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Récit : « Contrée du Carnaval d'hiver »

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Chapitre 27 : [Maneige] C’est quoi ce bordel ?
Le premier soir, une couchette rongée aux tiques attend encore son propriétaire. Peu importe, on ferme les portes et on se prépare à endurer l’assaut de la racaille pourrie…

Maneige attend, spéculant en silence sur le nombre de minutes de tranquillité restantes. Allez… plus que deux… Bon, peut-être c’était cinq… Ça y est, je les entends ! Ah, non, c’était juste Fred. C’est pas possible, ils sont en retard !

Au réveil, les éclaireurs constatent qu’aucun mort-vivant n’est venu geindre à leur porte. Pas de doute, la muraille immaculée en témoigne. Un indicible malaise s’empare de la ville.

On retourne scruter, pas de changement. Les hordes de zombies n’ont pas bougées. L’anormalité du phénomène instaure une atmosphère d’angoisse.

– On est en quarantaine !

– C’est quoi ce bordel ?

– Faudrait peut-être rester en ville, au cas où les zombies se décident à venir plus tard ?

– Moi je sors pas, c’est trop risqué !

– Rahh… La flemme…

– Ok, mais quand même, on les verra arriver, si on s’éloigne pas…

– Ouais, je vais sortir aussi pas loin, au moins pour trouver quelques trucs dehors…

– Non, moi c’est clair je reste pas coincé en ville toute la journée ! Faut que je sorte !

Sans un mot de plus, Raptor attrape alcool et café et file droit explorer le désert. Dimi le regarde partir, perplexe.

– Question simple, il sert à quoi lui ?

Ray, tripotant distraitement sa brosse à dent électrique, scrute l’hyperactif qui zigzague entre les dunes.

– On s'attendait à ce genre de personne. Ce que je propose, c'est de lui mettre sept plaintes. Au moindre geste suspect, il y aura toujours quelqu'un pour lui en mettre une huitième. En gros, je compte sur l'activité de chacun pour le coincer s'il pose problème, et ça lui donnera le temps de s'expliquer.

– On fait la potence tout de suite ?

L’énergumène récolte le bannissement qu’il mérite, au diable l'avis du patron.

La source principale d’engouement demeure toutefois l’arrivée d’une quarantième furtive, Julia l’aguicheuse, fraîche et galopante, qui ignore le vil sentiment d’anxiété de cette nuit.

Les hommes, tous à se gratter les couilles en pensant à elle, sont tirés de leur torpeur par l'éclat d'une violente altercation.

– Rends cette chaîne ! Soit on se fait confiance et elle reste en banque... soit va y avoir du bannissement dans l'air !

– Qu’est-ce t’as ? T’as peur ? Me cause pas confiance, surtout quand je vois qu’y a déjà du bouquetin... Si pas envie de fumer la ville, la chaîne ne devrait faire peur à personne.

– C'est beau l'amour... Allez les gens, on arrête la paranoïa et on repart sur de bonnes bases, propose un citoyen particulièrement choqué d'avoir été dérangé dans ces ébats imaginaires.

– Y a pas de parano… Enfin, peut-être de son côté... apparemment ! Elle est pas pour toi la chaîne… enfin, pas encore ! Ha ! Ha ! Ha !

– Désolé mais je ne vois aucune excuse pour qu'une chaine ne reste pas en banque. Pour ma part, je porte plainte. Et si ca suffit pas, j'envisagerai les agressions. À bon entendeur.

– Fous ta merde comme tu sais si bien le faire, j'm'en tape de ta parano. C'est clair ?

– C'est toujours très poétique entre vous deux, on sent que vous vous aimez, ironise un autre rêveur lubrique.

Avant qu'un opposant ne rouvre la bouche et que la discussion ne dégénère encore plus, Ray sépare les deux tigres et impose son ordre.

– Peu importe ce que tu en penses, son initiative est bonne : en effet, si quelqu’un fout la mer… la pagaille, on aura la chaîne pour se débarrasser des emm... des casse-pieds. Si on la laisse en banque, elle pourrait être prise avant qu'on ait le temps de faire quoi que ce soit. Ah, et aussi, vous arrêtez de vous taper dessus ! Vous êtes tout à fait capables de vous parler sur un ton raisonnable. Non mais !

Et à la dépression collective de se poursuivre. Un éclaireur éclairé préfère abréger ses souffrances en passant la nuit dehors. Les autres se réjouissent quand les putrides se rameutent ; demain sera à nouveau normal… Mouais.

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