Il y a bien trop de monde qui croit que nous avons à nous méfier uniquement des zombis mais c'est malheureusement faux. Les vivants, quand ils sont absents ou parfois présents, sont bien plus à redouter. Voici maintenant trois mois que cette catastrophe est passée, pendant un mois j'ai réussi à survivre tant bien que mal, errant à travers le pays, avant de me poser dans une petite maison en campagne. J'ai eu de la chance car il y avait tout un tas de provisions, ainsi qu'un puits alors je n'allai pas mourir de faim ou de soif. De plus les zombis étaient très peu présents dans ce coin car peu de monde y vivait, bien que je doive reconnaître que c'était pas de refus d'en voir un ou deux débarquer pour me défouler. J'avais beau tout faire pour, que ce soit m'entrainer ou courir pendant des kilomètres, rien n'arrivait à ma calmer, même avec les zombis ça ne durait pas longtemps. Alors je suis partit. Voici maintenant quelques jours que je suis retourné sur la route, comme la première fois sauf que cette fois je sais que ce sera jusque la fin. Pendant le premier mois j'avais fait quelques rencontres, que ce soit avec des organisations officielles ou non et depuis je ne sais pas comment le monde s'est organisé, bien j'espère mais je n'y crois pas trop non plus, ce serait presque parfait dans ce cas. C'est ce que je me demandai sur la route, jusqu'à maintenant alors que j'arrive dans une nouvelle ville, celle où je m'arrêterai pour la nuit qui tombera dans seulement quelques heures. Ce qui retient mon attention est particulièrement le fait que c'est plutôt ordonné dans la rue: habituellement les voitures sont en plein milieu de la route mais ici, elles sont toutes sur le côté et ont apparemment été complètement démontées pour certaines, en tout cas je ne vois plus les portières sur la grande majorité d'entre elles. Je comprends un peu mieux une fois arrivé au centre ville: une grande barricade me bloque le passage et je peux voir plusieurs personnes postés à des endroits stratégiques pour observer la ville. Je m'approche mais avant d'être assez prêt pour examiner la barricade ou appeler quelqu'un, un projectile s'écrase juste à côté de moi: -Qui va là ? Ne bougez plus ou je tire! -Un simple voyageur solitaire! -Dégagez! On ne veut pas de vous ici! -Qui ne veut pas de moi? Et puis dans ce cas, pourriez vous me dire où avoir de quoi me rassasier? Pour toute réponse, un second projectile s'écrase juste devant moi, le message est donc clair: débrouillez vous tout seul alors je fait demi tour et commence à faire le tour de la ville. A pas plus de deux kilomètres, je trouve un supermarché, évidement il a été pillé mais ça vaut toujours le coup d'aller voir, je gare la moto et y entre pour fouiller mais rien de vraiment comestible ne s'y trouve, je fais le tour du bâtiment pour aller voir dans la réserve au cas où mais j'entends des voix non loin: -Aller ma petite, viens avec nous ne t'inquiètes pas. Nous avons de la nourriture et de l'eau pour toi. -Non! Je sais parfaitement qui vous êtes alors laissez moi! -Oh mais c'est qu'elle refuse en plus, bon écoute moi, soit tu viens soit tu crève ici alors décide toi vite... -Non! Vous pourrez dire tout ce que vous voulez je ne viendrai pas avec vous! -Tu va venir oui?! J'ai pu identifier quatre voix: trois hommes et une femme, les hommes appartenant apparemment au même groupe que celui du centre ville, ça tombe bien j'ai pas assez cogné de zombis ces derniers temps. Je m'approche donc et vois que les trois hommes, tous équipés de portières de voiture comme boucliers, tentent d'emmener une jeune femme avec eux, leurs intentions ne sont pas tellement claires alors j'ai une autre raison de les frapper mais je préfère quand même tenter de voir un truc avec eux avant: -Salut les gars, dites vous êtes du centre ville? -Ouai et? Tu ferais mieux de partir de cette ville. -Vous êtes quoi en réalité? Parce que j'ai pas l'impression que vous appréciez les étrangers. -Certains disent que nous sommes une coalition, tout ce qu'on veut c'est survivre le plus longtemps possible alors les gars dans ton genre en qui on peut pas avoir confiance, ils dégagent. -Je vois, et la fille c'est pour quoi? Parce que là j'ai du mal à saisir, si vous êtes assez intelligents pour savoir qu'il faut survivre et qu'être trop nombreux n'est pas bon alors pourquoi vous cherchez à l'emmener de force avec vous? -Il m'énerve! Celui qui a perdu son sang froid lâche la portière et se dirige vers moi, son poing part mais j'esquive le coup, lui attrape le poignet lui tord tout en profitant de son élan pour le foutre au sol où il se casse quelques dents. Un de ses potes vient alors vers moi, je relâche ma prise et vais également à sa rencontre, il sait que je vais frapper alors il tente de se protéger, je frappe quand même d'un bon chassé, c'est plus qu'il n'en faut pour lui faire perdre l'équilibre mais je donne un second coup dans la portière afin qu'il s'étale au sol. Son dernier pote le voit en difficulté alors il lâche la fille et attrape une sorte de machette, j'écrase quand à moi le bras de celui à terre pour lui faire lâcher son bouclier que je ramasse ensuite non pas pour me défendre avec mais pour éclater la tête de celui qui est armé, pas forcément la fonction première mais au moins ça fonctionne et il ne se transformera pas en zombi. Le premier à m'avoir attaqué s'est relevé et s'approche par derrière moi, croyant que je ne l'ai pas vu mais une fois qu'il est à portée, je sors mon couteau et lui plante dans la gorge alors qu'il me saute dessus. Le dernier en vie est également le premier à faire preuve d'un peut d'intelligence et s'enfuit en courant. Je me dirige ensuite vers la femme pour voir comment elle va, elle porte de vieux habits, très vieux même vu leur état, et est vraiment crasseuse. Peut être blonde, elle a en tout cas les yeux bleus, elle fait bien une demi tête de moins que moi et ne doit franchement pas être lourde. Je lui pose une main sur la tête et lui ébouriffe un peu les cheveux comme à un enfant avant de prendre la parole: -C'est bon ils sont partis tu n'as plus rien à craindre. Bon aller viens on va manger un truc. Les hommes avaient des provisions sur eux alors nous les mangeons pendant que je la questionne, j'apprends son nom, ainsi qu'elle était sans domicile avant la catastrophe, elle a réussit à survivre parce que pour elle ce n'est pas si différent d'avant mais ce que j'apprends surtout, c'est ce que fait le groupe du centre ville. Au moment où elle me raconte ça, je m'arrête de manger car ça me coupe la faim et une fois finit, je n'ai plus du tout envie de manger. Je me lève, ramasse la machette et m'éloigne. -Où vas-tu? Apparemment, elle sait ce que je vais faire rien qu'à croiser mon regard, je le vois dans ses yeux. -Je reviens bientôt, Iria. |