Jour 5 (plus tard) Ce fut exténuant, mais quelle récompense ! Les militaires avaient installé un groupe électrogène au 3e étage pour leur matériel d’observation, et il marche encore ! De plus, Victor nous a assuré que le dispositif de récupération des eaux de pluie et de rosée marcherait parfaitement ! Oups, je m’emballe : c’est déjà l’heure d’aller veiller. La vue du 3e étage est magnifique, ça va être agréable de scruter ! Jour 7 Une semaine déjà ! Notre installation au 3e étage de la Dame de fer est parfaitement terminée : nous avons eau et nourriture à foison, et les salles sont particulièrement confortables. Cependant, Ils occupent déjà le 1er étage et une partie du 2e. Il est toutefois facile de veiller la nuit car les énormes projecteurs de la Tour marchent encore. Cela aide énormément les veilleurs à dégommer ceux d’entre Eux qui veulent grimper au 3e étage. De plus, cet hiver est très humide, et nous avons plus d’eau qu’il n’en faut. Je crois que je n’ai jamais aussi bien accueilli la pluie que ces dernières semaines : que c’est agréable de voir les Autres fondre… Jour 8 Come si nous n’étions pas assez heureux, le temps est très doux en ce moment, alors que nous sommes en plein milieu de l’hiver ! Jour 9 20 degrés début février, c’est du jamais vu ! De plus, Ils ont arrêté d’essayer de monter au 3e étage. Que demande le peuple ? Jour 12 L’inquiétude a succédé à l’euphorie. La météo est presque estivale et les Autres se massent aux pieds de la Tour, immobiles, comme s’Ils attendaient quelque chose. Il paraît que c’est le Grand Bombardement qui a déréglé les saisons. Du coup, nos stocks d’eau ne se régénèrent plus : le conseil de la coalition a ordonné une stricte limitation de la consommation d’eau. Comment boire un jour sur deux alors qu’il fait près de 30 degrés ? Jour 14 Pas l’ombre d’un nuage dans le ciel, et Ils ne cessent d’être plus nombreux au pied de la Tour et dans les deux premiers étages. Jour 16 Le soleil tape très fort, le métal qui nous entoure est brûlant, et la promiscuité est insupportable. Sur 350 m², très peu sont à l’ombre. On se croirait dans un four. Nous sommes presque nus, presque collés les uns aux autres, mais nous suons immédiatement toute l’eau que nous avalons. Nos stocks d’eau se réduisent comme peau de chagrin. |