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Niv. expérience : 1
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Une seule pièce, plutôt vaste. Une odeur horrible. Des meubles, rustiques. Deux lits jumeaux,mais espacés, chacun à un bout de la pièce. Sur l'un d'eux, des formes qui s'agitent. Des formes. Une femme, seins nus. Et un homme,plutôt corpulent. Ils luttent, l'homme essayant de maîtriser la femme. Elle pleure et se débat, comme elle peut. Ils ne m'ont pas entendu. La femme. Amanda. Je suis resté figé quelques secondes, le temps de bien saisir toute l'horreur de la situation. Puis l'homme se redressa et lui asséna une gifle retentissante, lui meuglant de faire moins de bruit. Ce fut son dernier geste conscient sur cette terre. Contrairement à son complice, ce ne fut pas en raison d'une rage meurtrière. Non, cette fois ci, je fis cela de sang froid, calmement. Il n'y eut presque pas de lutte. Je me contentais de marcher tranquillement vers le lit. Amanda me vit, je pense, une seconde avant que je tire la tête de l'homme vers l'arrière et lui tranche profondément la gorge, l'égorgeant comme le porc qu'il était. De tous les actes horribles que j'ai du commettre pour survivre jusqu'à ce jour et vous transmettre ce récit, ces deux meurtres sont ceux pour lesquels j'ai le moins de regrets. Surtout le second. Il ne mourut pas instantanément, et tentât sans conviction d'échapper à mon étreinte. Pendant une bonne minute, il me semble. Puis le flot de sang qui jaillissait de sa gorge se tarit peu à peu et je le laissais tomber, inanimé. Amanda était pétrifiée dans le lit, du sang sur les seins, ne tentant même pas de cacher sa nudité. Elle pleurait toujours et gémissait de temps à autre. Pendant tout le temps que durât l'égorgement de ce porc, elle me fixât, moi, droit dans les yeux. Ses yeux ... Jamais plus je n'ai vu dans les yeux d'un homme un tel mélange de haine, de peur, de souffrance, de tristesse, d'horreur ... C'était indescriptible. On aurait dit que toutes les émotions humaines étaient là , dans ses yeux et cherchaient à s'en échapper. J'avais l'impression qu'elle voyait jusqu'à mon âme. Et je ne pouvais rien faire d'autre pour elle que de la prendre dans mes bras et de l'étreindre doucement. Je ne savais quoi dire. Y a t-il seulement des mots qui conviennent à ce genre de situation ? Je ne les avais pas. Alors je la serrais contre moi. |
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