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Récit : « Le Grimoire Dépérit Vol.1 »

SommaireChapitre 1Chapitre 2Chapitre 3Chapitre 4Chapitre 5Chapitre 6

Chapitre 7Chapitre 8Chapitre 9Chapitre 10Chapitre 11Chapitre 12Chapitre 13

Chapitre 14Chapitre 15Chapitre 16Chapitre 17

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Chapitre 17 : Le post-it de Snyfery
Mes derniers instants sur la Terre, une âme juste prête à se délier de ma chair, la Grande Faucheuse toque à ma porte avec des phalanges putréfiées, je suis là, Ô Thanatos, prêt à monter au paradis des martyrs, prends-moi dans tes bras et emmène-moi loin de là …

Bonsoir. Je m’appelle Marty, j’ai 42 ans, et je suis enfermé dans ma maison. D’après ma montre, il est 23 : 42. A Minuit, ils viendront me chercher. Les morts-vivants. Je suis seul dans la ville, livré à mon destin. J’ai un stylo à bille, et seulement un post-it sur lequel écrire mon dernier quart d’heure à vivre sur Terre. Tout ce que je peux écrire, c’est ma vie et mes sentiments. Je sais que la mort me guette, est derrière mon épaule, en train de lire ce que j’écris, mais je n’abandonnerai pas, j’écrirais, coûte que coûte. Même tout ce qui me passe par la tête …

Je suis né dans un village paumé du nord de la France. En ce temps-là, il y avait que la crise qui était une menace pour nous. Je vivais insouciamment, loin des fracas de la ville et des problèmes de la vie. Je me rappelle de ce pan de ma vie comme d’une prairie verdoyante, où des chevaux sauvages galopaient à travers des paysages à couper le souffle.

Mon père était bûcheron, ma mère femme au foyer. On vivait bien, on ne manquait de rien, on n’avait ni faim ni soif. Ensuite, j’ai atteint ma majorité et je me suis mis à travailler. J’ai dû déménager en ville. J’étais ouvrier. Mes parents me délaissèrent, ils avaient honte de moi. J’essayais de noyer mon chagrin dans le travail, mais je fus renvoyé. (La phrase d’avant a été légèrement floutée par une substance liquide, de l’eau). L’alcool ? La drogue ? Non. J’avais des principes en ces temps-là, je ne fumais ni buvais aucune de ces merdes, et je ne mangeais pas des rats et des cafards morts.

Verso.

Bref, les zombies venaient d’apparaître. Comme dans un film de mort-vivants (un navet, de préférence), les informations criaient au complot, l’armée est sortir de ses casernes, et moi, je m’en suis sorti, et tout, et tout ; puis, je suis parti m’installer en banlieue, dans une maison chicos habitée par des propriétaires zombies que je dus lapider. Les zombies ont malgré tout réussi à me chasser de là et j’ai dû me retrancher dans une ville en plein désert (Les prairies normandes sont devenus des déserts, ne me demandez pas comment). Là-bas, j’ai vécu tranquillement dix ans de ma vie jusqu’à ce moment. 23 : 57

J’ai encore une bonne moitié du verso, mais je préfère écrire en plus petit encore, pour garder quelques lignes au cas-où … je survivrai. J’ai encore confiance en ma bonne étoile, qui m’a permis de vivre une vingtaine d’années à l’abri des putrides, et qui me laissera encore en vie, je l’espère. (Illisible) la fois où je suis tombé dans (Gribouillis). Les zombies toquent à ma porte. 23 : 58

Ils sont là … criiiiiiiiiitch critch vie**ent, je sens la folie s’emparer de moi … haHAHAHAHA !!! Martyyyyyy …. Emporte-moi, emm*******-*oiii !! Bwahaha ! Grr … Papa ! Excuse-moi !!! H-h-hhhh … (Des larmes empêchent la lecture de la suite). 23 : 59



(La deuxième moitié du post-it a été salie par une énorme tâche rougeâtre et épaisse, et en très gros caractère, « BRAIN », en lettres de sang).

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