- Saleté de marteau… ça fait mal bon sang ! Petit gars va me chercher un bout de pansement avant que je me vide… Un coup mal calculé, et voilà Bill qui se retrouve blessé à la main gauche. Vasquèz m’indiqua le local où était entreposé tout le matériel médical du fort. Il y avait un peu de tout, de l’aspirine, de la morphine, des tonnes de pansement, des anabolisants, des barres énergisantes. Je pris la quantité de pansement proportionnelle à la taille de la blessure. En sortant, je vis Mills affalé sur un matelas avec une bouteille à la main, il me dit de dégager en me montrant son poing. Je n’avais de toute façon aucunement envie de rester. Bill était assis en se tenant la main, il prit les pansements et le fit lui-même. On a tous sursauté quand on a entendu Mills qui chantait dans le comlink, ce taré était en train de nous miner le moral. « - Cette chanson est dédicassée à lAa fin du mo…Onde... Et à la 3ème Gue…Erre MondiaAle ! Youpi ! C'est laA fêteEUh !… - Qu’est-ce que c’est que ces conneries ?! cria le sergent, allez me le faire taire qu’on puisse bosser tranquilles ! - On va tous cre..Ever, on va tousSS crever, C'est la fin du mOnde qui nous guette et nous on fait la fêteeuh ! On vAAa tous creveeeer, on va tous creveeeeer, L'apocalypse nous aAAttend et nous … on faaaaait la fête tout l'temps ! hihi… Wagner prit son arme et commença à chercher Mills, je le suivait. - On va tous cre…Ever, on va toous crever, Y'a la fin duuuuu monde qui nous gueeette et nous… on fait la fêteEuh ! On vaaaa tous crever, on vaaaa tous creEver, - Mais des fois c'est mieux de parler d'autre chose… Wagner assoma Mills d’un énorme coup de crosse. La bouteille se brisa. Du wiskey… ce cinglé va terminé notre stock d’alcool si ça continue, on garde ces bouteilles pour les grandes occasions, bon il devrait se réveiller pour ce soir normalement, retournons bosser. Je coulais du le béton dans des caissons en bois de telle sorte que nous obtenions des sortes de parpaings. Pas de bétonnière, on remuait à la main, enfin, avec un bâton en métal. Vasquèz, Marcus et Jeff creusaient une tranchée sur toute la longueur du spot, le but était de lever un mur de l’autre côté de cette tranchée avec les parpaings que nous étions en train de fabriquer. Mais le sergent se rendit bien vite à l’évidence nous n’en aurions jamais assez. Il prit la décision d’utiliser les parpaings pour renforcer la palissade nord. Bill, moi et le sergent transportions les morceaux de béton devant la palissade tandis que les autres continuaient de creuser, cette tranchée avait pour but de ralentir, un peu, les macchabées. Wagner quant à lui, préparait les munitions et les armes pour ce soir, disons que c’était son jour de repos. Il commençait à pleuvoir, on entendait les gouttes d’eau qui tombaient sur les morceaux de tôle. Je jouais aux cartes avec Bill, Wagner nous regardait, Vasquèz et Jeff se faisait un bras de fer, Marcus et le sergent discutait de la stratégie de ce soir. Sur le toit, on avait étendu des bâches en plastique souple pour récupérer l’eau de pluie, il ne pleuvait pas souvent, autant le faire… On attendait, on espérait que ce soir allait être routinier, sans accrocs. Demain, comme prévu, on ira à la recherche d’explosifs… Vasquèz parlait des femmes, comme à son habitude, il est vrai qu’elles se faisaient rares de nous jours, un homme ne peut vivre sans voir une femme, on ne m’enlèvera pas cette idée… Ce soir, j’étais posté sur l’aile Ouest avec Wagner, j’avais toujours le fusil du sergent. On attendait les ordres dans le comlink. Les plus affamés apparurent, on se mettait à tirer avec Wagner. Non, ce soir ils ne passeront pas encore… |