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Récit : « Une uchronie »

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Chapitre 1 : Un simple clou
Avant de lire ce récit, il est conseillé de consulter le Chapitre 0 : Contexte Historique posté dans le Forum Monde, au tout début du topic Une uchronie.À cause du clou, le fer fut perdu.
À cause du fer, le cheval fut perdu.
À cause du cheval, le cavalier fut perdu.
À cause du cavalier, le message fut perdu.
À cause du message, la bataille fut perdue.
À cause de la bataille, la guerre fut perdue.
À cause de la guerre, la liberté fut perdue.
Tout cela pour un simple clou.
Benjamin Franklin


:*:5 mai 1918, 00h55, salle d’étude n°8 du laboratoire Bayer de Leverkusen (Allemagne)

Scheiße ! Seul dans l’immense pièce immaculée, épuisé après des heures de vaines recherches, le ventre vide, Félix Hoffman ne peut réprimer un juron. Ce clou tombé du plafond qui manque de lui perforer le crâne est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Hoffman s’effondre en sanglots sur sa paillasse, à bout de nerfs. Depuis le début de l’après-midi, le chimiste étudie des tissus pulmonaires de victimes de la fameuse grippe espagnole, essayant d’isoler le virus qui fait tant de ravages.

La cinquantaine passée, plus de 20 ans après son exploit de la découverte de l’aspirine, la carrière d’Hoffman est au plus bas, et une prouesse telle l’isolement du virus le projetterait à nouveau sur le devant de la scène. Mais cela fait longtemps que Hoffman a abandonné les laboratoires, et il ne peut faire mieux que les milliers de chimistes à travers le monde qui tentent eux aussi d’isoler une souche du virus.

Calmé, Hoffman décide d’arrêter ses recherches pour aujourd’hui, et de prendre une bonne nuit de sommeil. Avant de partir, il jette tout de même un dernier coup d’œil dans le microscope qu’il utilisait quand lui clou lui est tombé dessus.
Mein Gott… Hoffman n’en croie pas ses yeux. Le choc du clou lui a fait à peine bousculer le microscope, et la plaquette observée a bougé d’un petit millimètre, mais cela fut suffisant.
Aucun doute possible : c’est bien le virus de la grippe espagnole, la Grande Tueuse, qui gigote sous les yeux ébahis du chimiste.

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