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Niv. expérience : 1
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J’étais encore conscient, je ne bougeais plus, j’avais faim. Ne me dites pas que ça n’avait pas marché ? Ma vision était trouble. Je tentais de me lever, quand je remarquai que mes jambes ne répondaient quasiment plus, et semblaient céder sous mon poids. Je m’écroulai. Ma tête me faisait mal, mon coeur battait trop vite. La peur envahissait mon esprit et je tendis mes mains face à mon visage. Frêles, pâles, anhydres, je ne sentais plus les extrémités de ces pattes aux couleurs et senteurs cadavéreuses. Je pouvais encore penser. Voilà qui me rassura, les zombies, eux, ne pensent pas. Je vis un bout de miroir briser enfoncé dans le sol. Exactement ce dont j’avais besoin. Je saisis l’objet. La main tremblante, j’examinai mon visage. Tout aussi vitreux que mes pinces, ridé comme jamais, mal rasé, je n’avais pas fière allure. Auparavant je n’aimais pas mon visage. On me disait toujours qu’il était trop long, trop fin, trop sommaire et j’en passe. Après plusieurs années de ce bizutage, je me vis forcé d’accepter les critiques, mais étaient-elles constructives, ces évaluations grotesques ? Allais-je changer de visage sur demande ? À quoi bon, j’avais alors appris à assumer mes traits. Un visage, c’est comme un âge, on peut mentir à son sujet, mais il nous rattrape toujours, alors autant en faire un ami. Ma tête n’avais pas été trop endommagée par les effets du produit, selon le miroir. Je n’avais pas muté. Je poussai un hurlement de soulagement. Je n’étais pas seulement vivant, j’étais aussi humain ! Je sortis de la hutte, les lèvres pincées en sourire. Mais quand je vis l’attroupement devant la tente de Sengriff, mes lèvres se détendirent à nouveau. Je courrai, écartai la populace devant ma route, tapai violemment à sa porte en criant : -Ouvres ! C’est moi ! Sengriff, ouvres ! La porte bougea légèrement et s’ouvrit de juste assez d’espace pour laisser passer ma corpulence. J’entrai sous les roulements de tonnerre de la foule. Ils criaient comme à l'exécution mais étaient encore plus. je ne comprenais plus rien. Je vis un profil qui m’était inconnu au fond de la pièce, je demandai : -C’est qui ce gars ? Un nouveau ? Et qu’est-ce qui c’est passé ? Comment vous avez pu provoqué un tel bordel ?! -Le gars, c’est Laurent, le Mécano du village, il dit qu’il aimait pas Ron du tout et qu’il désire nous accompagner. Nous devons partir, maintenant. Me répondit Darckness -Furen leur a tout dit pour Ron, hier soir... Ce crétin s’ennuyait... alors il leur a tout dit. Continua Gandalf -Où est Stingers ?... Chef me regarda avec des yeux de chiens battus. D’une certaine façon, je me disais bien que Stingers avait quelque chose en rapport avec Chef car ils ont tellement de choses en commun, ces deux-là. -Stingers... est mon fils. Au début de l’attaque, le gouvernement avait forcé tout les scientifiques à partir dans la zone Botan, sans discuter. Nous avons été séparé alors que Stingers n’avait que 10 ans, et la seule chose que j’ai pu lui laisser fut mon vieux colt. Ce revolver est un héritage de famille et nous le passons de père en fils depuis bientôt cinq générations. Nous avons été séparé trop longtemps. Laissez nous pouvoir nous connaître... s’il vous plaît... Nous murmura Chef Un silence régnait, pas dessus les cris des citoyens dehors. -Stingers nous a trahit, mais je propose un vote. Il est actuellement enfermé dans les toilettes avec une bonne dose de calmant dans les veines. Ceux qui veulent sa vie, levez la main, et si vous voulez sa mort, baissez la. Dit Takkeo avec un regard froid. Gerik ne bougea pas. Son oreille avait bien souffert. Il l’avait couverte de bandage pour stopper l'hémorragie. Sorgs fit de même que Gerik. Darckness ne cilla pas. et Takkeo qui avait quelques penchants cannibale ne fit pas l’effort de lever sa main. Chef leva la main, ce qui était logique, Sengriff fit de même, Gandalf aussi, trois contre quatre. Laurent vint nous rejoindre. Il joint sa poigne au notre. Nous étions donc à égalité. Darckness protesta -Ce gars vient d’arriver, il a pas le droit de voter ! -Toute personne qui se trouve dans cette pièce a le droit de voter... Répondit Gandalf. Quelque chose s’agita dans le fond de la salle. Un tonneau remuait... Il chuta sur le coté, et nous vîmes une ombre en sortir. C’était Furen !

-Hmmm... Salut les gars ! Alors, vous avez bien dormit ? *Baille* Moi j’ai fait de super rêve... Gerik courra vers Furen, lui saisit le coup et commença à l'étrangler. J’eut une idée... -Furen ! Tu veux que Stingers vive ? Lui demandai-je Bien qu’en manque d’oxygène, il arrivait quand même à parler -Rhaaaa... Ok... Rhaaaa... Je dis alors à voix haute -Bien, Stingers restera donc en vie ! Furen est dans la salle, il a donc droit au vote ! Gerik lâcha sa proie, se releva en laissant à terre Furen, et me cria -Tu n’as pas le droit ?! Ce gars nous presque tué ?! Il va falloir choisir, c’est soi lui, soi moi... Un arrêt se fit dans le brouhaha permanent. Après deux minutes, Gerik partit vers la porte de derrière, il avait compris... Nous fîmes nos paquetages, et quittâmes la demeure par le même chemin que Gerik. Nous passâmes vers les toilettes, et nous sortîmes Stingers de sa prison puante. Il était encore en l’état de marcher. Puis nous partîmes. Sans un au revoir, sans une bise passagère, sans un regard triste et troublé. Nous appartenions désormais au passé, par ici, et vu les directions que nous prenions, nous allions sûrement appartenir au passé à bien des endroits... Voilà quel est le but de la vie. Voire le monde. L’accepter. Vivre même si les autres nous abandonnes. Chacun, nous portons notre croix et notre couronne de ronce, chacun, nous nous faisons torturer et nous torturons, chacun, nous découvrons des personnes et aussitôt nous les quittons avec amertumes. Le but de la vie, c’est d’avoir la force de pardonner... Fin de la partie 1 |
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