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Récit : « Etude de la mort. »

SommaireChapitre 1Chapitre 2Chapitre 3Chapitre 4Chapitre 5Chapitre 6

Chapitre 7Chapitre 8Chapitre 9Chapitre 10Chapitre 11Chapitre 12

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Chapitre 10 : Remords, protection et absence.
Première partie : Remords.


Un silence s’installe, s’allonge mollement, prenant toute la place. Même les sifflements des vents du désert ne se faisaient plus entendre. C’est un silence qui pourrait presque être qualifié d’assourdissant. Vous avez devant vous le célèbre chercheur qui a passé un an sans dormir, ou presque, pour combattre le STET. A ce qu’il paraît, il a travaillé plus de vingt heures par jour, avec un acharnement absolu, mettant en péril sa santé, pour essayer de nous sauver. Si il ne ment pas et qu’il est véritablement le directeur de ce centre de recherche, alors il est catégoriquement impossible qu’il soit le scientifique fou, rigoureusement ! Mais alors… C’est aussi lui qui a pratiqué l’étude de la mort, alors. Si vous ne vous trompez pas, et si il n’y a pas eu de la désinformation, ce programme visait à sauver un maximum de personnes en cas de progression trop rapide de la maladie. Enfin, à l’époque, vous disiez avec ironie "un maximum de riches !", mais maintenant, vous êtes vivants, et la plupart des anciens bourgeois ont été pendus. Bien fait pour eux, ils pensaient être maîtres du monde, mais il faut croire qu’ils se sont trompés ! Quoi qu’il en soit, vous n’avez jamais su en quoi consistait ce programme, et puis, ça n’a plus d’importance, maintenant.


"-Mais alors, vous êtes… celui qui a fait l’étude de la mort !
-En effet, et rien que pour cela, je mériterais la mort. Bien qu’aucun Dieu n’existe et que je n’aie donc pas à rattraper mes péchés, si j’ose dire, il faut que je fasse mon possible pour réparer ce que j’ai fait.
-Je… je ne comprends pas ? Vous avez travaillé plus de vingt heures par jour pour essayer de nous sauver, pourtant ?
-Vous comprendrez peut être un jour. Un jour… Quoi qu’il en soit, je fais mon possible pour au moins annuler ce que j’ai fait, bien que je ne puisse jamais annuler le malheur qui a été causé."




Mais qu’est ce qui se passe ? Sa voix, qui pour la première fois avait une intonation, était d’une tristesse indicible. Vous êtes très surpris : qu’a-t-il pu bien faire pour pouvoir ressentir un tel remord ? Vous savez très bien qu’il ne vous le dira jamais sans une raison capitale, mais vous êtes très inquiet… et en plus, vous voulez savoir ! Un peu comme un gamin qui veut tout comprendre, même s’il sait que ça ne présage rien de bon.

L’homme s’avance vers le bâtiment, vous demandant de le suivre sans s’écarter de son chemin. Le brouillard s’épaissit de plus en plus, c’est mauvais signe, particulièrement pour vos amis. Ils ne doivent surtout pas se perdre ! Réussiront-ils à rentrer en ville ? Survivront-ils pendant votre absence ? Vous l’espérez, rien ne vous ferait plus mal au cœur que la disparition de l’un d’entre eux. Alors que vous arrivez aux portes, dans un parfait état, deux questions vous titillent soudain :


"-Mais, comment ce bâtiment peut-il être en aussi bon état ? Ne devrait-il pas avoir été détruit par les zombies, comme le reste du monde ?
-Eh bien non. Et pourtant, comme vous l’avez constaté, il n’est pas blindé. En fait, les zombies meurent avant d’arriver ici : nous avons eu le temps de découvrir une molécule qui détruit toutes les cellules infectées par le virus médicament, et efficace pendant une longue période, comme une enzyme. Seulement, cette enzyme nous attaquerait aussi, c’est pourquoi il n’y a qu’un chemin de sûr pour arriver ici, qui est bloqué par un obstacle à minuit. Les zombies ne peuvent que mourir en arrivant. Mourir… De plus, ce bâtiment est caché par les collines environnantes et le brouillard est fréquent dans cette zone. Il est parfois si épais qu’il en est meurtrier pour les zombies."



Mais oui ! L’eau est dangereuse pour les zombies, et le brouillard, c’est de l’eau ! Mais si le brouillard est fréquent dans cette zone seulement, il n’y en a pas près de la ville. Tant mieux, vos amis n’auront pas de problème pour rentrer.


"-Et, pourquoi m’avez-vous sauvé ?
-Pour vous sauver.
-Ce n’est pas une réponse.
-Si, j’ai suivi mon devoir de vous sauver, par volonté bonne, tout simplement."




Il vous a sauvé… pour vous sauver, alors ? Etrange… son devoir ? Sa volonté bonne ? Il se sentait obligé de vous sauver ? Ce n’est donc même pas pour avoir bonne conscience, juste parce qu’il a ressenti ça comme un devoir… Ce personnage est trop philosophique, pensez-vous. Mais si c’est vrai, alors il a fait ce qui pourrait être qualifié de "bien" : pas pour lui, mais pour le faire.

Il était maintenant temps d’entrer dans le bâtiment. Il y a sûrement beaucoup d’autres chercheurs à l’intérieur. Il va falloir vous intégrer, alors que vous ne parlez pas le moindre mot d’argot scientifique ! Et pour combien de temps ? Dieu seul le sait. Enfin, s’il existe…




Deuxième partie : Protection et absence.





L’homme entrait un code sur un pavé numérique à côté de la porte. Un code très long, plus de quinze chiffres, vous ne savez pas le nombre exact. C’est étrange, contre qui voulaient-ils protéger le centre de recherche avec un code aussi démesuré ? La porte s’ouvre, vous permettant d’entrer, puis se referme derrière vous, vous laissant dans un sas. L’homme tape alors son code à nouveau sur un autre pavé numérique. Enfin, une poste dérobée s’ouvre, vous permettant d’entrer.


"-Pourquoi une sécurité aussi excessive ? Contre quoi vous protégiez-vous avec un code aussi long ?
-Je ne retiens jamais que dix chiffres. Ensuite, je définis les paramètres du sas : nombre de personnes devant entrer, traitement qu’elles subiront, temps avant lequel le sas se refermera si personne ne rentre, et ainsi de suite.
-Mais le code en devient encore plus compliqué, puisque vous devez retenir ce qui correspond à chaque chiffre.
-Oui, c’est vrai."




Quelle prodigieuse mémoire, c’est… ah, mais, quel prodigieux détournement d’attention ! Vous en avez presque oublié votre question :



"-Contre qui, ou quoi, vous protégiez-vous ?
-Quelle serait l’utilité d’une réponse ?
-Savoir.
-Une belle idée, en effet, mais il est des choses qui n’ont pas à être sues.
-J’étais certain que vous me diriez ça, mais en m’amenant ici, vous avez réveillé ma soif de connaissances qui était sur le point de disparaître. C’est cette envie de découvrir qui me donnait envie de vivre, et je vous remercie de m’avoir évité d’être définitivement fermé à tout. Mais maintenant, j’ai besoin de réponses.
-La curiosité est un vilain défaut.
-Arrêtez, s’il vous plaît ! Venant d’un scientifique, c’est un très mauvais argument ! Vous savez très bien qu’il est impossible d’avancer sans curiosité !
-Bien, vous êtes peut-être moins idiot que ce que je ne le pensais. Cependant, ces informations, bien qu’elles puissent en partie combler votre envie de savoir, ne seraient pas bonnes pour vous. Nous nous protégions, certes. Peut-être qu’en réfléchissant, vous serez capable de comprendre contre qui, ou quoi."




Qu’est ce qu’il vous énerve ! Il faut toujours tout deviner avec lui ! Bon, qui ou quoi, tout d’abord ? Des zombies, des voleurs, des concurrents ? Non, ça ne va pas, ça ne peut être aucun de ces trois là. Ils sont déjà protégés des zombies, contre les voleurs, une alarme et un capteur ou deux suffisent, et les concurrents ne se seraient jamais déplacé jusqu’au centre, sans parler du fait qu’il n’y en avait certainement pas. Reste un groupe de personnes organisées pour les détruire pour favoriser la crise biologique déclenchée par le STET. Mais il y a également un problème : si un tel groupe avait existé, ce qui est peu probable, ils auraient directement attaqué le centre, et il serait bien plus abîmé, voire détruit. Si vous n’oubliez rien, il ne reste plus qu’une seule possibilité : le scientifique fou.

L’homme était entré, vous laissant dans vos réflexions. Vous le suivez dans le bâtiment qui vous accueillera pendant une période indéfinie. Une odeur de produit nettoyant parvient à vos narines. Il est vrai que vous êtes dans un centre de recherche, la propreté est de mise. Vous avez déjà senti cette odeur quelque part, mais vous ne savez plus où. Chose étonnante, personne n’attendait l’homme. Il ne peut pourtant pas vivre seul ? Et puis, ils ne sont quand même pas partis en expédition, pas tous ? C’est étrange…


"-Mais… où sont les autres ?
-Quels autres ?"

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