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Récit : « La lueur perdue de la ville »

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Chapitre 4 : - Chapitre 3 -
Il sanglota encore quelques minutes avant de tout déballer, d'une phrase, d'un souffle, voulant se débarrasser au plus vite de son fardeau.

- C'était hier, il y avait une dizaine de zombies, j'ai fait la courte échelle à Philippe et pour l'instant qu'il m'aidait à me hisser, on m'a mordu.
Il perdit son calme en un clin d'oeil comme s'il venait de comprendre la gravité que se bout de jambe arrachée allait engendrer:
- Bon Dieu un de ses connards ma bouffer, je veux pas devenir comme ces... Il saisit la cannette et l'envoya contre le mur, le liquide jaune pisse coula le long du mur.
Une bonne bière gâchée!
- Bordel! Vous aller me tuer, vous êtes une sauvage, vous aller me tuer... Je veux pas !
Il se releva tant bien que mal et commença à reculer. Fou, ce mec commençait vraiment à devenir cinglé.

- Non, non, je ne vais pas vous tuer.
Mentir ou bien mourir, je savais ce qu'il avait l'intention de faire : fuir. Une bête traquée, sans moins de défense ou d'attaque, décampe. Hors s'il fuyait, il devrait indéniablement casser nos défenses et donc nous servir de plateau repas aux zonzons qui étaient dehors. Alors mentons...

Philippe nous avait rejoints alertés par le bruit et la fureur d'Alan.

- Que se passe-t-il ? Demanda Philippe en Français
- Pourquoi ? C'est bien naturel pour vous les sauvages - cette fois il cracha ce nom comme s'il crachait du poison - de tuer tout ce qui bouge; petit enfant comme grands zombies.
Il fit une mine dégoutée. Moi, je restai neutre, même si ce nom me déplaisait le plus du monde.
- Merde ! C'est quoi le problème !
- Rien qui ne te regarde Phil. Gronda Alan
- Rien de grave.

Il fronça les sourcils, il me regarda puis regardait l'Américain.
Alan, Alan devait rester maitre de la situation, s'il sentait qu'il perdait la face... Nous étions tous morts.

- Va te coucher... Enfaite allons-tous nous couchés hein . Proposa Alan
J'étais surprise et je savais que je ne fermerais pas l'oeil de la nuit.
Soit il était super confiant, soit, le plus plausible, il préparait un mauvais coup.
- Bonne idée. Lui dis-je avec un grand sourire.

Finalement je m'endormis, je m'endormis profondément car je ne sentis même pas que quelqu'un volait mon M9. Seul le coup de feu me réveilla en un sursaut.
-Bor... J'ouvris grand les yeux.
Je vis d'abord les chaussures blanches de Philippe couvertes de sang rouge, ses jambes tremblaient doucement, dans sa main gauche gisait mon petit M9, sa tête regardait une grosse masse à ses pieds.
- C'est...
-Oui. Répondit-il froidement
- C'était un...
- Non mais pas loin.
Il s'accroupit devant cette masse boursouflée et grise qui était Alan.
Le visage de Phil était fatigué, ces yeux rougis menacèrent de rejeter des larmes.
- Il m'a supplié. Gronda-t-il tout bas
- Et j l'ai abattu comme un bâtard.
- Vous deviez le faire, il nous aurait tués sinon. Lui dis-je en me rapprochant du cadavre.
- Oui...
Il lâcha le gun qui retomba lourdement sur le sol, puis il porta les mains à son visage.
- Bordel, souffla-t-il, je l'ai tué.
- Je l'aurais fait de toute façon.
- C'est dans votre nature pas dans la mienne.
Je ne répondis rien, à quoi cela aurait servis, tous les villageois ont la même mentalité. Les sauvages sont des tueurs un point c'est tout.
Après un moment de silence, je me dirigeai vers la porte et poussa le bureau.
- Prends mon M9.
- Non.
Je me retournai vers lui.
- Bordel, Philippe! D'accord Alan c'était ton pote mais eux ils sont différents.
- Non... Il me regarda puis regarda Alan, j'ai...
La porte vitrée se fracassa et les griffes d'un zombie me passèrent à quelques millimètres de mon épaule.
- Combien il y en a ?
- Six, peut-être sept.
Je reculai et sortis mon SPAS-12 mais avant que je puisse tirer le zombie tomba parterre.
Je me retournai vers Philippe qui tenait le M9 dans ses deux mains. Puis s'ensuivent encore deux autres tires, tuant deux autres cadavres.
J'en abattis deux autres, le dernier était aveugle et griffait stupidement la vitre.
- Viens.
Je pris le poignet de Philippe et commença à courir vers la ville d'Hamilton.
On avait beaucoup dormi et le soleil était déjà bien haut dans le ciel.
Philippe m'arrêta au bout de vingt minutes de course.
- Quoi ?
- Soif. Dit-il en français
-Tsss.
J'ouvris mon sac et trouvai une bouteille d'eau à moitée remplie et la lui donnait.
- Deux.
- Pardon ?
- J'ai plus que deux bouteilles d'eau.
- Je trouve ça fascinant.
Cette fois c'est moi qui fronçai les sourcils.
- Votre mode de vie. Je pense que je vais vous suivre.
- Pourquoi ? Il y a à peine une demi-heure vous étiez prêts à mourir plutôt que tuer ces zombies.
- C'est vrais mais...
Ces yeux pétillèrent.
- Le danger, l'adrénaline, on n'a pas ça à Hamilton.
- Ce n'est pas que ça. Tu'as eu le coté cool et tranquille cette fois, la prochaine fois...
- Mais toi ! Tu as quasiment le même âge que moi et à nous deux on a réussi à tous les tuer.
- Je t'en pries ! Moi j'ai toujours vécu là-dedans, parce que je n'avais pas le choix. Toi tu'as encore ta famille tu'es protégé par des murs et des barrières. Combien de sauvages voudraient être dans ta situation!
Il se releva et se posa devant moi, ses yeux plein de défis. La seule chose que j'entendais mis à part les battements de mon coeurs c'était nos respirations.
- Je part tout seul alors.
Il se tourna et partit droit devant lui. Tant pis, je dirais qu'ils étaient tous deux affectés et que j'ai dus les tuer.
Moi aussi je repris ma marche en direction de mon futur.

Au bout de dix mètres je me stoppais, un mince sourire se dessina sur son visage.
- Traînard,dis-je sans me retourner, c'est la dernière fois que je t'attendrais.
Philippe apparut a coté de moi, le visage suant et les joues rouges.
- Quelle est notre destination ? Dit-il avec un petit sourire
- La Californie.

Après un dernier regard, Philippe ouvrit la marche vers Hamilton, et je me mis à l'envier d'avoir encore des rêves dans ce présent si lamentable.

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