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Récit : « Contrée du Carnaval d'hiver »

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Chapitre 6 : Concerto d’high five et rires gras
Les trois marches du perron produisent un craquement sinistre. Si ça ne dépendait que de moi, j’en aurais déjà assez vu. Maneige me devance et essaye d’ouvrir la porte. Un amas de sable, pierres et vieux débris en bloque l’ouverture. J'admire, bras ballants, l’éclaireuse tirer de toutes ses forces. Elle m’extirpe soudain de ma torpeur.

– Han ! Tu vas m’aider oui ?

Je sursaute et bredouille une mauvaise excuse. On souffle comme des bœufs – surtout moi en fait – mais rien ne bouge. Maneige essuie son front en sueur.

– Pas le choix, va falloir déblayer.

Je m’inquiète. Si je commence à enlever ce tas de bouse désertique de devant la porte, je risque de me fatiguer très vite… Après, je serrai mort de fatigue en arrivant en ville… si j’arrive encore à marcher jusque là.

Je n’ai même pas le temps de me plaindre à voix haute que j’entends siffler derrière moi. La bouche ouverte, j’aperçois Buttler et le fouineur rachitique qui font de grands saluts à Maneige. Manquait plus que ça…

– Salut Maneige ! Le banni t’embête ? lui demande le gardien.

– Non, non, ça va. Mais un coup de pouce pour déblayer la porte serait le bienvenu !

Aussitôt, le fouineur – qu’on surnomme Averell – me pousse et commencer à pelleter. Je me tiens à distance… je suis certain qu’il me visait en balançant cette grosse pierre. Même Bobotte, la plus jeune de la famille zombie, me semble plus sympathique avec ses couettes et ses dents d’ours.

Ce n’est pas long que la porte est libérée. Averell est à bout de souffle et Buttler lui tend un petit cachet vert. Je déteste la drogue : ça me fait baver comme les gars dans le film Les maîtres fous.

D’ailleurs, le fouineur s’anime en une danse de Saint Guy absurde. La violence de ses convulsions me rend mal à l’aise... on dirait qu’il tente de se déboiter toutes les articulations. Quand il manque frapper Maneige au visage, Buttler le retient par les épaules quelques minutes, le temps qu’il se calme.

– Ouais… ça va mieux… bave Averell en tremblant, ça… les amis… c’était de la bonne !

Les deux brutes se font un concerto d’high five et rires gras, puis le trio pénètre dans la maison. Heu… ils ne m’auraient pas oublié par hasard ? Je me sens tout petit, tout à coup, seul… Bobotte me fait les yeux doux. Will Shatner, son père, m'adresse un drôle de signe avec ses doigts. Mon dieu ! Un zombie qui connait la langue des signes !

Cette famille morte-vivante me glace définitivement la tuyauterie. Tant pis, je n’ai pas le choix, je vais mourir de trouille si je n’entre pas dans la maison pour avoir un peu de chair palpitante en ma compagnie.

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