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Niv. expérience : 1
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Les ombres avançaient vers nous, mètre par mètre, lentement. Nous ne bougions pas. Elles se mouvaient, sombres créatures du désert pisteuses de vivants. On semblait pouvoir percevoir leurs respirations, souffles putrides tout droit sortis des fosses caverneuses. -Allez ! Montrez-vous, bandes de lâches !!! cria Chef. On lisait de la peur dans sa voix, bien qu’il tentait de la cacher par du courage. Elle nous mordait, cette peur empoisonnée, et, tant elle prenait de la place dans notre esprit qu’on aurait même pu oublier comment respirer. Contrairement à tous ce que l’on aurait pu imaginer, une voix râblée lui répondit : -Détendez-vous, nous arrivons, nous ne vous voulons aucun mal. Chef hurla : -Hein ?! Comment est-ce possible ?! Vous ne pouvez pas parler, vous n’êtes rien ! Vous ne savez rien ?! Bande de mutants infâmes ! -Nous allons devoir utiliser la manière forte alors... souffla ainsi l’air. Puis une pluie de fléchettes s'abattit sur nous, faisant trembler nos membres picousés, et nos esprits meurtris, et le sommeil percuta nos têtes endolories. Ma vue se troublait, j’entendais Sengriff crier de rage, Gandalf sangloter, un œil percé par une des seringues... Le seul encore debout était chef. Il vociférait des râles éternelles, cris d’horreur et de douleur, un opéra de souffrance dont l’évaporation de la conscience s’adjugeait le rôle nodal. Son hurlement tonitruant me restera toujours en mémoire. Tout le malheur du monde... Concentré sur un seul homme. Nous nous réveillâmes dans une salle noire dont le seul éclairage était la lumière du soleil qui s’écoulait à travers les barreaux. Nous étions des hommes en cage, simples esclaves de la tyrannie d’une humanité dont toute les règles naturelles à la survie physique et mental de l’être étaient contredites par un seul mot ‘’sécurité’’ et ‘’xénophobie’’. Peut-être bien que les seules choses qui passeront ces barreaux seraient les rayons de ce soleil dictateur, nous laissant enfermés à tous jamais... La question méritait d’être abordée... Mais ce ne fut pas le cas. Un homme armé d’un colt entra. -Vous quatre, qu’est-ce que vous foutiez sur mon territoire ? Je suis le roi ici, et je n’aime pas que des clowns se permettent d’y jouer les explorateurs téméraires ! Je retins une insulte. Depuis quand le monde était une monarchie ? Honte à ce crétin désinvolte ! Il ne méritait rien, et les seules choses qu’il lui appartenaient étaient ses muscles surexploités. Je présentais que notre mission n’allait pas être aussi directe que prévue, et que le temps passera souvent trop lentement... L’homme referma la porte sans attendre nos réponses. Avec un peu de chance, pensais-je ,dans quelques heures... quelqu’un allait passer aux alentours avec de quoi nourrir les prisonniers que nous étions... J’étais bien optimiste ... |
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