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Chapitre 3 : Un pouvoir symboliqueTom se réveilla. Il ne se souvenait pas avoir été assommé ou endormi, mais il s’était réveillé. Et ce en plein milieu d’une salle, étouffante. Une petite lueur jaunâtre provenait d’une lampe à huile étrangement approvisionnée, et elle montrait, déposés sur une table et bien alignés, une dizaines d’armes de guerre de tout genre, surtout des fusils d’assaut. Une ambiance sinistre régnait dans les environs. Tom s’assit sur sa couche, constatant du regard qu’il était seul dans la salle. En se relevant et en parcourant quelques mètres, il vit l’inconnu entrebâiller une porte en face de lui, avant de lui parler : Snyfery : Bonjour. Je m’appelle Snyfery, et je tiens tout d’abord à m’excuser pour vous avoir traqué auparavant. Tom voulut réagir, mais Snyfery le coupa aussitôt. Snyfery : J’ai rencontré Aurore – ou, plus justement, le contraire – à plusieurs centaines de mètres de Hope City, dans un campement initié par le Gouvernement, et que les macchabées ont détruit un peu après m’avoir blessée. *il montre sa blessure à l’épaule* Bref, vous êtes le seul à pouvoir renverser le pouvoir, de par votre charisme influent sur toute la populace. Elle connaît votre histoire depuis votre emprisonnement. Elle vous « aime », pour peu que vous la lui montriez ! Si vous voulez coopérer avec moi, je vous présenterais un petit plan que j’ai monté pendant que vous vous étiez endormi. Tom : Vous insinuez que ... vous ... Snyfery : Vous ? Tom : Vous voulez vous servir de moi comme instrument pour accéder au pouvoir. Snyfery : C’est plus une question de vengeance pour moi. Je présume que c’est la même chose pour vous. La porte grinça encore une fois. Aurore se tenait sur le seuil de celle-ci, le visage en feu et noirci par de la suie. Elle prononça d’une voix inaudible : Aurore : Je pense qu’il dit la vérité. Il m’a aidé à te retrouver et à sauver Mirran et Pablo (elle bégaya un instant sur les deux noms) d’Alken. Snyfery (se détournant de Tom) : Ce foutu commandant est encore en vie, on n’a pas eu le temps de l’achever. Il risque d’alerter le Gouvernement quand il aura repris ses esprits et compris la combine. Peut-être qu’il nous reste une chance si ... Tom : Il m’a deviné. Snyfery : Oh, merde. Le temps nous est compté. Il faut vite remonter les quartiers périphériques contre eux. Alors ... Jinferson ? ... Il lui tendit la main, attendant qu’il la lui serre. Tom, regardant Aurore puis la main de l’inconnu, accepta sa main avec un léger frisson. Elle était moite. Snyfery relâcha la main de Tom, et sortir de la salle, l’air anxieux. Aurore le laissa passer, et resta au même endroit. Elle regarda Tom d’un air abattu, puis se retira à son tour. Tom la suivit. Ils étaient dans un quartier comme les autres, sauf qu’ici, tout le monde saluait Jinferson avec une gaieté non dissimulée. Citoyen1 : Bonjour, Jinferson ! Heureux de vous voir sain et sauf ! Citoyen2 : *fait précipitamment un serre-main à Tom* Enchanté ! Citoyen3 : On vous connaît très bien ici, on nous a tout dit. Tom saluait les citoyens avec incompréhension. Il vit Snyfery discuter avec quelques hommes armés jusqu’aux dents, il se dirigea vers lui et exigea des explications. Snyfery : Ce quartier-ci a décidé de nous suivre. Il veut aussi avoir de meilleures chances de survivre. Tom : Ils est combien à être comme ça ? Snyfery : Une trentaine, en plus des mercenaires et les autres ouvriers du camp dont je t’ai parlé. On est une cinquantaine, en tout. Tom : Et ? Snyfery : On va aller plus à l’intérieur de la ville, et on va voir la réaction du Gouvernement. A la façon d’une manifestation, hein ? Il commence à ricaner, de bonne humeur. Tom le laissa avec les mercenaires avec lesquels il parlait, puis revint vers la salle qu’il avait quittée. Il s’avança vers la table aux armes, et fit glisser son doigt sur la surface rugueuse d’un vétuste fusil, devenu déglingué avec l’âge. Il se demandait comment ses armes étaient arrivées ici. Soudain, sa pensée bascula en faveur de Mirran et Pablo. Où étaient-ils ? Snyfery : C’est effectivement le seul point noir de mon plan. Ils ont prétendu que le plan était trop farfelu, et ils sont partis de leur côté contrer le Gouvernement. Ce Mirran était un brin surexcité à mon goût, et Pablo est malgré tout téméraire dans son style. Ils courent à leur perte. Tom : Et si on les rencontrait ? Snyfery : On les éliminera alors à leur tour, s'ils voudraient nous faire obstacle. Tom pensa : « Ce gars est vraiment un taré ... J’ai pas le choix. Je ne sais pas ce qu’il a foutu à Aurore, ni ce que veulent faire Mirran et Pablo, mais je dois les suivre. Une fois sur place, peut-être que je pourrais dégager ». Des rafales de tir pointillèrent le ciel. Dans le vacarme ambiant, Snyfery cria : Snyfery : C’est des gars du Gouvernement ! A vos armes, ça va être sanglant ! |
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