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Niv. expérience : 1
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Quoi de plus sombre que la Mort, cette créature sombre et infâme qui nous happe dans sa noire tanière ? Le mensonge, la trahison, la douleur ? Je n’en savais rien, et pourtant je haïssais cette bête comme si ç’avait été l’unique maux de la terre. Elle semblait faire son travail avec tant de plaisir, tant d’extase, cette Mort. Je la sentais tout autour de moi, putride, infâme, dérangeante. Elle amenait plus de pleurs que les Chagrins d’amour ou la Haine, elle détruisait plus de famille que la Rancune, elle blessait plus que la Torture et la Destruction. La Mort est omniprésente, mais pas éphémère. Je voyais cette Mort flotter vers Zora, mais celle-ci n’eut pas le courage d’entrer en elle. Zora, fière et forte comme elle l’avait toujours été, avait battu la mort par son amour. La vie revenait peu à peu en elle. Le bandage qu’avait fait Demo semblait faire son effet. Zora toussa, en premier, cracha un peu de sang, et sourit. Elle était belle, sa chevelure rougie étalée sur le béton, ses paupières closes. J'essuyais le sang qui dégoulinait sur ses lèvres quand Mona vint me taper sur l’épaule. -T....T’inquiètes, elle... elle vivra... T...Tu verras... Elle t’aime... Je vis son sourire enfantin et l’émotion vrai dans ses yeux. Je le tirai par le bras, et le pris contre moi. -Merci Mona... Je sentais son coeur battre dans sa poitrine, sa respiration bruyante, ses cheveux courts s’agiter au vent. Il était tellement jeune... mais c’est ce qui le rendais exceptionnel. Je sentis de l’eau sur mon épaule, il pleurait. Je m’y mis aussi, comme si ç’avait été la chose la plus naturelle à faire, et ça l’était sûrement. Une bonne trentaine de secondes passées, je relâchais mon étreinte, puis je retournai vers le corps de Zora qui s’agitait légèrement au rythme de sa respiration. Elle était en vie. Je me penchai vers elle et lui relevai la tête lentement pour pouvoir lui chuchoter quelque chose à l’oreille. -Je t’aime... Et discrètement, je l‘embrassai. Qu’allions nous faire ? Je demanda à Laurent d’aller chercher Chef pour moi. Il y courra. Chef arriva, armes en main. -Alors, elle va comment ta p’tite chérie ? -Pas vraiment bien pour l’instant... -Tu l’aimes ? -Oui... -Alors prépare un brancard, on doit avancer ! Je me mis au boulot avec l’aide de Mona, et à l’aide d’une vieille bâche à bateau et de deux solides poutres, notre engin était prêt. On allongea doucement Zora sur la machine, et Mona et moi la prîmes. Un à l’avant l’autre à l’arrière. Nous avions encore du chemin à faire... avant d’arriver à la fosse aux zombies, trou béant peuplé d’infectés, tous réunis au même point. Notre spécimen avait toute les chances d’être par ici. Notre quête touchait à la fin, je levai les yeux aux montagnes qui bordaient le ciel, et vis un reflet sur un bâtiment décalé vers la gauche, mais la silhouette était trop loin pour en deviner le détenteur. Je repris la route, en me chuchotant : -Ne m’dites pas que Furen nous a suivi... Fin de la partie 2 |
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