round1 EscaleHope Ainsi j’affronte un bovin, Mais je n’prends pas les pots d’vins, Je l’aime bien tendre dans mon assiette Finement taillé en bavette. Tu te prends pour un communiste, bétail ? Retourne t’adresser à ta piétaille, Mes rythmes martèlent, et mes rimes te cisaillent En haut du mirador, seule t’attend ma mitraille. Pas de vannes faciles, Pour aiguiser ma faucille, Papa, maman, Bardot, Qui pour te protéger, de mon bien lourd marteau ? Une boucherie bien trash Un inéluctable abattoir Pour le ruminant qui mâche, Et rabâche les mêmes histoires La cause habitante ? Légère mésentente Pouilleux sans avenir, Petites fleurs vont flétrir. Oublié Sydnet Bechet, Au bout de ma fourchette. Mon flow dépasse ton entendement, Je triche donc comme Lechouan ? 400 mots ? Y’a pas un hic ? Pas d’remplissage, c’est synthétique. Ecologique, télégénique, Hygiénique, mais si épique. Pas besoin de vider son bic Pour faire frémir l’éthique. Un carnage mythique, Qui vire au mythe drastique. Et voilà le bon public, En proie à la panique, Les rimes sont hérétiques, Et la cadence frénétique ! J’avais semé le vent et voilà ma tempête. Je déclare officiellement débutée la fête. Que pleuvent les punchlines sur vos petites têtes, Face à l’insolence, l’escalope sort la machette ! Bovin Eh bien, ma grosse Bertha, on rend tout son jus ? Déjà tu remplis, et ce n'est que le début. Tu n'as que peu à dire, à moi de m'introduire Cesse de retarder l'échéance du tir. Alors comme ça, Zec m'a filé un adversaire ? Je l'attends encore, il s'est vautré par terre, Ou dans les étagères de mon frigidaire Et il croit pouvoir faire mieux que 'Nique ta mère' ? Eh, salope ; c'est ton nom que j'adoube Quand je le prononce, tu ne te crois plus noob Allez, parle, si ta mère te laisse faire Dans ton appart' pourri, personne te fera taire. Alors, ma vieille tranche, on pourrit sur place ? Incapable de l'ouvrir, sans sucer ta classe ? Laisse tomber, je sais tout pour ta populace Héros et fayot, le cocktail plein de crasse ! Ça te fait quoi, d'être violé par un vrai joueur ? Tu ne t'en remets pas, d'un habitant ravageur ? Tu n'es que du vent, tu n'as plus que ton majeur Merde seul, tu te vautres en impro, c'est ton heure. D'où tu viens ? D'où tu jactes ? T'as pas de passé ! Faut de l'expérience pour me contrarier. Si tu savais clasher, ce serait un poil marrant Mais tu cries monoligne, c'en est déprimant. Préviens-moi quand tu seras au pied du mur, Que je te montre un pis rose, long et dur. Si tu veux moins subir, tu vas prendre, c'est sûr. Je suis pas MF, pour toi, pas de sinécure. Y en a qui trouvent ça bien viril de mourir, Après mon passage, je doute que tu puisses en rire Si quelqu'un t'aime, le pauvre, il va souffrir ; Il s'en ira après m'avoir vu te bannir. Tu peux encore arrêter, faire le soumis Pas la peine de m'approuver, c'est fort bien dit Après tout, ici-bas, tu n'es qu'une poussière, Ne gâche pas ta chance de survivre à mon ère. Tu es prêt à me servir de faire-valoir ? Le dernier a fini, tranché, dans un tiroir. Après tout, ton nom montre ce qu'il y a à voir. J'espère que tu profites de ton dernier soir. À ce qu'il paraît, tu saurais faire des phrases. Laisse-moi rire, et faisons de ça table rase. Ici, ton adversaire du jour n'est pas le naze. Ça te pose un problème ? Ouvre-la ou écrase. Les présentations sont bouclées, dis quelque chose Même ton ava est celui d'un fan du rose Parade sur l'arc-en-ciel, en bon chat japonais Le public sait qui de nous deux est le plus niais La balle est dans ton camp, prends ton fauteuil roulant Si tu veux me battre, fourbis ton armement Trois clous et un tromblon ? Tu n'auras pas le temps. Mais je suis généreux, tu mourras sous mes dents. round2 EscaleHope En voilà un bon adversaire Que n’a-t-il rien d’autre à faire ? Que de prendre des photos Et d’y lire ce qu’il lui faut. Allez c’est parti, en impro totale. Quand j’aurai fini, il t’faudra du mescal. Soyons pas mesquins, maintenant avale. Et détale, avant que cette pente, tu la dévales. Tu te proclames vrai joueur ? Oh mon dieu que j’ai peur. Zec, s’teu’plé, protège moi du violeur ! Attendons un p’tit peu, que monte ma chaleur. Cinq, six allusions à ton manche Dignes d’un grabataire pas vraiment étanche. C’est un bien beau premier round Et tu l’rejoindras bientôt underground. -==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==- T’as voulu mettre les formes, c’est bien mon bonhomme. T’as fait ton pump it up, maintenant laisse parler l’homme. Agrippe le grillage, ta virilité tourne volage. Trouve-toi une cage, mes rimes sont anthropophages. Tu me parles de passé ? Le tien est mal digéré, Fini d’digresser, maintenant tu vas déguster. Tes villes habitantes ? De le pisse à m’amiante. Mes villes de détente ? Un plaisir dilettante. Alors mon grand, tu te revendiques une histoire ? Sous bien des r’gards, ton âme a des airs de trottoir. Ni durée, ni pictos, qu’y a-t-il donc de beau ? Voilà un résumé ici bien dérisoire De l’écart qui entre nous ne cessera de croître. L’habitant ravageur ? Allez pleure mon puceau. -==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==- En trois quarts d’heure, je te case même un sonnet Combien de temps te faudrait-il, plusieurs années ? Encore ici, je te file semi-ration. Je pense que ça suffira pour la demi-portion. Bovin Bravo, tu as usé mon si précieux temps, Irrécupérable impro, tu me fais du vent. En une heure, tu n'as pondu que cette bouse ? Nonobstant ton silence, seule reste la loose. Enfin tu brailles, ma patience était à bout Stupéfaction : rien d'original, tu es mou. Comme l'orc, tu piétines, mais sans raisonner. Anto étant petit n'aurait pas "mieux" parlé. Libérez-moi de ce radoteur du dimanche, Effacé et vite vidé comme son manche. Hélas, comme tout mauvais orateur, il s'épanche, Onze heures après, on en a plein les couill... hanches. Pourquoi ne pas nommer les parties du vrai gars ? Égérie du bifteck, mon adversaire n'en a. Jouer au dominé, voilà son vrai dada Est-il besoin d'organes quand on prend tout en soi ? Toutefois, reconnaissons-le, il dit des trucs. En revanche, pictopute, Lechouan ... quel stuc ! Pour tous ses propos, il méritait un bon 'puke'. Repars piner avec ce Léon qu'tu reluques. Entretemps, reprends tes petits arrangements. Négocier et perdre ? Encouragements ! Duplicité et ennui, voilà l'héroïsme ! Sous ce faux venin, tu n'as que des rhumatismes. Je pars t'attaquer, et tu ne sais pas défendre Exploser tes idées relève du pied-tendre Tu croyais me monter, et tu n'es plus que cendres Évaporée, la femmelette, elle peut m'entendre ! Si ça peut te réjouir, je défendrai ma peau ; Avec des mots soignés, pas all'improviso. Une fois cela compris, tu pourras viser haut, Tant mieux pour toi, tu dépasseras le zéro : Encore des contes que tu ne connais pas, Embryon tu étais, je les vivais déjà . Tout ça est déjà là , où sont les vrais dossiers ? Je ne vois rien que chacun n'ait pu remarquer. En venant perdre ici, il faut avoir la classe. Toucher à l'évidence, c'est donner sa place. Encenser le silence, ou boire la tasse, Revient au même, tu fais la lourde masse. Eunuque à la langue de bois trop peu pendue, Tes inepties ne laissent que toi sur le cul. Oubliant de défendre, tu bourres sans but Unissant bovidés et attaques vécues. Rumine encore un peu, rhéteur de carnaval Ne crois pas que la critique soit sans anal Éclatant ton être, et tu cries 'Fais-moi mal !' ¡Es el desdichado! dit de toi de Nerval. Sauve ton honneur, à défaut du postérieur Parle-moi maintenant, montre-moi l'inférieur Résiste aux lettres de cette entrée en matière. Trouve quelle est la clé, tu pourras perdre fier. round3 EscaleHope Tu appelles ça « du dossier » ? Interprétation alambiquée De ces screens désuets, Que tu as vainement mendiés. -==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==- Tu n’aimes pas ma petite improvisation ? C’était pourtant une bien charmante attention. On fait du speed painting, moi c’est du quick wrestling. Pour la vachette, c’est un K.O de fond de ring. Tu as bien tout préparé ? Te voilà paré. A recevoir la pâtée, viens ici l’âne bâté. Tu aimes les acrostiches ? Ici pas de pastiches. On rase toutes les friches, et on crève les yeux d’biche. Et tu persévères, à encore écrire ces vers, Tu vas prendre sévère, et finir assez vert. Tranchée la jugulaire, et les quat’ pattes en l’air. Va crever en hiver à jouer les filles de l’air Entouré d’fil de fer, au milieu d’ma colère. Pas de bouquin scolaire, pour conter ton calvaire. -==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==- Tu perds tous tes repères, avoues donc ta misère. Et tu te perds et tu erres, entre terre et mer, Tu n’trouveras nul sanctuaire entre père et mère. Nulle lumière, et sous mon ère tu désespères. Déchainement de violence ? Pas d’inadvertance. Je te tance à outrance, sors donc de ta transe ! Tu devrais faire silence, je fausse la balance, Et je fais bombance de ton immense ignorance. Ici sonne le tocsin, la rumeur de ta fin, De tous tes mots vains, de tes attaques le déclin. Je te le préconise, accepte et agonises. Assouvie ma faim, détournée par nul dédin, Mort dans mes mains, honorons ici Bovin. Tu ne rafleras pas la mise, mais tu la frises. -==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==-==- Bovin Quoi, encore un texte ? C'est pas déjà fini ? T'as pas plié bagage, ma p'tite perdrix ? Je pensais pourtant avoir bien tiré la chasse Ici, je te l'ai dit, tu n'as pas ta place. La protéine ne s'est pas faite bouffer ? Personne ne t'a dit d'aller t'euthanasier ? Même pour un des leurs, ces héros sont à chier Enfin, tant qu'on est là , je vais t'exécuter. Tu as voulu roter sans bien savoir pourquoi Tu n'es là que pour ça, pour faire parler de toi Mais nombril et flemme ne font pas bon ménage, Quand c'est moi qui parle, tu sembles de passage. À quoi bon t'écouter, on sait ce que tu vaux Ça se limitera à lâche ou collabo. Tout ce trip mégalo qui te rend bien marteau T'es Bond[e] ? Oui, ta tête bouche mon lavabo. Tu peux bien couiner, tu l'as déjà fait trois fois Ces resucées, tes attaques, sont du bla-bla. Tu veux jouer au poète, et tu me fais ça. Même par un gosse de trois ans, j'en veux pas. Tu es si fier de toi que tu ne te sens plus Ça n'en vaut pas la peine, je m'en suis aperçu Retourne en maternelle, ici, t'es un cadeau Tu m'as servi la victoire sur un plateau. Et sinon, réponds-moi, ambulante poubelle : Vous, les escalopes, avez-vous une cervelle ? Ou plutôt un ersatz à la Patrick Bruel ? Bercé trop près du mur ? Esca est la séquelle. Tu voulais m'affronter : bouffe d'abord mon pain, C'est le minimum que fait le moins-que-rien. Je voulais du combat, il n'y en a eu point Frimer, il y en a deux ; parler, il n'y en a qu'un. Qui te connaît ? On sait juste que tu es nul Tu ne vaux même pas la moindre rime en '-ule'. Cochon qui s'en dédit, assume tes faiblesses Pars vite avant que je ne te brise les fesses. Tu brasses du vent, tu craches ta leçon Bravo, toutes mes ficelles de caleçon. Il est temps pour toi de rentrer à la maison Avant que ta vie [Hein ?] ne soit plus que poison. Tu aimes plagier les rageux à multis ? Je ne sais qui de vous deux est mieux loti. Le morse à roulettes ou l'adolescent sans tête. La sentence est tombée, allez, place à ma fête. Ton calvaire est fini, c'est bientôt la fin Tu t'es pris pour un boss, tu mords mes mocassins La fessée est cruelle pour une catin Toujours tu ne seras qu'un bout de Bovin. Tu as bien aimé ton procès par contumace ? Toujours planqué au fond du ring, sans que l'orage passe ? L'ultime alexandrin sera le coup de grâce, Assénant sans merci douze pieds dans ta face. |