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Récit : « Etude de la mort. »

SommaireChapitre 1Chapitre 2Chapitre 3Chapitre 4Chapitre 5Chapitre 6

Chapitre 7Chapitre 8Chapitre 9Chapitre 10Chapitre 11Chapitre 12

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Chapitre 3 : Aucune chance.
La feuille que vous tenez entre les mains est loin d'être finie : vous n'avez lu que la partie recto. En retournant la feuille, vous remarquez immédiatement le titre inscrit au dos. Vous vous y attendiez, mais cela vous glace malgré tout le sang, et vous savez déjà que vous n'oublierez jamais ce titre : "Conception du virus". Vous vous lancez dans la suite de votre lecture, sans savoir que vous serez bien au delà du dégoût ensuite :



CONCEPTION DU VIRUS :


Se souvenir... L'une des rares choses, outre l'étude de la transformation en cadavre, que j'aime faire. Me rappeler de la conception de mon virus, le bijou de ma vie, mon oeuvre qui inéluctablement s'est transmise de personne en personne, me procure une grande satisfaction. Le chemin était tortueux, mais je suis enfin parvenu à trouver la souche parfaite, extrêmement volatile et donc contagieuse. Il s'agit là d'un travail de génie, car il fallait à tout prix que ce virus n'ait aucun remède, pas même les nano-machines.


J'ai tout d'abord longuement réfléchi sur la meilleure manière de reculer la limite de la mort toujours plus loin. A tort, de nombreuses personnes pensent que les "zombies", comme ils appellent mes cobayes, sont des morts ayant réussi à revenir à la vie. Erreur! Jamais mes cobayes ne sont morts. Faire revenir des morts à la vie n'a aucun intérêt, et il s'agit de plus d'une opération trop complexe par rapport à ce qu'elle apporte, tandis que prolonger leur agonie permet de mieux les étudier. J'avais pensé en premier lieu à les tuer de la manière la plus lente possible : par la douleur. Malheureusement, le moment le plus intéressant qu'est le dernier soupir ne durait toujours que quelques secondes et était donc toujours très difficile à étudier. C'est alors que j'ai trouvé la solution géniale : les infecter avant leur mort avec un virus. Une fois le moment fatidique venu, le virus prenait le contrôle de l'hôte et ordonnait aux cellules de se comporter de manière à assurer leur subsistance de justesse, afin d'obtenir un dernier soupir éternel et une étude plus facile.


La création du virus me prit plus de 16 ans, mais j'y suis enfin parvenu. Le premier cobaye que j'ai testé eut des résultats splendides. Pendant une journée entière, il me fut possible de voir les derniers mécanismes menant à la mort. J'étais heureux. Cependant, le lendemain, mon expérience s'était volatilisée...



*Glups*... Le tout premier zombie?


... Je ne savais pas comment c'était possible, mais à l'endroit où elle se trouvait existait à présent une flaque verdâtre informe, sentant atrocement mauvais. Je ne compris que plus tard que ces corps réagissaient avec l'eau, selon un processus complexe : le virus libère une protéine spécifique se fixant sur les cellules ordinaires. Le contact entre ces protéines et l'eau provoque une réaction chimique violente capable de s'auto-entretenir si l'eau apportée est suffisante. C'était catastrophique, mais inévitable.


Vous avez soudain un peu d'espoir... Ca faisait longtemps. Si le fait que les zombies soient sensibles à l'eau est consigné ici, cela veut probablement dire que les autres moyens de les vaincre le sont aussi?
Frénétiquement, vous lisez la suite, apprenant de nombreux moyens de s'en débarrasser, dont certains très économiques. Cependant, cela vous étonne que personne n'ait trouvé ces moyens. En arrivant à la fin du paragraphe, vous voyez une liste, contenant tous les moyens indiqués permettant de se débarrasser des zombies, et... Non? Il est également indiqué si ce "problème" a été enlevé ou non! La liste ressemble à ceci, tout du moins le début :

Eau : problème non résolu.
Viande (particulièrement humaine) : problème résolu.
Bois : problème résolu.
Micro-organismes pathologiques : problème résolu.
...



Le seul problème non-résolu était en fait l'eau. Vous n'en pouvez plus. Mais vous n'êtes pas encore arrivé au bout de vos peines : vous continuez à lire :


J'eus quelque jours après une autre surprise : le virus avait muté. Or, cette mutation a engendré une accélération de la production en énergie des cellules infectées de mes cobayes. A tel point que l'un d'entre eux s'est brusquement relevé après une journée d'étude. J'ai donc dû le tuer définitivement avec mon fidèle S&W.
Cet incident aura en réalité une importance capitale : il me fallait provoquer une pandémie mondiale afin de connaître la réaction de mon virus à l'air libre et de pouvoir étudier chaque nouvelle mort. Avec un sujet atteint du virus muté, cela était facilement possible : il me suffisait de le réintégrer à la société, en lui faisant croire que je lui avais sauvé la vie. Cet individu deviendrait alors un vecteur de contamination et le monde entier serait infecté. Ce qui est d'ailleurs maintenant le cas : tout le monde est infecté, à son insu. Tout le monde porte en lui la maladie, mais personne ne la contractera avant le moment ultime conduisant à la mort.



Vous n'arrivez pas à réaliser ce que vous venez de lire : vous êtes déjà un zombie, ou, tout du moins, vous portez déjà en vous ce qu'il faut pour l'être. Vous n'avez absolument plus goût à la vie...

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