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Récit : « Pacificator Boys »

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Chapitre 2 : Entraînement intensif
L'entraîneur souffla dans le sifflet.
- Tout le monde me fait cent pompes, exécution !
Les enfants craignaient leur instructeur. Simon Vanguer était extrêmement strict et faisait faire cinquante pompes à tout le monde chaque fois que l'un d'eux prononçait un mot. Il était également capable d'en enfermer un aux cachots s'il se montrait trop arrogant ou s'il faisait une bêtise énorme.
Les enfants étaient sur la cour, en train d'étudier le maniement de la mitraillette. Lucas avait chuchoté à Matthéo, son meilleur ami, que Simon était un enfoiré. Ce dernier ayant l'ouïe fine, lui ferais regretter ses paroles. Il s'approcha du garçon, en train d'effectuer sa vingtième pompe. Il posa la semelle de sa Doc Martens sur le dos de l'infortuné enfant et appuya d'une telle sorte que Lucas, en dépit de ses soixante kilos de muscles, tomba à plas ventre.
- Alors, feignasse ! brailla son instructeur. Tu te repose ? Recommence-moi tes pompes immédiatemment avant de devoir m'en faire deux cents !
Sa victime se releva péniblement sur ses quatre pattes. Il fit cinq pompes avant que son tortionnaire ne lui assène un coup de pied au bas-ventre. Voyant l'enfant gémir de douleur par terre, Simon brailla :
- T'es qu'un froussard ! Deux cents pompes, exécutions ! Cela t'apprendra à insulter les adultes ! Magne-toi ou tu m'en feras trois cents !
Ayant terminé leurs pompes, les autres enfants formèrent un cercle autour de leur camarade.
- J'vous en prie, faites comme chez vous ! cria l'instructeur. Ici, c'est pas un spectacle, c'est un camp d'entraînement ! Retournez vous exercer !
Ils resaisirent leurs Thompson et tirèrent sur leur cible, des zombies courant partout dans une grande cage. Il en revenait par un sas.
Lucas, lui, faisait ses pompes le plus rapidement possible. Mais il était épuisé, et avait du mal. Il lui en restait encore cent trente-huit à faire. Non. Plus sadique que cet enfoiré, c'est impossible, pensa-t-il.

Après la séance, Le maltraité avait les bras engourdis et était tout essouflé. Lui et ses camarades se rendaient au refectoire, au rez-de-chaussé du bâtiment, quand Matthéo courut à ses côtés.
- T'es malade, lui dit-il. Tu sais comment réagit Simon quand on l'insulte de la sorte ! Il est capable de t'égorger !
- Je sais, répondit son ami. Mais ce gars est une ordure ! Tu te rapelle quand il a ordonné à Duncan de faire cent tours de piste en deux heures ? et il sait très bien qu'il a des problêmes de dos ! Il a été paralysé pendant sept semaines et la direction a cru à ses conneries !
- Je sais, mais lui, si tu l'insulte encore une fois, il va te faire faire des pompes jusqu'à ce que t'en crache tes poumons !
- Tu sais quoi ? Moi, j'ai hâte d'aller butter des zombies et échapper à la tyrranie de ce connard !
- Tout le monde a hâte. Mais il va nous falloir supporter ce type pendant encore trois mois.

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