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Récit : « La Perçée »

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Chapitre 2 : Chapitre II
Sur le chemin de la banque, les idées noires m’assaillent de nouveau… Je les repousse. J’ai pris l’habitude. Je me dis sans cesse que j’aurais mieux fait de fuir aussi, que j’ai eu tort… Mais de toute façon, espérer survivre en fuyant de caches en caches n’est plus une solution pour nous… Ce crétin d’Alex, du haut de son autorité, a filé toutes les toiles de tentes et les bonbonnes aux exilés… Il ne reste plus de quoi tenir deux jours dans le désert. Et par-dessus ça… Les putrides. Honnêtement, j’avais été impressionné par la performance des fuyards… Passer le véritable mur de zombies qui s’était érigé autour de la ville n’était pas une partie de plaisir. Je suis bien placé pour le savoir : j'ai fais partie des ultimes expéditions, celles qui ont mal tournées et qui ont entrainé l’arrêt total des sorties.

Cela s’était passé plus d’une semaine auparavant. Quelques jours avant l’Exil. Je n’ose même pas imaginer le taux d’infestation de l’Outre Monde à présent. Je suis bête de me tracasser pour ça.

Nous serons bientôt fixés.



La banque est en effervescence. Cinq ou six survivants fouillent les caisses et bourrent leurs poches d’objets plus ou moins utiles… Je dissimule un air dubitatif devant un pillard se saisissant d’un canif.

Je me mets à fouiner. Mes prédécesseurs ont fait du zèle… Au milieu des débris de caisses et d’autres objets piétinés, je déniche un lance pile… J’écarquille les yeux. Un lance pile amélioré si j’en crois le calibrateur fixé sous le canon. Les témoins le contemplent avidement. Je m’empresse de fourrer l’arme dans mon sac, à l’abri des convoitises et me redresse lentement. Un regard froid à l’assistance suffit à les remettre à leur place. Je ne suis pas spécialement musclé, imposant, charismatique. Mais j’ai survécu aux expéditions…

Je me retourne et pioche dans la réserve de pile… Elle est bien entamée mais les armes à piles sont en disgrâce depuis que le disfonctionnement d’un des prototypes a couté la vie à une expédition. Je sens le poids de l’arme dans mon dos. Je n’ai jamais eu beaucoup de chance… J’espère que le tout sera équilibré avant la Fin.

J’attends que les derniers survivants sortent avant de me diriger vers ma cache. Dans un coin de rangée, j’ai enterré une vieille boite contenant moult petits extras comprenant drogues et alcools, lesquels, par mes soins, n’ont jamais été répertoriés dans le registre.
Je ris tout bas… Risquer ma peau en expédition avait eu un peu de bon au final…

Mon sourire s’efface lentement a fur et à mesure que j’appréhende la chose… La cache est éventrée. Subsistent deux boites de médicaments sans étiquettes, que je n’ai jamais osé toucher. Je peste à mis voix, et, dépité, me saisis des deux boîtes que je dissimule dans mon sac. Je sais que je ne reverrai jamais mes drogues…

Dehors, j’entends Alex sonner le rassemblement. Saisissant au passage un couteau rouillé que je passe à ma ceinture, je me hâte de rejoindre le groupe à l’extérieur.

Enfoiré de soleil… Luttant contre l’éblouissement, je traverse la ville, regrettant amèrement la paire de lunette de soleil abandonnée dans mon habitation d’avant l’Infection… Je fini par atteindre le petit cercle des survivants. J’en profite pour nous recompter.

Nous ne sommes plus que quatorze… Un de nous n’a pas passé la nuit. Je jette un regard interrogateur à mes camarades… On me désigne machinalement le taudis à la bordure extérieure… Elle n’est pas détruite, et les dépendants sont tous claqués depuis longtemps. Ce fut donc l’infection. Je chancelle, frappé par une horreur irrépressible. J’en ai vu des citoyens se décomposer lentement et irrémédiablement… C’est une des choses auxquelles je n’arrive pas à m’habituer. Pour chasser mon malaise, je recentre mon attentions sur Alex, qui perché en haut de sa caisse, nous lorgne d’un regard vide.

On reste là, plantés dans la poussière qui nous pique les yeux et qu’on avait presque oubliée, cloitrés dans nos bunkers…

Soudain, Alex se lève et disparaît dans une ruelle. Des regards s’échangent, décontenancés, nous ne bougeons pas. Les pas de notre leader se font de nouveau entendre. Il revient avec deux boites en métal. Saisissant son coupe-coupe, Alex fait sauter les deux serrures et se retourne vers nous.

« A ma gauche, les cachetons, à ma droites l’alcool… Dieu sait que nous en aurons besoin, alors répartissez moi ça équitablement… Vous n’irez pas loin seul, soyez en convaincus… »

Répartir ? Je retiens une exclamation… C’est la ruée… Dans la cohue, je m’empare d’une bouteille couleur ambre. Je m’empresse de la planquer tandis que notre chef dégaine son coupe-coupe.

Son regard est évocateur…On recule.

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