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havemercy Voici donc les vallées parfumées de vos enfances. Où chaque objet, chaque fleur avait sa place. Et où nul être ne craignait pour sa vie. Voici donc ce lieux paisible, que je ne peux percevoir qu'à travers le son de votre voix. Je me rappelle ces mots du poète devant ce spectacle charnier. Et le monde autour de nous, les arbres, le sol, les bâtiments, tout semblait sale, d'un gris putride, terne et glissant. Mort. Nous suivions l'eau, les fleuves et les rivières, évitions au possible les villes. Et avec nous descendaient également les zombies que nous avions domestiqués, et, chose impossible, même eux semblaient ressentir le sentiment qui se dégageait du spectacle de ruine et de désolation. Passée la rumeur du cycle des jours et des nuits, nous avancions suivant ce rythme lent et somnolent, et devant nous défilait le monde que nous avions connu. Et c'est comme si la civilisation tout entière s'étalait pourrissante à nos pieds, écrasée par le poids de ses morts, ses millions de trépassés, récents, et ses milliards de morts passés, et s'en allait charriée par les eaux vers les mers et les océans du monde, laissant sur place un univers tout vierge, bien que remplis de déchets et de cadavres déambulants. Vierge par l'absence quasi totale de consciences vivantes, peut être était-ce cela que nous ressentions, ce sentiment de vide, similaire à une absence d'échos dans un tunnel, ressenti comme par un bourdonnement dans les oreilles. havemercy Ouch, ils nous sont tombés dessus en déballant du coin de la rue. Une petite ville, la première que nous avons croisée depuis deux jours de marche. Ils étaient cinq, frais et rapides. J'ai senti un moment d'hésitation dans leurs yeux à la présence de nos zombies puis ils ont foncé. Le vieux a pas compris, je l'ai violemment poussé. - Mais bute-les, bute-les bon dieu, tu fous quoi ? - Je peux pas have, merde, c'est des hommes. Je grogne en lui arrachant son fusil, j'épaule et entends la culasse grincer en se rayant. - Cours le vieux ou ils vont te choper. Je ressers les sangles du sac de key et je fonce. Le vieux bifurque dans une ruelle à gauche et je me précipite dans celle de droite. Du coin de l'œil, trois le suivent. J'en avais deux aux miches du coup. - Toi le grand con arrête-toi. Je sers les dents et m'enfonce dans le premier immeuble, les escaliers 4 à 4 et j'enfonce une porte au hasard. Je pose un doigt sur les lèvres de key en lui faisant comprendre des yeux. Un coup d'oeil et je place key dans une armoire. Je me retourne au moment ou les deux dépassent la porte et je saute. Je tombe juste derrière le dernier et lui balance les jambes dans les pieds. Un tacle parfait, il se chope le parquet en pleine gueule et reste groggy. Le second se retourne et sors une lame. Je rigole et fait de même. Si ce petit con pense qu'il fait le poids. Il tient sa lame à hauteur des yeux et la dirige à coups rapide vers mon visage. Agressif et débile. Je tiens mon couteau bas, la lame de côté. J'avance vers lui et bloque son coup, j'enfonce l'arme dans son foie, lentement, je pèse de mon poids sur la lame et nos corps se collent, je le sens qui trésaille et j'attends que son souffle s'arrête. Ça prends cinq minutes, il meurt dans mes bras. Je sens son sang chaud sur le bas de mon ventre et sa pisse sur mes cuisses. Je le laisse enfin tomber et me retourne. Key est sur le seuil et me regarde. Je m'agenouille devant elle et essuie la lame en la regardant dans les yeux. Nous ne disons rien. - key, retourne dans la chambre. Elle y va et j'achève le premier en lui brisant la nuque. Le compte y est. Je monte Key dans le sac. Va falloir retrouver le vieux maintenant. |
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