Round 1 Panda aka Menisque Qu’est-ce que cette arène, une cour des miracles ? Pour vaincre une plaie hordienne, on y trace un pentacle ? Envoyer à ma haine un coq tête à tacle ? Personne qui convienne pour tenter le miracle ? Aucune magicienne pour créer ma débâcle ? Péripatéticienne pour faire le spectacle... Tout ce qu’ils ont trouvé A m’opposer C’est un sous-écrivain En chien de pains ? Tu ne te sens pas seul pour vaincre ma grandeur ? Sitarane, as-tu peur, petite mire à rire ? Pour te coudre un linceul, je m'en viens tout sourire Te démonter la gueule à grands coups d'extincteurs. Avant de démonter Ta gerbe molle Je tiens à découper L’herbe folle Qui pourrait pousser Verbe mariol Par les pieds au palets. Délicieux délit, ce tableau Arrêter tes délires au pinceau : Toi la grande molle de Dali Et moi, de Goya le Pandi ! Tous ces multis pliés A mon seul bagous Ces vers multipliés A vous en dégouter Seraient pour d’autres fous Raisons de déchanter Mais loin de répudier Mes manœuvres de loups Je m’en vais les chanter ! L’Augure et le bouffon Pourrisseur et démon Le nabot aux clochettes Le Roi tyran, La Bête... Autant de patronymes Trop tentant à la rime... Si tu t’aventurais Sur ces chemins aisés Tu serais la risée De hordes tout entier. Sitarane aux six tares Citons tes torts au plus tôt Dont l’oublie justifie Que tu survis si tard : Le premier sans hésitations Est cette mièvre propension Au mimétisme de fillette Qui prône de mendier mes miettes ! Tes manières de patriarche Sont une minerve quand tu marches M’énerve et gêne les badauds Ton vieux ne vaut pas mon Diderot ! A crier haut que tu ferrailles, Travailler un perso qui t’aille ; Cuirasse en peau, des mots qui taillent, Malheureusement... Le diable est dans les détails Tu ne seras jamais de taille : Tous ces maux que tu détailles Tous possèdent la large faille D’être l’écho de ma mitraille ! Triste sort que je dé-raille. Fort aisément. Le deuxième aiguillon Est ce défaut d’élocution Qui déforme tes discussions En détestables oraisons. L’indécente masturbation Tendance aux démangeaisons Va découler en pendaison. Mais toutes tes déglutitions Souvent dénuées de raison Ont dénoncé ton ambition D’échapper au rang de morpion. Tes phrases en alambics Manquent un peu d’alchimie Sais tu ce qu’est, ami, Que de donner la trique ? Ton discours de soumis Déplais au grand public. Même l’élite que je suis déjà se lasse ! Ton élan se délite en jacte dégueulasse ! Ton cas sans litige à la première place Se ferait élire comme pugilat sans classe ! Un troll délivré suffit pour que je te dépasse. Sache que mon délire n’est qu’une dédicace. Sitarane aka Dimedolorole Un vieux pommier ne fait pas de vieilles pommes, c'était un adage autrefois connu des prétendus gentilshommes. Je ne connais en revanche rien qui dispense du droit ancestral de la bonne et sûre fessée parentale. --- Cet individu n’a probablement rien d’impressionnant, je le concède. Ceci dit, cette vieille branche est faite d’un bois qui jamais ne cède. Imaginez un unique accord de guitare désaccordée. Vocalise de cordes vocales usées. « Wesh », paie ton « check » gamin, c’est bien c’qu’ils bavent, les nains, D’la merde à chaque trou, et le nez en biniou ? Ouais j’sens le vieux ragout, mais moi j’ai du bagout Alors, fils, tiens-toi bien : j’torche en alexandrins. Tu crois que je dérape ? Mais moi, garçon, j’te rape, Montre-un peu, p’tit ball-trap, comment tu te rattrapes ! Ok. Pause. Relis, je veux que tu comprennes tout. Avec moi, la dictée, c’est sans à -coups. C’est bon, p’tit, tu cogites ? J’vois bien que tu t'agites T’as les yeux de l’enfant vexé comme un gros paon Qui se gonfle de vent, qui toujours fait semblant. Si tu veux être un coq, puceau en fake coït, Lâche tes mauvais « pokes », et sors un peu ta bite. Allons … Vous n’allez quand même pas dire qu’il y va trop fort. Quitte à déterrer la hache de guerre, faut se sortir le tomawak du popotin. D’ailleurs, ça me rappelle une histoire… T’aimerais, p’tit rouquin, te la jouer grand indien ? Allez, j’suis pas un chien, vas rejoindre les tiens ! Tu sais mon petit gars, à cette époque-là , Le Corbeau n’avait pas autre chos' que les foies. Au temps de la ruée, Marshall j’donnais le La Sois prêt à couiner, j’fais jouer la corde raide Et pendant tout ce temps où la loi, c’était moi, Tu suppliais les gens de pas « judge » tes dreads Ah, les vieilles coutumes ! Quand passaient dans l’bitume Ceux qui tentaient d’plumer sans beaucoup de talent Les aut’ poules mouillées et tous les charlatans. Jeune monsieur s’remplume, même quand je le fume C’est ça d’être du foin, les aiguilles en moins Boy, choisis tes témoins, tu vas tâter d’mon poing Je me fais la montagne qui te brise le dos Parole, pour la castagne, t'auras pas de démo ! Retour sur le terrain, balle dans mon camp. Tu te rends compte, en 98 tu avais 2 ans ! Penses-y : ce sera la deuxième fois, coco, que tu le vivras sur les genoux, le 3-0. Allez, ne fais pas cette mine. Aimes-tu cette accroche, vermine ? Mon grand, quand on pavane, faut anticiper les vannes. Qu’est-ce que tu veux, Minus, y’a jamais qu’un Cortex Moi c’est pas Superbus que j’voyais au Grand Rex ! Viens tâter de ma canne : mon nom est Sitarane. Round 2 Panda aka Menisque Alors comme ça tu nous balances Quelques miteuses références ? Avoir du bagage c'est bien Mais pour jouer la bagatelle Faut pas taper dans la crécelle Réveille toi on est hordiens ! Regarde Sitarane... Et prends garde ! L’air ambiant se charge soudain en vapeurs de sang Dansant avec la brume et les volutes d’encens, Brouillard pourpre indécent où les neiges de décembre, Rougies de blanc, rient des sens, et nous cachant tes membres Eparpillés. Ton râle fatigué sera le genre humain Radote tout en crevant dans un manteau carmin Terrassé, abrutis de douleur, au sol seul, Irradiant la peur, ahuris, guignol veule D’être touché ! Ce duel agréable aux tournures de joute Plein de fiel théâtral, a tourné à la croûte. Car ton bal est de miel et tournant et valsant Nous conte une ballade linéaire et d’un chiant... Route pavée. Obligé par ta voix à frapper un grand coup Jaillissant de partout, je te blaisais au cou Et jouant au lutin que tous bien connaissent Giflait d’alexandrins ta face et sans cesse, Douze pieds dans les reins, un « connasse » d’airain, Te pousser à la fin pour qu’enfin tu te blesses A trop crier « pitié », déglutir et vomir Ta glotte ensanglantée. Ton échec fait sourire. Ce corps glacé sanglote involontairement Quand le cœur asséché tressaute vainement Et les veines vidées dans leur totalité Résonnent en chœur : « Nous sommes tuées ! ». Allons Sitarane, quand la verve assassine L’ennemi, s’il le peut, décampe et se débine Car il serait débile, idiot voire fort fou De rester sans chapeau sous la pluie du courroux. Quand le ciel s’embrase de mille couleurs fauves Quand les dunes s’embrassent jusqu’à perte de vue Je pose un campement à l’ombre d’un talus Un vague feu de camp et une marinostov... Menisque, voyageur et gens de Qualité Mon nom n’est pas que sang et vapeurs de thé J’ai tout un univers dans mon sac de marche Tes inutiles vers en ratent la démarche ! Tu attaques l’homme publique, le libre penseur Tu rates l’écrivain, triste chibre bretteur ! Présentement. Pour te dévorer les os Transformation en goulet D’étranglement. La salive de tes mots Suffit à t’empoisonner. C’est décevant. Nul besoin d’expédition J’ai ta ruine découverte Evidement. A fouiller dans ma maison Tu enfonces une porte ouverte Piètres des clefs. Tu es du paysage hordien Comme une cabane de citoyen Mais en bossant juste aux chantiers L'eunuque de la communauté. Sans boules de sable fétichistes Ce clash fait du picto masochiste ! On m'a tant décrié Atenté à ma vie Attaquant à grands cris Mais matant la critique Je les ai massacré Et si certains répliquent Les fous ! Que ma verve palie Au niveau de la taille A ma verge jolie C’est faux ! Aucun jamais ne pu Les avaler. Sitarane aka Dimedolorole Mes expés étaient en lacet, gamin, Avant que tu ne saches nouer les tiens. Tu veux du délicat, du tout nouveau ? Bien : je t'aligne sur tous les tableaux. --- Bazinga ! Hey, Panda, descends de ton bambou : Me voilà . Intermède. J’le concède, y’a eu de sales coups Sur ce thread. Abraca – dabra ! Sors tes crayons ‘Scoubidou’ Tu seras Relégué, dans le Bac où s’entassent les bouts D’pots cassés. Prends ta montre, je démontre, en moins de temps que Katz, Que même dans les contres, tu es juste un ersatz D’animal survivant. C’est simple, en A + B, T’es amorphe et bavant, le zéro de l’expé Un actif négatif, des paroles sans actes, Un bad boy relatif, plein d’axiomes sans tact. Tu fais la bonne pomme, mais sans aucun Newton, Dans les murs, tu pourris, tout en faisant des tonnes De ton air gentilhomme. Pourtant, ton peu d’atomes Gagnant de l’entropie ne valent pas un ohm Tant ton potentiel, bien qu’un peu résistant, Ne produit que fiel parmi tous les agents. Regarde un peu ta plume : tu parles et ne dis rien T'as les atours d'un roi, les tirades d'un Tarquin Mais tes rimes s’enrhument. Si sonne l’hallali, Ce sera bien par moi, victorieux Hernani Car je te rendrai plus misérable qu'Hugo De son âme défait, brassé au fil de l’eau. Pause ! Voici donc venir la seconde session, Et je te sens frémir, aurais-tu l’impression De ne pas être, parfois, tout à fait à la page ? Tu n’auras pas deux fois espoir de rattrapage. Dis adieu à Hygie, tu confonds mythe et songe Crois-moi, ton agonie ne te fais pas Gandhi Pour toi je serai peste, et si t’en sors grandi, C’est que j’ai la main leste, et par ta lèpre, t’allonge ! Pour toi pas de miracle, car je pars en croisade Profaner tes oracles, te faire vivre Bagdad ! Bref ! Panda et Shaman, t’aimes être menacé Et la disparition est ta spécialité ! Tu joues les caïds, man, mais t’as loupé l’échelle Paie ton évolution, tu perds ton naturel. Je pénètre, prédateur, dans ton écosystème Darwin est à l’honneur quand je te post’ mortem. J'illustre un enseignement à ne pasfuir : quand on s'engage, il faut construire. … Et si ce flot de mots te donne la migraine Si chaque trait d’esprit te parait décalé S’ils te semblent bateau, il faut que tu comprennes Que tu n’as rien compris, que tu es… Recalé ! Round 3 Panda aka Menisque Ne faire que répéter ce qui s'est dit déjà Te rabaisse au niveau de TrollPhy ou Mangaaaas ! J'ai beau relire encore avec un maigre espoir Voir dans la reliure l'originalité choir Je n'y trouve que glavios éculés et minables Ce n'sont pas ceux qu'on croit qui joue en bac-à -sable. Menisque le bouffon a bien plus d’un visage A peine m’effleures-tu que je change de page, De rôle play. Je regarde tes coups de ma chaire céleste Ombre d’épouvantaille pour combat indigeste. Mon rôle plait. Pour la troisième tare, J’aimerai Sortir de mon costar La vérité : N’en as-tu donc pas marre ? De passer Pour mon simple avatar Con roquet ? Tu luttes sans espoirs... Au Zoo las de Pandaville. Mes maux frappent dans l’Emile Mes mots sont Assommoir... Et j’assène au passage mes troupes en bataillons ! D’une certaine façon, je comprends tes raisons Et apprécie ta haine : hommage à ton démon. Tu entres dans l’arène pour y gagner un nom Puisqu’arrivé à peine, dommage d’être un trouffion Tout soumis à mes chaînes, quelle triste humiliation... Quelques soins que tu prennes, mon gommage fait pression, Efface ce que tu sèmes, pâle copie de bouffon ! Le défaut quatre est l’histoire rasoir. Ce défaut de picto sur âme dérisoire Sous mes allures de Don Quichotte J’allume les laidrons qui chialent T’es mon moulin, une vraie fiotte ! Pas la peine de rouler des palmes T’as pas d’âme, juste un nom pâle. J’ai la palme des existences J’en ai paumé un peu partout Si tu penses me faire violence Commence par vivre comme un fou ! Avoir un peu d’exigence Et conscience que tu te foires Pour voir que tu manques de science Je pense que c’était à prévoir. Ta cinquième stupidité Fut simplement de m’offenser. Même les bêtes semblent savoir Qu’on ne combat pas sans espoirs... Dans cette sauterie la lutte est inégale Mon passé resplendit de glorieux dossiers Impérieux, applaudis, décoré de procès Tandis qu’à ton propos brille un vide abyssal. Tu n’es que le taudis, toi qui n’as rien tenté Tout juste dévoré pour une ville privée Pauvre peu dégourdi, tu n’évolues qu’en mal... Je suis l’âme et l’ovation ! Au bas mot la baraque ! La dernière évidente est sans doute la pire La pitié première voudrait qu’on te lapide Car te jeter la pierre serait de notre ire Un doux homicide. L’impie mérite l’acide ! L’arène hordienne ne saurait tolérer Un tel manque de goût, jamais on y a vu Un goujat sans mentir ainsi se présenter Sans bagou ni charisme, tu nous as déçu. Enchaîner les phrases bien tournées Ne créé nulle extase tu l’as mal pensé. Il est maintenant trop tard, ton anale pansée Ne saurait me suffire, je m’en vais dépecer ! Croyais tu suffisant de jouer la suffisance ? Maintenant tu suffoques, le réel t’élance. Désolé mon brailleur, pour parler dans le vide Il te fallait briller. Tu penches vers le bide. Nous tenons là les six tares Plus besoin de chercher l’âne... Mauvais Augure et Roi des pitres, Maître rôliste... Sitarane Ton nom n’est que mon sous-titre. Rien que le beau n’y face Me combattre t’efface. Et pendu à ma porte Comme un pauvre pendard Contemplant ta peau morte Sans qu’on pleure ta perte Jeune pouilleux pédant Tu regarderas choir Tes larmes en noir et blanc Car mon nom est Panda ! Sitarane aka Dimedolorole Ironie, le Fou du Fou va découvrir Que l'original est fin prêt à surgir Des habits d'ombres qu'il avait endossé. Vois comment un vrai retour est négocié. --- Tu dis que je suis dépassé ; dis-moi maintenant à quoi il sert, d’être un homme du présent, sinon de demain être celui d’hier ? Inutile de citer des penseurs antiques si tu ne maîtrises pas leur rhétorique. Laisse-moi donc innover à la manière du passé : pas besoin de hacher pour te dépiauter. Commençons… par mon Curriculum Vitae. En creusant le temps fut un fossoyeur ensevelissant sans candeur. Trafiquant d’angoisse et chercheur en morts crasses, son héritage est un cimetière et l’art de s’enterrer dans le désert. Toi, qu’as-tu gravé dans le marbre, sinon de vaines palabres ? Réincarnation éclectique, j’étais un bouffon excentrique. Amuseur mercenaire et artiste visionnaire, il était, lui, acteur et engagé. Créateur enragé, il repose dans une Citadelle oubliée. Panda, mes seules fesses ont inspiré plus de records que tes soi-disant prouesses. Le poète derrière le masque offrait ses rimes autant que ses frasques. Pourfendeur de faux-semblants et victorieux parmi les Damnés, sa poésie n’exultait qu’au service du dépassement. Qu’as-tu réinventé, animal diurne, sinon le bourrage des urnes ? Tu parles de « Qualité » comme en mercatique : c’est mensonger, une sale rhétorique qui ne touche plus de bois, une sale politique qui reste aux abois. Que disent les sondages ? Tu perds des points, je me maintiens. Mes associés ? Aussi bons que je l’ai été. Excuse-moi du peu : nous, nous avons créé un mode de jeu. Regarde ton gang : du vent dans une gangue. Tu pourrais monter un club des losers si tu avais du talent ; mets quand même le masque, ce sera plus séant. Au contact des grands on s’améliore, mais toi tu bloques sur des pécores. Tu es un mort en sursis, tout est déjà écrit. J’ai six ans d’avance, plus l’intelligence. Qu’espères-tu encore accomplir ? Corbeau, j’aurais pu deux fois le devenir ; et de la V3 j’ai connu les coulisses… quand MT a voulu l’avis d’un expert en malices. Qu’importe d’en faire plus, je suis déjà éternel. Hordes porte les stigmates de mon engagement passionnel. Regarde ton bilan, c’est badant. On dirait une pie tellement tu t‘éparpilles. Alors que tu gribouilles, je trace. Je complète le tableau, retourne à ta place. Ce clash n’est pas orthodoxe ? Soit, c’est mon paradoxe. Et que m’importe l’avis des juges ? Après moi, le déluge. Surcouf disait : « Chacun se bat pour ce dont il manque le plus ». La gloire et la victoire chez moi ne font plus chorus. Pour finir, et ça reste entre nous deux : quand on voit ce que te met un vieux, tu devrais vraiment rester en RNE. |