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Récit : « Conséquences »

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Chapitre II :

«Un parachutiste ne recule jamais, il fait demi-tour et continue d’avancer. »

0938 heures, 14 janvier 2081 –0022h avant le début de l’opération (Calendrier militaire)/Base Orbitale Alpha 3 de largage de l’ONU, dans l’espace, en orbite autour de la Terre.


Le Caporal Jenkins vérifia son M4 version A5 nouvelle génération en le démontant pièce par pièce, il aimait nettoyer chacune des parties de son « outil de travail » et les inspectait comme on lui avait appris à le faire mais en y ajoutant une pointe d’amour et d’admiration dans ce magnifique objet.
C’était un jeune garçon d’à peine vingt-cinq ans, les yeux marrons, les cheveux courts à la militaire, la peau légèrement ternie et un regard innocent, il portait son arme avec une grande fierté, son armure constituée de matière résistante à l’épreuve des balles, amovible, renforcée par un gilet pare-balle le recouvrait entièrement. Son casque était large, muni d’une sangle d’attache.
A ses cotés, ses frères d’armes avaient la même occupation que lui, tous vérifiaient encore et encore leur matériel, pour être absolument certain que rien ne manquait et que rien ne s’enraillerait, ce genre de chose serait très regrettable en pleine mission.
L’opération effectuée, Jenkins inspecta ses munitions, les compta et chargea son arme. Un petit shlik se fit entendre et le jeune Caporal fit un petit sourire satisfait.
Les Marines se trouvaient dans une large salle, des sortes de containers étaient accrochés au mur massif de métal renforcé en titane-A.
A travers un petit hublot, Jenkins pouvait apercevoir la planète bleue, la station orbitale survolait le continent Américain, la terre semblait morne, sombre et complètement désolée.
Les nuages recouvraient une très grande partie de la planète et une sorte de cyclone frappait l’océan Atlantique.
Des éclairs sourds étaient visibles à la surface des nuages, tel du brouillard recouvrant un lac.
Dans quelques minutes, il serait en bas, il toucherait la bonne vieille Terre de ses propres pieds. Il s’était, comme tous ses camarades, porté volontaire pour cette opération qui était sa première mission et sûrement la dernière. Cela faisait vingt ans qu’il n’était pas rentré chez lui, qui sait, il allait peut-être revoir la maison de son enfance en acceptant cette mission, c’était en grande partie pour ça qu’il avait dit oui, et puis…c’était toujours mieux que de vivre dans cette boite de sardine ou sur la Lune.

Sergent : BON ALLEZ LES FILLES, ON SE BOUGE LES FESSES, LARGAGE DANS UNE MINUTE !!!

En un centième de seconde, la cinquantaine de soldat s’organisa en ramassant leurs armes et leurs sacs d’équipement contenant l’eau, la nourriture et le principal, les munitions. Une longue ligne de soldats en cuirasse de couleur désert s’étendit en face du Sergent qui venait de crier les ordres. Le Lieutenant Mercier entra dans la large pièce faiblement éclairée. Les jeunes et impétueux Marines se mirent au garde-à-vous quasi instantanément en un fracas métallique d’armes qui s’entrechoquent. Le Sergent Agatha se mit elle aussi au garde-à-vous en perpendiculaire de la ligne humaine.
C’était une femme de couleur blanche, large d’épaule, de taille moyenne. Ses cheveux blonds attachés en queue de cheval se reflétaient à la lumière artificielle des néons. Elle avait réussi à garder une part de féminité malgré son métier très « masculin ». Elle aussi avait sa cuirasse et attendait les ordres.

Lieutenant : Merci Sergent, Hum…Marines, vous savez tous pourquoi vous êtes là et vous savez ce que vous devez faire, vous êtes tous des individus très courageux et je vous respecte pour ça. Malgré tout, ce que nous allons faire là-dessous risque d’être un allé simple, un allé simple pour l’enfer. C’est pour ça que je vous propose de ne pas partir, si l’un d’entre vous ne veut plus y aller, qu’il fasse un pas en avant, et je le renvoie chez lui.

Un long silence se fit entendre dans la large pièce. Personne ne bougea, les Marines restaient droits en regardant face à eux tels des robots qui attendent les ordres. La montre du Lieutenant sonna, il la regarda et fit un signe de la tête au Sergent qui lui renvoya le signe.

Sergent : ALLEZ BANDES DE LARVES, TOUS DANS LES TOMBES !!!!
Tous les Marines : SERGENT, OUI SERGENT.

Un instant après, une cinquantaine d’hommes et de femmes coururent dans tous les sens pour se mettre dans les caissons fixés aux murs blindés qui venait de s’ouvrir. Ce que les Marines nommaient les tombes étaient des modules de lancement, pour une personne et son équipement. Fixés à des propulseurs, ces modules étaient lancés depuis l’espace à partir d’une base orbitale ou d’une fusée équipée du matériel adéquate. Ce surnom « tombe » venait du fait qu’une fois lancés, ces caissons étaient très difficiles à manier et atteignaient des vitesses astronomiques en très peu de temps. Si le caisson était mal orienté ou les parachutes sortis trop tôt ou trop tard, ces boîtes de sardine pouvaient s’enfoncer dans la terre et descendre à plus de quarante mètres de profondeur comme dans du beurre, avec aucun moyen de sortir. Dans ce cas là, ces machines devenaient de véritable tombe d’où le surnom…
Le Sergent vérifia elle-même que tous les Marines avaient emporté leur matériel et avaient attaché leurs harnais de sécurité, puis, elle s’installa dans son propre module, referma le sas et brancha sa liaison COM.

Sergent : Ok les gars, largage dans 5…4…3…

Elle enclencha subitement le largage de tous les modules, en quelques instants, une énorme secousse la frappa et la station entière trembla, allégée de plusieurs tonnes de matériel. Un poids fastidieux comparé à l’immensité de la base qui faisait plusieurs kilomètres. Le Sergent vit la station s’éloigner d’elle à travers la baie vitrée blindée et remarqua les cinquantaines de caisses rectangulaires qui la suivaient en laissant une longue trainée de fumée. Elle ne put s’empêcher de sourire à l’idée de ce qui l’attendait en bas.

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