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Le contact est duveteux et épais .. comme du poil. J'attrape l'agresseur qui me bouche la vue et .. il est vide ... un manteau .. de fourrure. Je l'envoie valdinguer .. une penderie .. mal rangée qui plus est, foutaise que voilà , rien d'utile là dedans ! Fallait que je tombe sur des bourges .. forcééément. Je ramasse ma binette, chassant par la même des poussières fictives sur mes fripes. Je reprends contenance et reviens au hall d'entrée rapidement.. grattements .. et bruits sourds .. je regarde par le judas.. gros plan sur une sale tronche de putréfié .. j'en vois deux autres à ses côtés.. et encore deux morfales affairés sur le gros tas de viande sur le parvis. Je soupire bruyamment.. mais c'est pas à trois qu'ils auront la peau de cette porte en bois massif, j'ai encore du temps devant moi, il faut juste que je me méfie des fenêtres, plus fragile. Je me décide à monter les escaliers situé vers la porte du jardin, tout doucement, toujours sur la défensive, guettant un quelconque bruit autre que ceux des glandus à l'extérieur. Marches grinçantes, rançon d'une vieille baraque, me voilà ! Et vas y que ça couine .. bordel, impossible d'être silencieux avec ça .. je les emprunte quatre par quatre, histoire d'en finir. Trois portes en face de moi, une entrouverte, l'autre franchement entrebâillée et la dernière close. Je fixe le plancher .. pas de traces rouges, un bon point. Photos de famille, cadre avec tableau, en veux-tu en voilà , un verre cassé, que j'esquive sans mal. Je me dirige vers la plus proche tout en surveillant les deux autres, porte au ventail obturé si il en est, à ma droite, je tente d'utiliser le système d'ouverture mais sans succès, aussi close qu'une nonne septuagénaire. Je vais à celle de gauche, la plus accueillante.. avec ses objets parsemés par une main valétudinaire atteinte de Parkinson. Magnifique.. vraiment .. celle qui devait être la mère de famille, trônant fièrement dans la chambre ...qui était sûrement celle des parents au vu de la décoration foireuse.. accrochée à son bout de simili corde. Quarantaine mal passée, brioche bedonnante, cheveux clairsemés et morte par asphyxie .. une des pires morts .. avec celle de se faire bouffer vivant par des toqués du cerveau affamés, alors que le but de la pendaison.. c'est de rompre les cervicales .. merde à la fin, pas d'étrangler ! Je serre ma binette .. et la fixe... elle pend tel un gros morceau de jambon faisandé, le corps animé d'une fureur sans nom qui en voulait à ma petite personne. J'en ai marre .. je regarde la porte, remarque la clef fichée dans la serrure côté intérieur, je la prends, ferme l'accès. Il me reste la dernière.. celle au bout de ce couloir de mauvais goût et assez large. |
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