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Niv. expérience : 1
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Je sors la tête comme un lapin. Une balle de golf posée dans le maquis extérieur, si blanche je l'imagine si blanche. R0bi avait raison : c'est juste folie et ma peau se couvre de boules grosses comme des oeufs , la chair de poule et un bruit je tourne la tête un craquement je discerne rien sinon que je suis en dehors de la ville hors les enceintes .... Les hordes rodent , je les perçois plus loin. Un arbuste à 3 mètres je décide de ramper dans cette direction. Je remercie les dieux ou ce qui en restent de l'absence de lune cette nuit et de l'obscurité qui me protège J'y suis. Je me mets sur les fesses puis à genoux et fredonne doucement la comptine préférée de ma fille "la pluie ca mouille, la pluie ca mouille, c'est bon pour les grenouille.... Ma famille, depuis 5 mois que nous nous trouvons séparés. C'est grâce à elle que je survis , plutôt grâce à son souvenir et ma folie se teinte aussi d'espoir, l'espoir de les revoir, de les tenir dans mes bras, de les savoirs saufs. Ils sont au loin, je dirais 300 ou 400 mètres je les perçois. Et je les entends. Un bruit sourd, une mélopée grave, qui suit un rythme étrange qui lui est propre, un carnaval de sons vulgaires et mous, comme un orchestre composé de bois pourris, d'instruments à cordes confectionnés avec des boyaux sanguinolents et de percussion fait d'os et de mon esprit s'égare le bruit est sourd, c'est tout. Il me hante depuis deux jours, je le perçois, mais pas avec mes oreilles cela j'en étais déjà sur la veille, je le perçois avec mon cerveau, une espèce de télépathie Mon prochain mouvement devra être très très trèèèèèèèès discret et un plan se forme à la va vite dans mon esprit. Étonnamment, je me sens fort. Comme invulnérable. A péter de rire, oui. Je me trouve en dehors de la ville la nuit, deux gourdes dans mon sac, un paquet de chips, un bric-à-brac prétendument utile pour faire exploser un gelatineux - dans un monde irréel sorti du pire délire de roméro - et je me sens fort comme un turc, prêt à gravir l'Everest. Ton cerveau est ton ami. Ou ton pire ennemi. Un plan, d'abord, je veux les voir. Ce n'est ni sage ni sensé mais je me décide la curiosité est trop forte. Les sons proviennent de cette clairière et j'espère pouvoir me dissimuler sous les arbustes. |
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