Hordes Topics Hordes Topics Hordes Topics
Changer le design (bêta) :
[Par défaut]   [Dark]
 
Progression : 0/100
Niv. expérience : 1

Récit : « Le jeu des RPistes, RP de Darthwolf. »

SommaireChapitre 1Chapitre 2

0 bien 0 bof
Chapitre 2 : Présence inquiétante.
Pleinement éveillé, les visions horrifiques qui m’ont assailli durant mon sommeil s’estompent telles les chimères qu’elles sont et le voile de la conscience s’ouvre devant mes yeux.
Je décide de quitter la moiteur de ma tente et de m’enquérir de la situation dans le hameau désolé que j’ai rejoins voilà plusieurs jours.

Mes pupilles s’étrécissent immédiatement tandis que la lumière aveuglante du soleil me frappe le visage. J’ai l’impression de me tenir devant les bouches de l’Enfer tant la chaleur me brûle l’épiderme et la gorge à chacune de mes inspirations.
Ici, rien ne pousse et rien ne vit, l’astre lumineux autrefois vénéré a achevé de rendre le sol stérile ; les arbrisseaux rabougris et les cactus couleur de sable composent la seule misérable végétation.

Quand mes yeux se sont habitués à la luminosité, j’embrasse du regard l’espace qui m’entoure, un silence sépulcral lourd de menace et une fumée nauséabonde me renvoient à mes cauchemars, et je réalise avec stupeur que notre refuge fut le théâtre d’évènements terrifiants durant la nuit.


A quelques pas sur ma droite j’aperçois les tentes déchirées, des corps gisant sur le sol dans des positions grotesques. Je m’approche pour découvrir les visages tordus, figés dans une expression d’indicible horreur ; des corps mutilés, lacérés, démembrés et même parfois éviscérés révèlent toute la violence et la monstruosité de l’attaque des non-morts.
Je détourne le regard tandis qu’un haut le cœur m’oblige à déglutir. Il n’y a rien à faire pour ces malheureux. Aussi je poursuis ma recherche de survivant et commence à explorer le camp.

Partout c’est le même spectacle de mort. La cabane qui abritait notre maigre stock de nourriture est la proie des flammes, sans doute que les torchères sont tombées au cours du chaos provoqué par l’invasion.
Deux créatures méconnaissables achèvent de se désagréger, le vent emportant avec lui les restes calcinés de leur chair.

Je n’ai définitivement aucune raison de moisir plus longtemps en ce lieu de perdition désormais la propriété de la Grande Faucheuse. Je retourne à ma tente pour récupérer mon sac à dos.


En chemin je m’arrête devant la masure située à la limite des palissades du camp. Elle était occupée par un renégat qui avait assumé pleinement son égoïsme, jurant qu’il n’avait besoin de personne pour survivre.
Aujourd’hui il est mort comme il a vécu, seul et désabusé.
D’un coup de pied je pousse la porte désolidarisée de son chambranle et portant des marques de griffures pour pénétrer dans ce trou à rat où s’empilent les immondices et les déchets en tout genre.
J’inspecte chaque coin de l’unique pièce, soulève le matelas et force le coffre pour y découvrir une lame de belle taille ainsi que deux gourdes d’eau bien pleines. (Un solitaire avisé cet exilé…)

Enfin je récupère mes possessions, sangle mon sac sur mes épaules, glisse le coupe-coupe dans ma ceinture et je quitte les lieux sans me retourner. Le désert m’attend, je sais que je dois faire vite et trouver un endroit ou passer la nuit prochaine. Peut-être une ruine de l’ancienne civilisation m’attend derrière les dunes séculaires.



5h que je marche. M’arrêtant parfois pour fouiller le sol et m’hydrater. Je ne bois qu’avec parcimonie pour économiser le précieux liquide, comme si je croyais vraiment vivre encore demain pour en avoir besoin.
Et j’y crois, il le faut bien. Autrement j’aurais déjà rejoins les rangs de cette légion putrescente.

Le soleil implacable m’assomme et je marche tel un automate, le sable rendant ma progression encore un peu plus difficile. Je fais halte et je scrute l’horizon quand il me semble apercevoir la silhouette efflanquée d’une tour de pierre au sud. Difficile d’évaluer la distance mais je devine que je pourrais y être à la tombée de la nuit si mes jambes ne faiblissent pas.

Alors que je m’apprête à repartir, mon pied heurte une pierre, je trébuche et m’étale sur le sol. Ma cheville est douloureuse mais rien de grave, je me retourne en pestant néanmoins contre … un morceau de métal ?
Je commence à gratter le sable de mes mains pour découvrir une … une portière de voiture !!!
Pour une fois, j’ai de la veine et je ne cherche pas à savoir si cette trouvaille a été dissimulée ici par quelqu’un ou si c’est seulement le hasard. Je m’en saisi, elle est un peu lourde et encombrante évidemment mais je ne doute pas une seule seconde de son utilité.


Après environ 3km de plus dans les bottes, la topographie se modifie et les dunes de sables laissent peu à peu place à un Reg balayé par les vents arides. Je m’arrête quelques minutes pour souffler et boire un peu.
C’est alors que l’odeur détestable et répugnante mais désormais familière de la pourriture vient chatouiller mes narines. L’instant d’après je vois un groupe d’humanoïdes claudiquant et grognant se diriger vers moi, d’un pas mal assuré mais poussé par une volonté inébranlable et un inextinguible appétit.

Je n’ai guère de solution, fuir tant qu’il est encore temps ou faire face à la menace et défendre ma vie contre ces abominations.

Je laisse tomber la portière et brandis ma lame, prêt à en découdre. Je me campe sur mes jambes, mes muscles bandés, déterminé, le regard fixé sur la meute, ils sont 4, non 5… un bref regard alentours m’assure que d’autres ne sont pas à proximité.

Les voilà ! Profitant de leurs mouvements lents et désordonnés, j’abats mon arme sur le premier à portée lui brisant la clavicule et tranchant l’épaule. Insensible à la douleur, il tend son bras valide vers moi pour m’agripper de ses serres noires et me manque de peu. D’un vif mouvement ascendant je lui fends le visage…

Un second est déjà sur moi (bon sang, j’ai peut-être sous estimé leur habileté), je le repousse d’un violent coup de pied qui le fait tituber, me laissant l’opportunité de porter une estocade.
La lame pénètre la chair boursouflée et flasque au niveau de l’abdomen avant que je ne la retire prestement. Dans un bruit écœurant les viscères et le pus se répandent devant la créature dont le regard vitreux n’exprime pas même la moindre surprise. Pourtant il s’effondre en silence.

Une douleur fulgurante m’arrache soudainement un cri quand les doigts noueux et griffus de l’un d’eux lacèrent les chairs de mon dos. Je fais volte face et mon regard rencontre deux orbites noires seulement habitées par les vers…
le souffle fétide de la chose manque de me faire défaillir mais mon instinct de survie est plus fort, j’effectue un large moulinet et décapite instantanément le macchabée dans une gerbe de sang noirâtre et de chair faisandée.

Je constate alors avec horreur que d’autres arrivent, et je dois me rendre à l’évidence, les affronter tous serait suicidaire. Je bondis alors vers mon bouclier de fortune que j’attrape à la hâte et me mets à courir aussi vite et aussi loin que mes forces me le permettent …

<< Chapitre précédentCommentaires (0)

Noter ce chapitre

+1 Bien Bof -1

Editer ce chapitre     Ajouter un chapitre