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25 décembre 2017. " - Tiens, voilà ton petit cadeau, Arsène." Jessie me le tendit. C'était un petit pendentif, en argent, je le mettais autour du coup de suite. Je remerciais Jessie et les autres. La distribution de cadeaux était maintenant terminé, c'était bon de fêter Noël même avec les temps sombres de l'humanité que nous vivions. Je regardais les enfants qui jouaient avec leurs nouveaux jouets, cela me rapellait le temps où je vivais encore avec mes parents, les matins de Noël lorsque j'étais impatient d'ouvrir les paquets. C'était toujours dur pour moi de me souvenir de ces moments maintenant que jamais plus je ne les reverrais. Malgré les quelques tensions que le groupe avait éprouvé par le passé, il était maintenant soudé, nous n'avions pas eu trop de mal à repousser les zombies chaque soir, à vrai dire, le plan du sergent fonctionnait très bien. Pour les munitions, on s'était réaprovisionné au commissariat, non sans rencontrer quelques difficultés, et dans les boutiques d'armes de New-York, à l'approche de Noël, on avait fait un petit détour dans les magasins pour acheter les jouets aux enfants, et d'autres objets que nous voulions offrir aux plus âgé. Vasquèz, gentleman qu'il était, avait offert une bague à Jessie, les deux s'aimaient, et cela était tout aussi bien pour Vasquèz qui avait du mal à vivre sans la compagnie d'une jeune femme. Seuls le sergent et Marcus semblaient totalement désintéressés par la tradition du 25 décembre, leur esprit était uniquement tourné vers la survie. Peut-être qu'ils pensaient à Mills, il avait disparu du jour au lendemain sans laisser de message, il avait juste laisser son arme sur son matelas, cela remonte à deux jours maintenant mais on se demandait toujours pourquoi il avait fait cela, peut-être l'envie d'en finir au plus vite avec cette vie faite de survie et d'horreur. Aujourd'hui, personne ne savait quel était le programme, le sergent paraissait vraiment ailleurs, on en était à se demander si cette journée allait être un jour de repos. " - On va renforcer les défenses. Dit-il soudain. Le but est de fouiller le quartier résidentiel, pas question de retourner à Manhattan aujourd'hui, pas envie." C'était le genre de programme dit à la va-vite, il fallait faire quelque chose, le sergent proposa son idée et tout le monde était d'accord, la routine. Selon le sergent, je devais rester ici, en compagnie de Jessie, Nathaly et des deux enfants, la corvée de surveillance était donc pour moi aujourd'hui. Je les vis partir en direction des maisons, et moi je restais là, sans vraiment savoir quoi faire de ma journée, tout d'abord j'écrivais mon histoire en racontant les journées passées, puis je descendais pour retrouver les filles et les enfants qui dormaient. " - Ah, Arsène a décidé de lâcher la plume ? Plaisanta Jessie. Pas trop difficile de rester ici et de ne pas fouiller avec les autres ? - Oh non, je préfére me reposer. Je ne savais pas si ma frustration était visible, mais j'étais sûr qu'elles la voyait. - Tu nous as jamais parlé de toi. Tu viens d'ici ? - Oui, j'habite... j'habitais dans la maison de mes parents, pas très loin de Central Park, cela fait maintenant plus d'un mois que je vis avec le sergent et les autres ici. - Nous, on vient de Vineland, une petite ville dans le New Jersey. - Oui, je me souviens que Taler nous en avait parlé. - J'ai rencontré Taler et son fils, Darwin lorsque tout ça a commencé, je courais dans les rues pour fuir les gens qui se comportaient... bizarement. Ils m'ont vu, et m'ont invité chez eux, de la même façon pour Nathaly. On se sentait coupés du monde, on pensait vraiment que nous étions les seuls encore en vie dans la ville et même dans toute la région. Puis un jour, Taler ramena un bus scolaire, il disait que c'était notre seule chance de trouver d'autres survivants. On l'a renforcé avec toutes les barricades de la maison, les portes, tout ce qui était solide fut fixé sur le bus. Sur le chemin, on a rencontré Jermy et son frère Victor accompagné des deux enfants, ils étaient barricadés dans une petite maison à la sortie de Vineland. Et ensuite, eh bien, on vous a trouvé. Elle souriait. Je continuais de bavarder avec elles puis on vit les autres arriver, avec des portes, grillage et autres morceaux de tôle. Il était tôt dans l'après-midi, j'en déduis qu'ils allaient surement déposé tout ça au fort et retourner ensuite chercher d'autres éléments de défense. C'est ce qu'ils firent, j'espèrais que le sergent allait me dire de les suivre mais il me dit seulement de continuer à veiller sur le fort. J'en profitais pour faire une petite ballade autour du fort, j'avais pris une arme, au cas où. Le Spot n'était maintenant qu'un vaste terrain vague, criblé de trous et de cratères dû aux mines et aux pièges de Togi. L'herbe était rougit par le sang, on avait recouvert la fosse avec de la terre car les nombreux corps laissaient échapper une odeur désagréable qui parvenait jusqu'au fort. Une deuxième fosse était malgré tout en train de se remplir d'autres anciens habitants de Brooklyn. Je marchais maintenant sur la route qui nous amenait au pont de Brooklyn, puis je me souvins que c'était sur cette route que je fis la rencontre du sergent et de Bill... mon vélo... Il était toujours au sol, le fusil de mon père y était toujours attaché. Je le pris et je rentrais au fort. Je cachais l'arme sous mon matelas, je voulais être certain de ne plus jamais le perdre. Le ciel se couvrit, les nuages noirs indiquèrent que la pluie et l'orage seraient de la fête ce soir. Ce qui n'etait pas plus mal, la boue ralentira les zombies... |
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