Tanake la boule au ventre puissance dix devant le fameux paternel sur lequel le commissaire me rabâche les oreilles, numéro deux de sony corée, autant lui offrir mes couilles en papillote, je me baisse à toucher le sol et le regarde le visage vers le sol. Un hochement : il me désigne son fils. J'écoute et fait mine de noter les maigres informations que me fournit cette pâle jeunesse. M'en fous, j'écoute d'une oreille et note mes impressions dans ma cervelle, sans passer par la case papier. Il encaisse mal le coup, amoureux ou piqué dans son amour propre, je ne saurai dire, voilà bien longtemps que ce type de sentiment ne me hante pas. Je fais mine de comprendre. En fait, je comprends bien la situation, je suis dans la merde. Le tapis que je foule doit valoir 15 fois mon salaire annuel. Le père me le rappelle pas, il me dit juste que tout ceci l'ennuie et qu'il faut retrouver cette pute. Il l'appelle pas putain mais il le dit quand même. Direction le boulot, des assistantes à perte de vue ; les commerciaux à gauche, la technique aux étages en dessus et les scénaristes par rang serrés ; je me marre. Comme de juste, son demi mètre carré nettoyé, ses collègues : pas le temps pas l'envie, Tanake, une belle fille trop fantasque. Disparue, tant pis. Le RDH me sort ses correspondants, ses collègues proches, ses habitudes, ses proches tout court. Direction le DODO, après un lunch sur le pouce, le temps de laisser les besogneux rentrer au bercail. un cauchemar de promiscuité. Ses voisins, des sourds ou aveugles, comme il se doit. Un voisin malade, qui par chance répond à mes appels, reconnaît qu'il l'aurait désignée comme le plus beau cul de quartier. Rien à foute, je le rembarre. Sa chambre, déjà louée, ses affaires, remisées. Verrai ca plus tard. Tout comme sa famille, trop loin à la campagne, j'irai un autre jour, tout comme ses amies proches, me faut un angle d'attaque. Et là , à l'instant, j'ai que dalle . |