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Récit : « Le messager »

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Chapitre 3 : Partie 3
Partie 3.0 : Le Héros


(citation)
Dans une ville naissante, en haut d’une colline ... 


Le décor se forma sous mes yeux. Le vent souffla à nouveau et fit monter dans le ciel des poussières, torrents de sable gris qui tournoyaient de tout leurs corps dans l’espace, puis la matière s’évanouit au sol jauni, laissant transparaître à travers une brume bleu d’imposantes murailles de bois, sèches, brunes, et déchirées de stridentes marques, cicatrices immanquables dans la chair amochée des troncs qui, empilés les uns sur les autres, thésaurisaient les entrées. Une tour s’élevait dans le ciel sombre de la nuit qui mourrait peu à peu. Le tout était bâti en surexposition, le haut d’une croupe surplombant une vallée morte perdue dans un silence aussi éreinté que les autres. La Ville.

(citation)
...est venu au monde un enfant, alors que tu mourrais dehors ...


Un cri, pleur puéril de nouveau né, déchira les ténèbres continus, hurlant sa rage de vivre, de survivre sur cette terre asséchée où seule l’envie de s’arrêter, d’abandonner semblait se réaliser. L’enfant était né, ce triste jour où le froid arrachait chacun des membres de mon corps, quand l’espoir lui-même me quittait. Alors que je partais, il vint. Ma vision exécuta une progression soudaine à travers les murailles, jusqu’à la chambre avilissante du nouveau-né en larmes dans la sombre pièce grisée. La mère du petit arrachait un sourire fade de son visage tourmenté, et serra dans ses bras la chair de sa chair, le joyau de ses yeux rougis, son unique raison de vivre, et ferma doucement les paupières, en espérant que ce bébé soit le symbole d’un Changement ultime. Il l’était. L’Enfant.

(citation)
... Cet enfant tient en son sang le remède, l’antidote qui sauvera l’homme du virus...


Un homme vint déposer une lourde couverture de laine sur les deux personnage que Le Patron dévoilait à mes yeux éblouis. Il portait la barbe, comme Charon, mais la sienne était blonde, et semblait douce au toucher. Il quitta la tente, après avoir bordé le couple, comme si ç’avait été la seule chose à faire, et ça l’était sûrement. L’enfant sombrait dans un profond sommeil, dans le calme, dans le réconfort des bras de sa mère, dans la beauté de l’Amour. Ses traits se détendirent, ses mains saisirent le pouce de sa génitrice affaiblie, ses yeux bleus furent masqués par ses paupières rosâtres. Il s’endormit. Le Héros.

(citation)
...Il te faut trouver cet enfant, si tu veux sauver votre humanité. Il est la Clef.


Le Héros était né.


Partie 3.1 : Le Départ

(citation)
Pourquoi moi ?

(citation)
Parce que tu aurais dû mourir, ce soir. Je t’ai donné une chance de revenir.

(citation)
Je ne sais pas si je la mérite.

[Ces mots, je les murmurais, mais Il les entendit]

(citation)
Et alors ? Je t’ai choisi toi, car tu es toi. Et être toi fait ta force. Nourris-toi de cela.

(citation)
Et si je ne suis pas fier d’être moi ?

(citation)
Alors tu es aveugle de toute logique.


Il souriait gentiment après avoir répondu à ma question. 

Les couleurs du décor fondirent à nouveau pour laisser libre appréciation à ce Paradis, domaine du Patron. Les mous nuages blancs rebondissaient de nouveau, et la cité de lumière éclatait de toutes ses facettes, sa voûte étoilée brillant dans les cieux enflammés. Les piliers de pierres acutes brisaient toujours le style doux du sol, et étaient intactes même après de telles tempêtes de sable. Les êtres, toujours guillerets, les statues, toujours immobiles, le Patron, toujours inflexible. Pourtant, quelque chose semblait étrange. Ma sensation. Oui, une chose s’était transformée. Mais elle n’était qu’au fond de moi-même. Une boule de plomb qui se débattait dans mon ventre. J’appuyais mes mains contre mes reins, pour tenter de la retenir. Que m’arrivait-il ?
Le cri du silence perça alors mes oreilles. Ce long sifflement hurlait jusqu’à mon plus profond, extirpant mes tripes hors de ma peau, faisant vibrer inconsciemment toute ma chair, éternelle bataille entre une charogne épaisse, et un homme vivant. Que se passait-t-il ? Depuis quand ce gémissement était-il si fort ? Tout était si flou, si vite arrivé. Le silence résonna.

Puis le Patron me regarda. 

(citation)
Il est l’heure de partir, maintenant. Rappelle-toi. l’Enfant. Trouve-Le.

Je criais à tue-tête, dans l'incompréhension la plus totale. Douleur. Ouïe. Silence. Pitié. J’hurlais dans un dernier effort.

(citation)
Seul ?

(citation)
Non. Je viens aussi.


Ses yeux éclatèrent en milliers d’étoiles. Le décor tourbillonna sur lui-même. Les rires des angelots et cris des satyres explosèrent derrière mon dos dans des feux d’artifice écarlates. À genoux, je désespérais. Fin.
Non ? Je sentais mes lèvres de plus en plus sèches. Mon cri ne recevait que son écho en réponse. À l’aide. L’air vint battre mon visage. Je souffre. Je tombe. Soudain, tout mon corps bondit en avant.

[...]

Je passai ma main dans mes cheveux entremêlés. Le Soleil se levait doucement. J’étais dehors, allongé sur le sable, une migraine atroce dont je me demandais la cause - l’odeur de rhum sur moi, peut-être - et je n’avais plus froid, comme la veille.

Mes jambes étaient molles, mon pantalon bleu avait gagné un nouveau trou. Je devrais penser à le changer. J’essuyais les grains de sable collés à ma chemise, me relevai en m’aidant de mes paumes, puis regardai l’horizon avec excitation.

Je prenais mon sac sur mon dos après cette terrible nuit que j’aurais préféré éviter.
Je détestais ce genre de cauchemar, ceux qui restent en tête et qui résonnent la journée comme si l’on n’avait pas fini d’en souffrir. Tant de maux. Quelle histoire de fou ! Je fis un pas en avant, quand je trébuchai contre un objet défendu sous le lourd sable. Une découverte de dernière minute ?

Je m’étalai sur le sol, et évitai un choc trop violent en ralentissant ma chute de mes mains  qui s’enfoncèrent dans le sablon. Mon visage caressa la sècheresse et ma migraine reprit de plus belle. Sur quoi donc avais-je trébuché...

Je me retournai pour voir...

des rails.

Partie 3.2 : Le Corbeau

L’arbre sec d’en face L’accueillit sur l’une de ses branche noirâtres. Il s’y posa avec légèreté, et son regard rouge vif me prit au coeur. Sous les plumes d’un corbeau, Il avait donc décidé de me suivre, troquant Son habit blanc contre un pennage sombre. Le Bon dans l’image du Mal.

Je n’avais pas rêvé. Le Patron me fixait. Il était là...

Stop. Je dois y aller.

L’Enfant...

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