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Niv. expérience : 1
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– On ne lui passe surtout pas le PMV. Maneige vient de conclure ce sur quoi on est tous d’accord : Quasimodo ne profitera pas de ce petit plaisir de la vie. Enfin, je veux dire… il restera terrorisé toute la journée. Il le mérite bien ! Et puis, il a gaspillé sa pile dans une lampe : c’est son problème ! Une fois tous les cadavres sortis, toutes les tentes pillées, il ne reste plus qu’à insulter les campeurs. Pas moi, ça ne me plait pas trop… Ce n’est pas dans ma nature. Le vampire par contre est grimpé sur la muraille avec Maneige. Il blasphème leurs mères, elle lance des injures exotiques. – Ta mère est tellement moche que je préfère encore baiser avec la moitié inférieure gauche d’un zombie ! – Bande de chiens sales ! Les campeurs – qui prétendent vouloir simplement de l’eau, ce dont nous n’avons plus, mais les deux autres se gardent bien de leur dire – commencent à paniquer et ne trouvent plus les mots pour convaincre. Ils ont tout proposé. Maintenant, ils passent aux menaces : – Vous serez pendus à vue ! Fourbes ! – C’est vraiment trop injuste ! – Ouvrez sinon on invoque le grand corbeau ! Cette dernière tentative fait rire aux larmes mes compagnons. Le vampire réplique. – Crois-tu vraiment que le volatile se dérangera pour satisfaire quelques miséreux à la veille de leur mort ? Bon débarras ! Je ne sais pas quel effet exact a provoqué la menace, mais les amazones descendent du mur. De leur côté, les campeurs s’essoufflent et semblent avoir compris que c’est peine perdu. Le silence envahirait l’atmosphère, si ce n’était des gémissements plus que pénibles à entendre de Quasimodo. Dommage, on n’a rien pour l’achever. L’heure est aux déclarations. – Finir la ville entre nous, nous ne pouvions espérer mieux, remarque le vampire, Quasimodo gâche tout, mais ce n’est pas de sa faute s’il est laid comme John Merrick ! Il finit sa comparaison les dents serrées en tapotant la tête du bossu qui gémit pitoyablement. Le parasite solitaire poursuit : – Mais oublions ce débris humain ! Je suis content de survivre à cette dernière journée en votre compagnie. Quel dommage que vous ne souhaitiez pas faire carrière de bannis ! À nous trois, nous pourrions accomplir de grandes choses… – Comment ça « de grandes choses » ? C’est sorti tout seul. Première fois que je l’entends parler ainsi. C’est quoi ? Une proposition ? Un jour il me fait bannir, l’autre il aide à assassiner Buttler, aujourd’hui il se comporte en vrai peau de vache et maintenant il nous sort ce discours la bouche en cœur ? Je ne sais pas quoi en penser. – Rien en particulier. Je disais cela comme ça, pour faire la conversation… Il échange furtivement un regard avec Maneige. Non ! Ils jouent dans mon dos ! Horreur et outrage ! Déshonneur ! Injure et abomination ! – Bon, c’est bientôt l’heure, tranche Maneige, bonne chance les gars ! Je vous souhaite de crever vite. – Merci ! Toi aussi ! Je m’avance pour la serrer dans mes bras. Malaise. On s’embrasse sur les joues, hésitants. Note à moi-même : ne plus tenter le rapprochement. Le vampire se joint aux adieux avec force poignées de main. Quasimodo a droit à nos raclures de crachats de fond de fosses nasales. Alrighty then ! |
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