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Récit : « Dernier Rempart »

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Chapitre 34 : Et la terre trembla…
Une grande salle où était allongé une dizaine de corps nous faisait face. Du sang, des corps, encore du sang… La scène était un énorme plat de spaghettis sauce bolonaise. Quelque chose bougea. Une balle fusa et la boite crânienne du revenant se courba en arrière dans une explosion qui projeta l’hémoglobine noircie sur mon visage.

Je m’essuyai du plat de la main.

Le liquide noir tacha mes doigts que je grattai alors contre mon vieux jeans.

-Vraiment crâde, c’est trucs…

Dis-je en crachant par terre.

J’avais bien changé en deux mois. Je n’étais plus l’homme cultivé qui tentait expérience sur expérience des journées entières. J’étais devenu bien plus animal, imprévisible et ça ne me gênait pas. Je me sentais fort comme ça, je me sentais unique.
Je pris la tête inanimée du monstre et lui mis un violent coup entre les deux yeux. L’un de ses yeux blancs tomba au sol. Je l’écrasai du plat de ma chaussure. Un léger ‘’Blop’’ vint accompagner la douce sensation qu’est de marcher sur cet oeuf de nerf.

Je devenais comme eux. Je sentais comme eux. Je faisais du mal. Comme eux…

Certaines fois, pour vaincre un adversaire, il faut se rapprocher tellement près de lui qu’on commence à lui ressembler.

J’étais comme ces otages qui devenaient obsédés par leur ravisseur. Je devenais zombie. Plus besoin de morsure pour ça.

Un porte, et nous étions dans la petite salle de conférence où nous allions poser notre bombe.

Sorgs défonça la porte. Les horreurs y étaient réunis par dizaine et il cria sans hésiter :

-FEUUUUUUUUUUU !!!

Un déluge de flamme et de bruits arriva.

Sinistre opéra de haine.
Les lumières éclairent sa scène.
Je prie pour que ça s'arrête.
Mais le train est en tête.
Il roule sur ma vie.
Pourquoi, comment, qui ?
Je change comme le vent.
Je ne pense pas comme avant.
Que faire quand tout nous dépasse ?
Meurt avant que je ne trépasse.
Pour Zora je vivrai.
car aucun autre choix je n’ai…

Nous vivons pour un amour qui ne fait que nous fuir. On garde l’espoir de le revoir quand tout nous quitte, quand tout nous abandonne.

Nous sommes les flammèches qui brûlent le grand arbre qu’est le monde.

On oublie peu à peu notre unique but. On croit que l’argent nous sauvera. Quand l’homme aura incendié toutes les forêts, quand il aura péché tous les poissons, quand il aura détruit toutes les terres, il se rendra compte que la monnaie ne se mange pas. Voilà ce qui était arrivé. D’une certaine façon, cette maladie nous a libérée.

Je tirai à vue dans les rangs de mort-vivants qui s'effondraient peu à peu. Les corps perdaient leur deuxième vie rapidement. Il s’agitaient de spasmes dans leur violente dernière chute.

Je me sentais comme un messager. Je faisais passer… Un message à toutes ces horreurs.

‘’Je suis toujours là. Je combats pour la liberté. Je combats pour la vie’’

J’étais devenu une épopée, un chevalier incorrigible et indestructible. Mes idéologies étaient vrais, ma foi juste, mon combat acharné.

Mon doigt sur la gâchette, je tirais dans le tas. Je ne souriais pas. J’étais soulagé ; Je n’étais pas comme eux. J’en étais maintenant sûr.

Le sang coulait et s’étalait sur les murs.

-YHAAAAAAAA !!! Cria Laurent, les deux mains sur son énorme fusil qui faisait un réel ravage.

La zone était nettoyée. Plus de soucis à se faire. Je me tournai vers le groupe et dis :

-On pose les explosifs ici, puis on courre.

-On va jamais y arriver en dix minutes. L'ascenseur est en panne et les escaliers sont bondés d’infectés…

Sengriff avait raison. Je réfléchissais mais rien ne me venait à l’esprit. je tournai la tête. Une table basse dont un pied avait été arraché, un frigos gris entre-ouvert, quelques bâches verdâtres.

-J’ai une idée ! … Criai-je dans un grand sourire. Vous avez déjà fait du parachute ?

Ils me regardèrent sans bouger.

-Prenez une toile chacun, on va sauter !

Expliquai-je

-Il est malade, chuchota Sorgs.

Et il avait entièrement juste ! Mais il n’y avait que cette escapade de possible.

Laurent posa la bombe.

-Explosion moins 10 minutes !

Nous sautâmes tels des oiseaux qui sortent du nid pour la première fois, chacun notre tour. La toile semblait tenir le choc.

Je volais.

C’était mon rêve d’enfant qui venait de se réaliser. J’avais la larme à l’oeil.

Le vent glissait dans mes cheveux rougies. Je tournoyais dans l’air en m'accrochant machinalement aux deux extrémités avec mon parachute improvisé. Je criais de joie.

On peut trouver le bonheur n’importe où, et des fois, c’est en allant au fin fond de la peur et de la tristesse qu’on trouve un petit paradis.

Alors que j'atterrissais vers l’entrée du bâtiment avec les autres, la détonation se créa. La tour éclata d’abord vers le haut, puis les débris tombèrent sur le bas de la tour, et ce même bas s'effondra sur la fosse qui était entre le building d’à coté. Des cris de zombies furent entendus jusqu’ici. Ils mourraient écrasés par les débris des bâtiments qui chutaient. Une explosion détonna aussi sur la tour Est, mais personne ne sortait du grat-de-ciel. je courrai vers l’entrée. Pitié... Zora… Ne me quitte pas maintenant. Sors de cette enfer… Toujours personne…

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