nous pouvait en faire autant ... mais il y en avait tant, partout, et nous étions pourtant relativement éloignés ... Sur le coup de quatorze heure, nous avions tenté de s'introduire dans une ferme. Les portes défoncés et les morts juste devant nous dissuadèrent d'entrer . Le coup de fusil qui nous accueillit à la suivante nous dissuada de nous approcher et nous décourageât de toute tentative future, jugée beaucoup trop dangereuse. Et puis, ce n'était sans doute pas ces fermes qui nous protègerait la nuit . Vers seize heure, nous n'avions toujours rien trouvé, et il n'y avait que quelques bicoques en vue . Amanda et moi eurent notre première longue conversation, ou plutôt dispute, sur ce qu'il convenait de faire . Elle voulait s'enfoncer dans un bois, tout proche, grimper à un arbre et attendre la fin de la nuit, persuadé qu'ils ne pourraient monter aux arbres . je pensais quand à moi qu'a plusieurs, et la nuit, ils pouvaient très probablement abattre un arbre, ou du moins le secouer jusqu'à nous faire tomber. Je n'avais cependant pas de meilleures idées . Fort heureusement, nous ne tentâmes jamais cette expérience . Nous eûmes en effet quelques minutes plus tard notre première heureuse rencontre ... |