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Niv. expérience : 1
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Horrifié par ce que vous venez de trouver dans cette espèce de boîte en métal, vous hésitez : allez-vous lire le contenu de toute la pile de feuilles? Finalement, vous vous dites que vous en avez bavé pour trouver cette boîte qui était si bien cachée, et qu'elle était très difficile à ouvrir, en plus! Elle ne peut que contenir quelque chose d'important. Et puis, de toutes façons, vous allez bientôt mourir et tout oublier, alors... La main tremblante, vous vous saisissez de la seconde feuille, remplie de cette même écriture en pattes de mouche si difficile à déchiffrer. Bien, je n'ai absolument aucune idée de la raison pour laquelle j'ai écrit l'autre bout de papier, mais cela m'a donné envie d'écrire mon histoire, une sorte de biographie, ou je ne sais pas trop. Il faut dire que je suis quand même important par rapport à ce qui est arrivé... Vous déglutissez... Avez vous trouvé l'explication de ce qui est arrivé, pourquoi les zombies existent, et qui les a créés? Vous pensez plutôt être tombé sur le message d'un fou qui s'est amusé à faire croire cela, mais vous doutez fortement. Peut-être ne cherchez-vous qu'à vous convaincre qu'il ne s'agit pas de la réalité... Vous reprenez votre lecture, de plus en plus inquiet de ce qui va suivre. ...par rapport à ce qui est arrivé à notre monde. Cette soudaine envie d'écrire mon histoire me semble étrange, quand on sait à quel point mes envies diffèrent de celles des autres êtres soi-disant appartenant à la même espèce que la mienne. Bref. Je ne sais pas par où commencer... Ma jeunesse? Il n'y a pas beaucoup de choses à dire, mise à part que ma fascination pour la mort m'est apparue quand j'avais un ou deux ans, donc très jeune, et que j'étais le premier de ma promotion en biologie et chimie de l'organisme. J'ai aujourd'hui envie de m'étendre sur ma toute première expérience, dont le rapport se trouve encore dans le dossier de mes comptes rendus d'expériences, au fond du coffre. Elle était l'une des plus intéressante, car à l'époque, je me trouvais dans l'illégalité la plus totale : je n'avais pas encore le droit d'exercer, ni celui de tuer. Cette expérience fut effectuée sur un parfait inconnu, pour lequel aucun lien avec moi ne pouvait être établi. Je me souviens avoir longuement réfléchi sur le choix de la personne : il fallait qu'elle ait un intérêt scientifique tout particulier, mais également qu'elle vienne de loin, car je devais à tout prix éviter d'être impliqué dans une affaire de meurtre à ce moment-là . Je ne me souviens plus du nom de cette personne, mais j'avais trouvé quelqu'un avec de sérieux problèmes cardiaques, arrivant des États-Unis. Pour l'expérience, se reporter au compte-rendu. Dans ma vieille cave, qui était alors mon premier "laboratoire", je fis cette expérience. La cave était dans un état pitoyable, malgré le nettoyage que j'avais fait. Il subsistait une odeur de pourri que je n'arrivais pas à enlever, mais ce "labo" réaménagé avait le mérite de me permettre de faire des expériences diverses, en faisant attention à mes mouvements. Ce fut la première fois que je pus voir la réaction censée engendrer de la pitié qu'ont tous les humains avant de mourir, et je pus également voir pour la première fois comment s'organisait le corps d'un cobaye pour résister face à mes assauts meurtriers. Enfin, et c'est de loin le plus important, c'est la première fois que l'idée m'est venue de retarder la limite de cette mort afin de la rendre inexistante, et de donner la possibilité aux personnes au fin fond de l'agonie de se relever. La nausée vous vient. Vous êtes sans nul doute tombé sur l'histoire de l'un des meurtriers de l'humanité, voire du meurtrier de l'humanité, s'il a agi seul... Vous retenez vos larmes, à cause du manque d'eau de ces derniers jours. Vous n'avez plus aucune envie de lire, complètement dégoûté, mais vous vous dites que la solution à tous vos maux se trouvent peut-être entre vos mains. D'autre part, savoir comment la catastrophe a pu arriver vous intéresse également. Vous poursuivez donc votre lecture. |
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