Cela en était trop pour Johan, si Erika était morte, Thomas n'aurait aucun scrupule à tuer, voir torturer, l'amant de sa femme. Il pleura silencieusement. Son coeur battait si violemment dans ses tempes qu'il avait impression d'être entre deux tambours. Il ne comprenait plus ce que disait Thomas, de toutes façons, il allait le trouver, et le tuer... L'esprit de Johan divaguait et ne savais comment interpréter les bruits qu'il attendait. Les " Prends ça salope", "et encore ça", "ça faisait longtemps " revenaient sans cesses, tel le refrain d'une chanson, entrecoupés d'halètements. Combien de temps s'était-il écoulé depuis qu'il était cachée dans le grenier? Impossible de le dire, chaque secondes lui semblait être des minutes, chaque minutes, des heures... Il lui fallait attendre, dans l'angoisse d'une mort quasi certaine. Attendre... et sans bouger. Peut-être que Thomas repartirais sans fouiller la maison. Johan se mit donc à attendre avec espoir, que les prochains sons soient ceux de la porte et du moteur de la voiture de Thomas. Le râle d'agonie d'Erika avait cessée sans qu'il ne s'en rende-compte. Elle est certainement morte à l'heure qu'il est... pauvre Erika! Peut-être aurait-il pu la sauver. Si il avait eut son portable, ou si il avait eut les couilles d'intervenir... Mais Johan n'était pas un héros. Il en aurait-presque oublié Thomas si celui-ci ne s'était pas soudainement mis à hurler de douleur. Un cri si effrayant, qu'il en eut la chair de poule. - MAIS JE T'AI TUE sal.. Le reste n'étais plus qu'un gargouillis incompréhensible. L'imagination de Johan s'emballait: Erika n'était pas morte, et elle avait tuée Thomas! Un voisin était arrivé à leur secours après avoir entendu les coups de feux... L'espoir fleurissait dans son esprit. A moins que... Tout cela n'était que spéculations, le seul moyen d'être sure, était de quitter sa cachette... De toutes façons, il devrait bien la quitter, ne serrait-ce que pour prendre ses vêtements. De plus, il commençait à faire froid dans ce maudit grenier. Il ne devait plus y avoir de danger, tout était si calme..et si silencieux maintenant. Johan avait une seul envie foutre le camp d'ici, et le plus rapidement possible. - Voilà , Joe, tu vas t'en sortir, se dit-il pour se donner du courage. Tu ouvres la trappe, tu jettes un oeil et tu fonces dans la salle de bain. Tu prends tes fringues et tu te casses par la fenêtre! Le plan était net et précis. Il entrouvrit la trappe. Personne. |