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Niv. expérience : 1
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Ouf… j’y comprends rien à cette distance. J’entends une bribe de conversation de temps en temps mais impossible de savoir ce qui se dit. En plus, je vois Maneige qui se marre avec un monsieur muscle arborant une portière de voiture rouillée en guise de bouclier. Peu importe, je suis sûr qu’il n’imite pas mieux le cri de Leonidas que moi. Elle aime les vrais hommes, pas les frimeurs… C’est pas gagné. Je vais faire un tour à la banque de la ville et elle fait vraiment pitié. Bravo, tout le monde se marre au Forum, mais les ressources n’apparaîtront pas toutes seules ! Que ce passe-t-il… je suis rabougri… ça ne me va pas d’être jaloux. Je n’ose pas aider les deux imbéciles à finir le portail parce que si Maneige décide de sortir, je veux être en mesure de la suivre. Les gens vont me prendre pour un asocial… Mon éclaireuse est toujours en train de parler avec le pseudo Buttler. Un freluquet avec une grosse pelle tordue est avec eux. Dieu que je déteste mon uniforme, il est tout ce que je possède. Bon ! Enfin, ils ont fini de blablater. Comme je l’espérais, Maneige part seule dans sa direction. Je la rattrape. – Tu vas encore me suivre partout ? Sa question me prend un peu au dépourvu, mais je lui réponds que oui, sauf si ça la dérange. Elle roule les yeux… je prends pour un « non, pas du tout, suis moi ! ». Je suis content de pouvoir l’accompagner. Comme il fait jour, c’est plus facile d’y voir quand on creuse. Ce n’est pas bien long que j’ai les poches pleines avec ma gourde, mes biscuits rances et deux planches de bois. On fouille, on marche, on évite les putrides, on mange dans le désert et on boit quand on a soif. C’est sans anicroche qu’on rentre le soir avec un impressionnant butin. Je me sens même encore la force de monter ma tente. Tandis que je me débats avec la toile, le mec bizarre qui se fait appeler Vampire de Düsseldorf arrive et me sort sa salade, la bouche en cœur. – N’est-ce pas de bien belles planches que je vois là ! Presque parfaitement droites, à peine quelques nœuds, pas d’échardes ! De la vraie bonne qualité ! Vous avez l’œil pour dénicher les meilleures marchandises vous. – Heu… ouais, si vous le dites, en tout cas, merci ! que je marmonne la figure empêtrée dans les sangles. – Dites, ça ne vous dérange pas si je vous en emprunte une un moment ? – Non… pourquoi ? Mais en jetant un coup d'œil, je constate que le vampire est déjà parti avec la planche. À cause de la distraction, mes doigts glissent et ma tente s’écroule lamentablement par terre. Exaspéré, je lâche un juron et botte furieusement la deuxième planche. C’est alors que je deviens blanc comme un frigo. Quasimodo, à deux bras, position absolument grotesque, pointe du doigt à la fois moi et le nouveau taudis du vampire. Ce dernier m’envoie la main avec un grand sourire, je lis même un « merci » sur ses lèvres. Quasimodo se met aussitôt à claudiquer vers le Forum en vociférant de sa voix de trompette. – Taudis ! Taudis ! Le Vampire de Dusseltruc a fait un taudis et il a un complice ! À bannir ! Vite ! Non mais, qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ? |
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