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Récit : « Hope City »

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Chapitre 23 : L'inconnu (N°2)
Chapitre 10 : L'inconnuJe restais là, à quelques marches du sol, regardant d’un œil apeuré l’homme qui se dressait devant ma route. En réfléchissant, je ressentis une affreuse torture au niveau de mon gosier. Une douleur pas très catholique. C’était une des soifs qui ne m’assaillait que dans les cas d’extrême. Je mis précipitamment ma main dans ma sacoche à la recherche de quelque chose (pas du dossier), quand ma main glissa sur une bouteille en verre. Une petite étincelle d’espoir me traversa. Sans réfléchir, je l’extirpai de la sacoche, avant d’en ouvrir le goulot et de feindre de boire. Après un léger instant, j’ôtai la bouteille de ma bouche, avant de pousser un léger râle. L’inconnu descendait les marches à présent, pour me rejoindre. Il restait à l’affût, et gardait sa main sur sa poche. Il avait peut-être un couteau, ou pire encore, un revolver.

Il n’était pas très vigilant, malgré tout. Dès qu’il s’approcha suffisamment, un léger sourire se traça sur ma bouche, camouflé par le goulot, puis je brandis celle-ci de toutes mes forces sous le regard surpris de l’inconnu. Elle retomba sur son épaule, ce qui fit le fit basculer de l’escalier pour ensuite chuter lourdement sur la terre grisée de la grotte, gémissant de douleur. La bouteille s’était brisée sur le coup.
« Le pauvre, il n’a décidément pas de chance avec moi. ».

En le fouillant, je pus dénicher un poignard, quelques cartes de droit de passage et une feuille soigneusement rangée, tout ce qu’il y avait de plus officiel, sur laquelle était écrit en manuscrit plusieurs paragraphes, notamment une phrase soulignée en en-tête, je cite :
(citation)
« Suite de votre désistement par le Gouvernement de l’affaire Jinferson :
(citation)
:fleche: Diriger l’opération d’acheminement de la nappe phréatique par la voie des réseaux souterrains qui la relient au quartier N°32, 34 et 37. ».


J’avais quasiment tout compris à la lecture de cette phrase. Ce sont donc eux qui ont creusé le réseau dont lequel je suis tombé, et celui que j’ai suivi pour arriver jusqu’ici. Je me mis à survoler le document :
(citation)
« Suivez impérativement les tunnels sous terre. »
« Moyenne concentration de zombis en surface, provenance de renforts dès que votre campement sera fixé. »
« Une demi-douzaine d’effectifs scientifiques s’occuperont du technique. »
« On veut au minimum quatre puits par lesquels descendront la population ... à sécuriser au maximum. »
« On ne veut aucun risque d’éboulement. »

A la fin, un petit nota benne rapidement griffonné : N’essayez rien de plus que ce qui vous a été ordonné.

Ma première pensée fut de constater la sévérité et l’abus de pouvoir du Gouvernement. Même le dangereux traqueur de Jinferson est cloîtré dans cette sinistre hiérarchie, et est obligé de changer radicalement de secteur au moindre de ses échecs. J’avais pu constater une légère lassitude à sa venue. Bref, il fallait maintenant dresser un plan d’action.

J’étais seule, égarée au milieu de nulle part et contusionnée. Pour éclaircir les deux premiers points, je n’aurais qu’à monter ces escaliers, ce que je fis aussitôt.

Je franchis la dernière marche, puis je cachais mes yeux derrière mon bras, inondés de lumière, avant de les rouvrir doucement. Des reflets jaunâtres dans lesquels je reconnus une véritable développement, puis, lorsque ma vue devint plus précise, je pus voir un incroyable camp de fortune se dresser en direct ; une bonne vingtaine de travailleurs dressaient les murs, construisaient des bâtiments, creusaient la terre, accompagnés de quelques mercenaires qui gardaient le tout.

Personne ne fit attention à moi lorsque j’émergeai du sol. Profitant de cet instant de répit, je me mis à marcher nonchalamment dans le désordre lorsque je constatais que le campement était un peu plus grand qu’il n’en avait l’air. Un peu plus loin, des murs terminés et des bâtiments nets laissaient présager que le groupe de scientifiques avait élu domicile là-bas. En m’y approchant, j’aperçus un homme qui se dirigeait vers un des murs qui protégeaient le campement, rêveur. Peut-être qu’en le questionnant, j’en saurais plus ...

Aurore : Hum ... *tapote l’homme sur l’épaule* Êtes-vous l’homme de la situation ?
Homme :*sursaute* Qui êtes-vous, je ne vous ai jamais vue ici, bien que je connaisse tout le monde ...
Aurore : Ah, moi, c’est Aurore. Et vous ?
[i]Homme : Tolki. Scientifique de mon état. Je n’ai plus beaucoup d’utilité, vu qu’après l’attaque qu’on a subie la veille, il y a eu beaucoup de morts. Tenez, nos gars travaillent encore là-dessus. Les putrides ont détruit tout ce pan-ci, ils nous ont carrément foutu la raclée de notre vie avec ce brouillard ...

Aurore : Hep hep hep. Connaissez-vous le propriétaire de ces cartes ... *elle fouille dans sa sacoche puis les sort* ... de laissez-passer ?
Tolki : *s’en saisit* Il n’y a pas de nom dessus, mais je pense savoir à qui ... [/i]

Il réprima un petit cri, et ses yeux exorbités fixaient une tâche rougeâtre qui avait maculé le papier cartonné de ladite carte.

Tolki : Il y a du sang ! Et, ... et, cette carte appartient au meneur de l’opération !...
Aurore : Il traquait auparavant un de mes amis, et indirectement moi aussi, je l’ai assommé, enfin, je pense, au pied de l’escalier menant au lac, ou à la nappe..


Je ne pus terminer ma phrase, Tolki se mit à courir comme un dératé vers le trou béant menant en profondeur. Je le suivis, puis, dès qu’il descendit, il se mit à chercher aux alentours l’inconnu. Je fus sidérée par un tel entrain. Je le rejoignis au pas de course, puis l’arrêtai pour exiger des explications.

Aurore : Qu’est-ce qui se passe, bon dieu ?
Tolki : Le meneur est la personne la plus importante des lieux. Sans elle, ce sera le désordre pas possible ici, c’est l’un des piliers de cette opération. Il a un bon fond, il m’a fait part de son problème naissant avec le Gouvernement. Il ne peut rien y faire, et par conséquence, il continue à leur servir de subordonné.
Aurore : Lorsqu’on parle du loup ... *avec un accent déterminé* Tenez, il est au lac, il me doit aussi des explications.


L’inconnu était effectivement sur la rive de la nappe, essayant de limiter les saignements de sang avec son eau minéralisée. Il gémissait de douleur, mais sa blessure n’avait pas l’air d’être très grave. Aurore s’approcha de lui, tenant le poignard de celui-ci devant elle.

Aurore (mi-menaçante, mi-désolée) : Je m...m’excuse pour le coup que je vous ai donné tout à l’heure, mais on m’avait dit ...
Tolki : Monsieur, ça va ?
Inconnu : Oui ...


Un cri de douleur venu d’en haut, suivi d’un effondrement lugubre et de plusieurs coups de tir.

Tolki :[i] Damn, c’est encore les zombies !
Inconnu : Faîtes ordonner aux constructeurs de se replier sur le secteur du camp qui tient encore, s'il y en a encore un. Je vous rejoindrais dès que je peux.[/i]

A peine eût-il fini sa phrase qu'un des ouvriers surgit de la surface, le visage ensanglanté. Il cria dans notre direction :

Ouvrier : Tolki, ... Ah, M’sieur ! Qu’est-ce qu’on fait ? On a réussi à tenir à distance raisonnable les zombies, mais pas pour longtemps !
Inconnu : Et ces satanés renforts, vous avez des nouvelles d'eux par radio ?
Ouvrier : Elle est cassée et inutilisable, mais je pense qu’on ne sera pas sauvés.


L’inconnu regardait tour à tour l’ouvrier, puis sa blessure. A un moment donné, il se releva, et tenant toujours son épaule avec sa main, il beugla avec une voix sépulcrale :

Inconnu : [i]Prenez le maximum d’armes que vous pourrez, on dégage ![/i]

A partir de cet instant, tout s’enchaîna très vite. D’abord, je remontai à la surface avec Tolki, puis nous aidâmes au regroupement de tout ce qu’on put prendre des ruines de bâtiments. Nous redescendîmes accompagnés d’une dizaine de personnes mutilées, puis nous condamnâmes l’ouverture vers le camp avec des gravats de pierres. Puis, nous nous mîmes à marcher dans les entrailles dudit réseau souterrain. L’inconnu était devant, suivi de moi. Tolki discutait avec un compère.

Je ne saurais dire pourquoi, mais l’inconnu paraissait résolu. Il a bien sûr bien fait de rapatrier tout le monde en bas, mais pourquoi a-t-il appuyé sur le mot « armes » ? ...
Tolki (chuchotant) : Le meneur, de son vrai nom est « Snyfery », mais il préfère qu'on l'appelle Sny’. Qui sait ce qu’il peut bien manigancer maintenant, il a un de ces tempéraments ...

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