La lumière de la salle m’éblouissais, ils étaient tous assis, un gradé était debout, il s’adressa à ses hommes : « - Voici le jeune qu’on a trouvé devant le pont il y a une bonne demi-heure, j’attends de vous messieurs qu’il s’intègre bien dans le groupe. Un noir, très imposant, prit la parole. - Tu t’appelles comment petit gars ? - Arsène. Même si j’étais enfin en contact avec des humains dignes de ce nom, je ne me sentais pas très rassuré pour autant. - Moi c’est Bill, t’inquiètes pas, du moment qu’on est dans la même merde, on sera tes alliés. Tu sais manier un peu les armes ? - Oui, des fusils par exemple. - Très bien, tu va nous montrer ce que tu sais faire ce soir alors ? Il sourit… - Bon aller messieurs, preparez-vous pour ce soir, comme d’habitude, Bill et Jeff sur le toit, Marcus à la radio, moi-même et le jeune on s’installera derrière la palissade nord où on s’attend à de fortes attaques. Les autres vous couvriraient les ailes. On y va… Avant de rejoindre le sergent, je voulais parler avec Bill pour avoir diverses explications… - Les scientifiques ont d’abord cru a une sorte de rage, aucunes analyse du virus n’a été menée efficacement, les laboratoires de Washington et de New-York ont été attaqués, on n’a plus rien su a propos de cette… chose. Ce qui est sur, c’est que ces humains sont animés par quelque chose qui a dépassé les scientifiques et la médecine en général. On ne peut rivaliser avec eux sur 100m, ils ne craignent quasiment pas les balles au niveau du thorax, on vise principalement la tête pour s’en débarrasser voire les membres inférieurs mais ça les ralentit uniquement… ça je le savait déjà mais j’écoutais toujours… Je faisait parti du régiment qui avait en charge la protection et la gestion du camp de réfugiés mis en place par les autorités locales, on a rapidement été débordés par cette maladie, on s’est barré, on a d’abord été de l’autre côté de la rive après le pont de Brooklyn mais l’espace ne convenait pas à notre sergent, on a alors essayé le Fort Hamiliton, on est resté. On maîtrise la situation ici, le spot de golf nous offre un terrain dégagé, plat, les zombies qui accourent la nuit sont facilement abattus, d’autant plus qu’on a réussi à remettre en route les projecteurs du spot, ce qui améliore nettement la visu. Donc le spot au nord et au sud, on a la route qui longe la baie, et de l’eau. On est bien protégés… tant qu’on a des munitions… Notre sergent a un projet, il dit que ça marchera, on le croit bien sûr, mais pour le moment, on reste ici, on attend le briefing… Bon va rejoindre l’sergent, j’entends des coups de feu, c’est parti petit gars ! Durant l’assaut, le sergent m’avait confié un fusil de précision, il été trop occupé a recevoir les messages radio de Marcus qui nous indiquait où les zombies concentraient leur attaque. Sur le toit, Jeff et Bill prenaient soin d’être un maximum précis avec les mitrailleuses, garder un œil sur les munitions, toujours… Je faisait pareil, j’essayais d’aligner les zombies deux par deux avec une seule balle, ils sont coriaces, le premier tombe mais le deuxième fait un pas en arrière et continue son sprint. Des épargnés arrivent sur les claymores condamnant ceux d’a côté où de derrière. C’est la guerre, c’est de la survie contre un ennemi innombrable, puissant, mort et vivant à la fois… Marcus indique qu’il n’y a plus de danger pour le moment, tout le monde arrête de tirer. On attend et on scrute sur le spot… « - Tu te débrouille bien le jeune, j’ai plus à porter ce fusil chaque soir désormais, il rit, mes gars attendent, ils veulent du mouvement, jouer les Rambo ne les intéresse plus, je leur ai promis une petite solution…fffrrrrrt zombies en approche fffrrrrrt je répéte zombie en approche, attrapes ton flingue le jeune, la nuit est encore longue… |