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Récit : « Les Rôdeurs »

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Chapitre 2 : Survivre
Bien que ce que nous retenons tous est la première fois où nous nous sommes vus confrontés à cela, si nous sommes aujourd'hui ici c'est grâce à une autre étape, tout aussi importante.
Car si nous avons survécus à notre premier face à face, le plus dur a bien été de survivre par la suite.



Par rapport à ce qu'il s'est passé précédemment, je suis seulement entré dans la base, direction les baraquements où je suis logé, heureusement un endroit que l'on peut qualifier de tranquille en ce moment.
Je passe la porte du bâtiment et me dirige immédiatement vers ma chambre, c'est le seul endroit où j'ai quelque chose à récupérer. En m'y rendant, je passe devant la salle où nous rangeons tous nos équipements et en y repensant, il y a peut être quelque chose ici. J'entre donc et commence à chercher:
Je jette un œil au niveau des équipements habituellement réservés aux maîtres chiens et, au bout d'un petit moment, trouve des protections, il y en a un beau paquet alors j'attrape ce qu'il me faut et repars en direction de la chambre.
A l'intérieur, je remarque que ceux qui la partagent avec moi ont fait une partie de base-ball dans la journée et bien sûr, ils n'ont rien rangé. Je ferme la porte, sans pour autant oublier de garder la batte à porté, c'est pas une raison, et commence à me changer: j'enlève mes vêtements pleins de sang pour en mettre des plus adaptés à la situation, pour le moment en survet' quoi.
J'allais m'attaquer aux protections quand la porte commence à s'ouvrir, j'attrape la batte et frappe au niveau du ventre celui qui s'apprêtait à rentrer, il tombe à genou alors que je l'entends expirer tout l'air de ses poumons, bon au moins il est humain. Je l'attrape donc et le fait entrer de force avant de refermer la porte.

-John? C'est toi?
-Kern? Super au moins j'aurai pas à te chercher pour savoir si t'as survécu à ce merdier.


Heureusement, l'homme est mon meilleur pote: Kern, un ingénieur de la base et la seule personne que je me serait permis d'aller chercher, même entouré de ces saloperies.

-Ben la prochaine fois tu ferais mieux de chercher. Sinon apparemment tu t'en es sortit. Il se relève assez difficilement avant de continuer: Et c'est quoi ça?
-Ça? Des protections pour les maîtres-chiens pris de la réserve. Si tu veux il y en a un paquet.
-Non merci, tu sais que je préfère plutôt ces trucs là moi.


C'est seulement alors que je remarque qu'il s'est déjà préparé: un fusil d'assaut avec quand même quelques chargeurs à la ceinture et son 9mm rangé dans son holster. Il est également en survêtement, exception faite de ses rangers, remarquez c'est vrai que c'est plus pratique. J'achève de mettre les protections puis j'enfile les miennes quand Kern se remet à parler:

-Au fait, t'as un plan?

Un arrêt, c'est vrai que j'ai pas de plan mais en même temps...

-Et pourquoi tu me demandes ça, à moi? Tu sais parfaitement que je risque pas d'avoir de plan.
-Au cas où, bon on fait quoi?


Je finit de mettre les rangers avant d'attraper mon 9mm ainsi qu'une gourde et un couteau dans un fourreau en métal noir laissant voir la lame, je fourre le tout dans un sac que je met sur le dos avant de me diriger vers la porte.

-Pour le moment on se casse.

Je pose la main sur la porte mais me ravise au dernier moment, je retourne prêt de mon lit et attrape un trousseau de clé, j'en détache deux puis reprend mon chemin.

-Et c'est quoi ces clés? Ça t'embêterai d'expliquer un peut parfois?
-Les clés pour un véhicule, pas question de partir à pied.


Je me dirige vers la salle de bain et remplis la gourde, en passant je jette un œil dans le miroir.
Je suis d'un brun assez clair et j'ai des yeux marrons, assez grand je ne paraît pas non plus franchement fort, j'ai du sang sur le visage et j'en profite pour me rincer, j'ai des trais qu'on peut qualifier de durs mais sans plus. Bon maintenant finit de m'admirer, faut partir. J'attrape la batte et sors enfin de la chambre.


Heureusement il n'y a personne sur le chemin jusqu'aux garages, ils semblent tous en train de s'entre tuer au niveau d'autres bâtiments. J'ouvre la porte et cherche le véhicule que j'ai prévu de prendre, je m'avance et me tourne sur la gauche quelques mètres plus loin.

-Et voilà! Avec ça on ira loin.
-Attention!


Mais pas le temps de réagir, quelque chose se jette sur moi et tente de me mordre, je me projette de dos sur un pilier pour lui faire lâcher prise mais je n'y arrive qu'après un second coup. je me dégage et m'éloigne quand je vois Kern sortir son 9mm, il tire mais la créature, car c'est une de ces créatures, continue d'avancer. Une balle lui arrive en pleine tête et tout d'un coup, plus un mouvement, juste avant de s'effondrer.

-Et merde, faut toucher la tête pour que ça fonctionne.

Je sors alors mon arme et la lui envoie, ainsi que la batte, le sac suit le reste juste après.

-Tiens, t'en auras plus besoin que moi. Quand au sac c'est juste le temps du voyage.
-Ha non, c'est pire que de la folie de prendre ça.
-Malheureusement t'as pas le choix.
Et je tourne la tête vers lui avec un petit sourire en coin.

Bon OK une moto n'est pas forcément le meilleur choix mais c'est comme ça. Surtout que au final ça pourrait se révéler plus utile qu'une voiture. Je la sors du garage avant de la démarrer. Le moteur fait un beau bruit, le réservoir est plein, le bonheur quoi! Je fais signe à un Kern complètement résigné et il s'assied derrière moi, j'enclenche les gaz et nous voici partis mais qui sait où tout ça va nous mener?

Nous voici donc lancés, cela fait un peu plus de vingt minutes que nous roulons et je n'ai toujours pas d'idées quand à ce que nous allons faire, je pense qu'il faut qu'on se prépare un peu plus sérieusement mais je ne sais pas trop où aller pour le moment.
Puis je remarque un panneau publicitaire, il y a encore de la lumière et je peux distinctement voir sa publicité:
(citation)
Les pelles la fouine!
Vendues au centre commercial des épiques.

Au deuxième feu à droite.

Un centre commercial, pourquoi pas après tout? En plus il ne devrait pas y avoir trop de monde car il était sensé être fermé à cette heure. C'est décidé je m'y rend!
La fin du trajet se fait tranquillement, il n'y a personne sur la route et pas une seule de ces créatures, une fois arrivé je gare la moto à proximité d'une entrée, pour là pas de problème car c'est en verre, nous cassons donc une vitre et entrons, parés pour "faire les boutiques".
La galerie marchande est belle et bien déserte, nous nous dirigeons vers la grande surface, l'un des rares endroits facilement accessibles, et commençons à chercher.
L'un des premiers rayons est la librairie, Kern attrape un livre au passage et entame la discussion:

-Tiens ça me fait penser, quand ces créatures sont arrivées à la base, on les croyais totalement ''sorties des profondeurs de la nuit''. la fin est accompagnée d'un geste théâtrale des mains s'accordant bien avec les paroles.
-Et?
-En tant que romancier tu devrais apprécier non?Surtout que c'est assez ton style.
-Dis pas de conneries. Hé mais attends!


En y repensant, une boutique du centre commercial m'avait demandé un truc à propos de ça il y a quelques temps...

-Quoi?
-On verra plus tard, pour l'instant on s'équipe.


Nous cherchons donc dans les rayons de quoi nous équiper: des sacs plus adaptés, des instruments qui nous seront utiles, de la nourriture et de l'eau.
Je nous emmène ensuite à une autre boutique, spécialisée dans le cosplay, je me souvenais enfin de qui et pour quoi. Il n'y a pas de grille sur ce magasin, nous cassons donc une vitrine et entrons, de nombreux costumes sont entreposés là et Kern ne comprend rien du tout à mon comportement.

-Tu vois, il y a quelques temps j'ai reçu un demande de cette boutique, voulant commercialiser les vêtements de mon personnage.
-Tu sais que t'es pas sain toi? Tout ce qui t'intéresse pour le moment, alors qu'à l'extérieur les humains se bouffent entre eux, c'est de trouver un costume.
-Ouai mais je l'avais essayé et franchement, je préfère porter ça qu'autre chose, tu verras.
-Bon j'en profite alors, peut être qu'il y aura quelque chose pour moi.


Bon au moins il a raison de profiter de la situation, quand à moi je trouve enfin ce qui m'intéresse et vais en cabine pour l'enfiler, apparemment Kern n'a rien trouvé car il reste à proximité.

-Dis John, tu crois qu'on a bien fait?
-A propos de quoi?
-En partant de la base.
-Franchement, je sais pas. Il y avait peut être des survivants mais de toute façon c'est pas sûr qu'on aurait pu les aider.
-Quand même, on s'est cassé sans chercher à savoir.
-Et ce qui est fait est fait, on ne pourra pas revenir en arrière et à l'heure actuelle, ils sont soit mort soit dans une situation proche de la notre.
-Tu veux dire en train de chercher un costume?
-Tu sais que t'es con toi?


Mais au moins ça fait du bien, bon en attendant je termine de m'habiller, je récupère mon couteau que je place verticalement dans le dos, garde à droite. Je met également le sac à dos, j'ai un peu de mal mais au final j'y arrive, il est assez peu chargé et me va parfaitement. Je sors alors pour voir ce que ça donne dans le miroir:
Je suis habillé en mon personnage principal, appartenant à un ordre que j'ai nommé les Rôdeurs. Haut et bas foncés et assez proches du corps, ce qui les rendent assez confortable et pratique, il y a une protection en cuir pour le torse, fine car ce n'est qu'un déguisement mais quand même présente, j'ai gardé mes protections aux avant-bras et aux tibias et je dois dire qu'ils s'accordent parfaitement, le tout est équipé d'une cape longue passant légèrement par le devant ainsi qu'une capuche. Le sac et le couteau passent inaperçus sous la cape, ce qui me convient totalement.
J'entends Kern siffler un coup avant de prendre la parole:

-Malgré tout, on peut dire que ça te va parfaitement et si c'est aussi pratique et confortable que tu le dis alors c'est parfait.
-Merci, bon aller on y vas, on a assez trainé.
-Avec plaisir!



Nous sortons donc de la galerie marchande et rejoignons la moto, nous avons malgré tout passé pas mal de temps à l'intérieur car le jour commence à pointer, je me tourne vers Kern et cette fois pas besoin de mots, nous savons tous les deux ce que nous allons faire.
Une poignée de main, une accolade et quelques mots:

-A la prochaine mon frère, on garde contact.
-Sois pas trop inconscient.
-Tu sais parfaitement que c'est pas mon genre.
-Parle toujours, Rodork.


Et c'est sur ces dernières paroles accompagnées de sourires que nous nous quittons, je démarre la moto et l'enfourche avec une seule idée en tête pour le moment:

Trouver une planque pour survivre pendant les prochains mois.

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