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Récit : « Dernier Rempart »

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Chapitre 33 : Cache-cache avec la mort.
Un amour passionné, c’est quelque chose d’assez incompréhensible. Souvent je me suis dit que si on pousse la haine jusqu’à son apogée, on atteint cet amour fou et inconcevable. Il est indescriptible, inimaginable, intouchable pour la majorité des personnes, mais certains le trouvent, et le gardent pour un long millénaire.
L’amour fou, c’est aussi une conception. Celle de préférer un être que soit même, voir même, le préférer à l’humanité entière. L’amour fou est un rêve, une prison aux barreaux d’or, une raison de vivre.

Dans cette ascenseur, je me rendais lentement à quel point j’étais touché par cet amour fou, véritable gardien de ma cellule dorée. Je ne pouvais pas concevoir de continuer le chemin sans elle. Je ne pouvais pas.

Arrivé en haut, en larme, personne ne comprit, en premier lieu.

-J’ai reçu une communication... Le groupe de la tour Est a quelques... problèmes... Zora aussi sûrement...

-Merde... Je suis désolé gaillard, mais tu le sais très bien, on peut rien faire pour eux. On doit continuer.

Me dit Laurent.

Je comprenais facilement la règle. On n’avait pas le choix. Continuer ou mourir. Je pris une grande inspiration, séchai mes larmes, essuyai mon nez, et remis mon arme en position de feu.

-On peut reprendre…

Nous avancions dans des couloirs aux tapisseries déchirés, aux meubles et aux décorations renversés. La mort se faisait sentir entre les murs putrides et mousseux. L’odeur perçait mes narines de fond en comble, attaquait mon cerveau. Je voulais partir, mais je devais rester. Je voulais fuir, mais je devais persévérer. Je voulais abandonner mais je devais réussir…

La vie nous oblige des choses bien compliquées, elle sait nous convaincre d’accepter. Un grand homme a un jour dit ‘’La vie nous laisse le choix dans nos actions’’, mais ces choix sont intraitable. Vivre pour tuer, ou tuer pour vivre. Que peut-on choisir ? Mourir dans une semaine ou vivre une éternité. Personne ne peut répondre à ses suggestions, et c’est là qu’on voit le sadisme que possède la vie. Les possibles qu’elle nous propose s’entre-coupe par les extrêmes. Nous sommes donc tant troublé par cette impasse, que la seul chose que nous trouvons à faire, c’est la guerre et la mort.

Les conflits qui nous opposent forment nos vies.

Demain sera un autre jour. Demain sera un meilleur jour. C’est à ça que l’homme doit continuer à croire pour finir par penser que la vie est un choix.

La vie n’est pas un choix, mais un cadeau. Et on ne refuse pas un cadeau.

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