Hordes Topics Hordes Topics Hordes Topics
Changer le design (bêta) :
[Par défaut]   [Dark]
 
Progression : 0/100
Niv. expérience : 1

Récit : « Dernier Rempart »

Sommaire  

1 bien 1 bof
Chapitre 4 : Appréhension
Chapitre 2: Appréhension


L’unique avantage avec le laboratoire, c’était que les créatures de l'extérieur n’avaient même pas pris connaissance de son existence. Se planquer sous terre aura été la raison de notre survie, mais peut-être avons nous simplement creusé nos propres tombes...

Le seul accès à la zone Botan était une bouche d’égout installée sous les ruines d’un bâtiment de succès construit dans le passé. La bouche ouverte, il suffisait de descendre les cent-vingt-cinq barreaux de l’échelle dans la nuit noire, emprunter le couloir de gauche, puis, se découvrait sur le fond de ce passage, une porte d’acier trempé. Trente centimètre de métal et la seul façon de l'ouvrir était un code chiffré et littéral.

L’armée avait fabriqué elle-même ce centre, et dès qu’elle l’eut finit, elle repartit, en nous laissant comme seul consigne de trouver un moyen d’éradiquer le virus mortel qui semait la terreur et le chaos. Après quinze ans sans résultats, les militaires ont abandonné les défenses de la zone, en nous expliquant que nous nous en sortirons très bien seul, et que le virus avait été classé par l’Etat comme imbattable.

Evidement, la vie au labo n’était pas splendide, mais au moins, la vie y ondulait... Bien que je n’en sois plus trop sûr... Certains soirs, les cris humains se mêlaient aux aboiements des morts, et entamait un ballet sanglant, juste au dessus de nos têtes, et nous, nous nous réagissions même pas...

Je me réveillais lentement, au son de mon réveil. J’aurais voulut rester au lit plus longtemps, après la virée de la veille, mais le boulot n'attend pas. je ferai mon annonce durant la pause de midi. L’heure tournait trop lentement dans ce laboratoire et mes appréhensions prenaient lentement le dessus sur mes espoirs.

Je sortais de ma chambre, mais mon coeur fit un bond contre mes côtes quand je croisai le professeur Ben. Il me regarda d’un oeil noir. Savait-il quelque chose ? Je suppliais dans mes pensées que non.

Je tournai le regard, la simple vue de ce traître me mettait le glaire à la bouche. Nous aurions tous pu sortir avec, en plus, l’assentiment de l’armée, mais il préférait ne rien dire, et nous garder là. J’étais plongé dans ma haine, quand il me demanda sur un ton violent :

-Y a-t-il un problème, monsieur ?...

Il ne pouvais pas savoir, il dormait, je l’avais vu. Ma tête commençait à me faire
terriblement mal, je répondis rapidement.

-Non professeur, il n’y a rien, puis-je vous aider

-Aucunement jeune homme, aucunement... dit-il en se retournant

Un sourire se dessina sur mes lèvres. Il dormait bel et bien, hier soir.
Soudain, il exécuta un demi-tour sur lui-même, et sans me laisser le temps de réagir, m’attrapa par le col.

-Vous aimez les balades nocturnes il me semble ?! Je vous ai entendu rôder toute la nuit dans ma chambre... Vous faisiez plus de bruit qu’un éléphant dans un musée, et vous croyez que je ne vous avais même pas remarqué ?! Je ne sais pas ce que vous cherchiez, ni ce que vous avez trouvé... mais faites attention à vous... je vous ai à l’oeil, et si jamais vous divulguez la moindre parcelle de ma vie privée, je vous assure, ce sera vous, la prochaine expérience !

Il me projeta alors contre le mur, avec une force qui m’était inconnue, provenant de lui. Mon crâne heurta la paroi avec douleur, mais c’est l’estime de soi qui s’était prise le plus gros coup.

Le plan de la cafèt’ n’était plus une si bonne idée. Le professeur pouvait facilement me faire passer pour un infecté et me laisser finir en expérience. Une petite pilule glissée dans mon verre suffirait à faire de moi un infecté, et ça ne m’enchantait guère.

Je tournai la tête, pour le voir s’en aller, me relevai, et repris ma route. J’avais envie de me changer les idées, oh oui, j’en avais bien besoin.

La bibliothèque, source de connaissance, de témoignages, de cultures et de testes, l’un de mes endroits préférés, C’est ici que nous, les scientifiques, nous reposons, après de longues journées de travaux, dans cette modeste salle de cent mètres carrés. Je m’asseyais sur le canapé troué au centre, un vieux recueil de manifestation, racontant la légende d’homme encore vivant sur terre. Je laissais glisser les pages sous mon doigts, puis m'arrêtai au beaux-milieu du livre. Une petite histoire ne pouvait que me détendre !


Jack



Un sourire déchirait son visage, et ses yeux vitreux semblaient vouloir voler les images qu’il voyait, voilà à quoi ressemblait mon pote Jack. Cette nuit-là, on était tous les deux assis autour du poste de radio et du feu, à écouter une vieille cassette d’un chanteur qui avait perdu sa voix à force de crier sur les zombies qui l’avaient pourchassé. On ne se parlait pas, et une atmosphère tendue planait sur la ville.
Jack me fixait de son regard froid, et ses bordures de lèvres infâmes se tendaient dès que, pris de curiosité, je tournais la tête. Il me scrutait, sans raison apparente. Son expression vide m'effrayait, m’attentait.
Je lui chuchotai, peu sûr de moi :
-t’as un problème ?
Il rétorqua :
-Ouais, je sens que nous deux, on va pas passer la nuit...
-De toute façon, on est destinés à mourir, donc ne t’inquiète pas trop, si ça n’arrive pas aujourd’hui, ça arrivera demain, et si ça n’arrive pas demain, ça arrivera...heu...ça arrivera.
-Mais nous, ce sera cette nuit.
-Comment tu peux en être aussi certain ?
-Je le sais, j’en ai rêvé hier soir...
-Toi, t’as pas assez dormi surtout. Allez, lui dis-je, prend la bouteille de Vodka qu’il y a dans le coffre, on va se détendre un peu.
Il alla prendre le fameux alcool, revint une minute plus tard, armé de la boisson, et de deux verres fendus sur les bords. Il m’en tendit un, sans un mot, et se rassit, dans le même silence. Après 2 ou 3 heures de papotage, nous avions fini la bouteille, et abordions des sujets de plus en plus étranges...
-Mhaaaaaa si, j’te le jure sur ma môman, on va mourir c’te nuit !
-N’importe quoi !... t’as trop... hips!... bu ce soir toi. On va passer une bonne p’tite soirée devant la porte où que les zomzom y passeront pas.
-Hé... j’ai une idée... attends regarde.
Il m’emmena en haut de la tour de guet, mais arrivé en haut, nous ne rigolions plus... Plusieurs centaines de morts-vivants s'agglutinaient aux portes, et nous étions plantés là, sans dire un mot, sans faire un seul geste, sans même respirer, bloqués par la peur, et le froid dément qui nous gelait le coeur. Jack ne cria pas, mais son rictus se tordit en une forme indescriptible, une forme qui représentait la peur à l’état le plus pur.
Et il en pleurait.
-Tu vois, je te l’avais dis, je te l’avais dis !... On va crever, on va tous crever, bouffés par nos anciens camarades.
-Merde...
-Je vais vous sauver ! Faut pas que vous mourriez comme ça, laisse moi faire !
Figé par la peur, je ne pouvais plus bouger, mais j’entendais le bruit des pas de jack. Il descendait l’échelle du mirador, et il partit vers le coffre. Je tournai la tête, et compris ; Il avait dans l’une de ses mains, un bidon, et dans l’autre, un paquet d’allumettes...
Il me cria :
-Ne t’inquiète pas ! Les zombies vont rien nous faire !
Et il commença à asperger le poste d’où je le regardais. je n’arrivais pas à y croire, de ce fait, je ne pouvais rien faire, j’étais simplement le témoin de la folie d’un homme, le témoin de la tristesse d’un futur-cadavre, le simple condamné à mort qui fixe son bourreau, sans réagir, en ne faisant qu’attendre. Il monta me rejoindre en haut, et me dit
-Toute la ville est prête. Et que le feu sauve nos âmes !
Et je regardais, impuissant, les flammes dévorer la feuille d’arbre qu’était nos vies, sans même crier, la braise rouge chatouillant mes pieds et ceux de Jack, qui pris par l’alcool, avait réalisé son ultime fantasme, être pire qu’un zombie...


Je fermai les deux parties du roman l’une sur l’autre, les yeux rivés sur le plafond, et la tête encore autre part.

-La folie, voilà la seule chose dont j’ai peur, me dis-je à moi-même...

Sengriff vint s’asseoir à côté de moi

-Ça n’a pas l’air d’aller

Sengriff était un bon gars du pays. Il aimait courir dans les rues quand il était gosse, et pam ! Un jour il avait vu ses parents se faire bouffer sous ses yeux. Ça l’a traumatisé. Il ne fut plus jamais le même. Il parlait peu, mais bien, c’est pour ça que je l'appréciais.

Je lui répondis lentement :

-J’ai vu quelque chose que je n’aurais pas du voir...

Puis je lui racontai ma sombre histoire. Au début, il ne me crut pas, puis il lut dans mes yeux le véridique des faits. Et lui aussi, pâlit...

Un homme se retourna. Grand, barbu, et avec les pupilles qui viraient au gris. Il semblait fort, mais surtout, on lisait dans ces rides, le vécu passé. Il devait avoir vu des choses que nul ne pense pouvoir voir, son visage aurait pu être un livre d’histoire. Il se retourna, marmonna dans sa barbe, grogna, puis nous chuchota :

-J’ai entendu ton histoire, p’tit gars, et je sais comment résoudre le problème, plus de monstre, plus de problème... laisse moi t’expliquer...

J’écoutais son plan, cohérent, je l’avoue, mais digne d’un des plus grand psychopathes. La lueur dans son regard me donnait un froid dans le dos, je frissonnais, quel personnage... étrange...

Je ne sais pas si ce fut la peur que j’éprouvais pour le monstre, ou celle pour l’homme, mais dans tous les cas, je décidai d’accepter son projet. Ça valait toujours mieux que rien...

Si seulement j’avais su où ça allait me mener... jamais je n’aurais accepté

<< Chapitre précédentCommentaires (0)Chapitre suivant >>

Noter ce chapitre

+1 Bien Bof -1

Editer ce chapitre     Ajouter un chapitre