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Niv. expérience : 1
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Dire que la nuit fut éprouvante est un euphémisme . Elle ne savait malheureusement pas plus conduire que moi. Je me rappelle avec horreur la tombée de la nuit, tandis que j'essayais à grand peine, calant sans cesse, de rouler tant bien que mal. Je me rappelle mon horreur lorsque minuit sonna . Je me rappelle les cris lugubres . Les gémissements sans fin . Les silhouettes, sortant de nulle part, en masse, courant vers un même objectif, les mains en avant dans leur désir de l'atteindre . Je me rappelle encore le bruit du premier contact avec la carrosserie . Et tous les autres, qui ont suivis immédiatement . Une masse confuse de silhouettes décharnés. Des coups sourds, tout autour du véhicule. Je me rappelle son corps tremblant dans mes bras, fermant les yeux pour ne pas voir les visages qui se pressaient contre les vitres . La nuit fut longue . Je n'osais ouvrir la porte qu'aux alentours de neuf heures . Les choses s'étaient éloignés progressivement durant la matinée . Elles avaient cessés de marteler vers 0h30, aussi ponctuelles qu'auparavant, mais étaient demeurés aux alentours du véhicule. Vous imaginez sans peine son état. Je pense aujourd'hui que c'est une chance que ces créatures ignorent où taper pour faire le plus de dommages . Je ne comprend pas pourquoi, alors qu'elles auraient pu fracasser les vitres et mettre fin à nos vies, elles s'étaient acharnés sur la tôle, et plus particulièrement sur l'avant . Le moteur, noyé de sang et déformé, était inutilisable . Fort heureusement, nous n'allions pas en avoir besoin tout de suite . |
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