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Récit : « Objectif Finlande ( Partie I, by SilverDja ) »

SommaireChapitre 1Chapitre 2Chapitre 3Chapitre 4Chapitre 5Chapitre 6

Chapitre 7Chapitre 8Chapitre 9Chapitre 10

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Chapitre 3 : Le Froid.
Un grillage électrifié, un portail en barbelés, un bunker qui s’enfoui sous terre, deux avions de chasse dans l’enceinte.
L’ancien centre des opérations blindé de l’Armée de l’Air française, situé à 50 kilomètres au Sud de Orange, à la base c’était fait pour résister à un holocauste, une frappe nucléaire direct, pas à des infectés. D’un côté, tout ce qui m’entoure ressemble fort à un holocauste. En bien pire.

Nous étions rentrés dans le bunker, trois cents mètres de tunnel qui s’enfonce sous terre pour arriver à deux portes blindées, un SAS de décontamination, une reconnaissance digitale et vocale. Au moins les puants allaient pas venir nous chercher. Du moins, pas tout de suite.
Joe et Vargas sont rentrés en premier dans le bunker, ont salués Grim et ont discuté de la journée. Joe avait toujours l’air de tirer la gueule, je ne comprenais pas. Pourtant Joe en avait vu d’autres, il avait fait la guerre du Chili en 2067 en tant que Colonel, le troisième génocide du centenaire par les gars du Sud, encore une connerie de l’humanité. ([HRP] : Si un génocide se passe en 2067 au Chili, j’y suis pour rien, hein. [/HRP])
Il est venu directement du bunker de l’Armée de Terre avec sa Jeep, à 300kilomètres d’ici. Son centre a eu un souci technique et des infectés sont parvenus à rentrer dedans et ont bouffés les trois quarts des gars. Joe était dehors et quand il a vu ses potes ressortirent avec plein de morsures, il s’est barré. Il m’a dit qu’il n’était pas fier de lui, mais il avait préféré sauver sa peau.

Joe était un bonhomme d’une quarantaine d’années, grand et imposant physiquement, cheveux un peu grisâtre coupés courts, froid, le genre de gars qu’il vaut mieux avoir en ami qu’en ennemi. Homme du terrain, il ne supporte pas rester derrière un bureau toute une journée. Il bricole souvent nos armes, ajuste les canons, les entretiens. Ses bébés en quelque sorte.

Vargas, le second de l’équipe, était un type d’une vingtaine d’années, pas très costaud et de taille moyenne, cheveux blonds et ébouriffés, un mec au sens de l’humour un peu douteux de temps en temps mais bon… Il était commerçant dans la dite ville. Il est directement venu se réfugier ici quand il a compris que l’armée se faisait botter le cul par les infectés. En quelques temps je lui ai appris à se servir d’un pistolet mitrailleur qu’il garde toujours sur lui, accroché à sa ceinture, et d’un poignard de combat. Avant le virus, il passait son week-end à chasser et il s’est révélé débrouillard avec un sniper. Faute de gibier, maintenant il guette le zombie à la tour, et abat ceux qui se rapprochent un peu trop près de nous.

Grim bossait déjà dans le bunker, comme moi, c’est une sorte de scientifique-informaticien, le cerveau de l’équipe en réalité. Un grand, un bon mètre 90, une cinquantaine d’années, lunettes rondes sur le nez, cheveux gris coiffés en arrière. Il regarde les plans de la ville et nous informent des bâtiments à fouiller. Il répare les systèmes défaillants du bunker, il pense que c’est les zombies qui doivent bouffer des câbles à l’extérieur. Il gère tout ce qui touche au centre, ouverture du portail et des portes, systèmes de défenses anti-aérien, alarme. Autrement il étudie les zombies qu’on arrive à ramener des descentes en ville de temps en temps. Pour l’instant, rien de très concluant.

Et puis, il y avait Cris. C’était un bon gars, un peu têtu, même trop en faites. Il y a quatre jours il a décidé d’aller camper dans un hôtel délabré dans la ville pour analyser le comportement des infectés pendant la nuit. Nous nous étions fortement opposés à son opération mais il y est quand même allé. Pendant deux jours Grim a reçu des messages automatiques qu’il faisait partir de sa radio bricolée. Depuis deux jours on a plus eu de messages, il avait rien pris d’important mais un homme en moins c’est un handicape. Enfin maintenant je suppose qu’il s’est fait bouffer et qu’un jour on le croisera dans la rue, on lui dira bonjour.

J’étais en train de réfléchir à ce qu’on pourrait faire le lendemain quand Grim m’interrompis dans mes pensées :
« Les gars venez voir ça…»
Devant nous, derrière la vitre, se dressait un infecté mort sur le sol.
Il est où l’intérêt Grim d’un nouveau zombie mort, lui demandais-je.
Regarde sa peau, me répondit-il, un large sourire triomphant sur son visage.
En examinant de plus près sa peau on pouvait apercevoir qu’elle était toute craquelée, et avait pris une teinte plus claire.
Vargas réagit dans la seconde :
« Ils… ils… ils… craignent le…
- Exactement, j’ai fait descendre la température de la salle, il a commencé à crier, à taper dans tout les sens, sa peau s’est déformée, comme glacé, et il est mort d’un coup, un vrai on/off. C’est une découverte incroya… »

J’interrompis immédiatement Grim, je venais d’avoir une idée bien plus importante que tout son blabla.
« Je prendrais un avion, j’irais dans le Nord, dans les pays Scandinaves, le virus doit être moins virulent là-bas.
- Ça fait deux mois que les réservoirs ont étés remplis de kérosène, depuis ce temps, une bonne partie a du s’évaporer. Je ne pense pas qu’il reste beaucoup de carbu’ mais suffisamment pour ce que je pense.
- Développes ton idée Joe.
- Dja, tu prendras ton engin et tu survoleras la France jusqu'à un port au Nord de la France. Tu devras prendre des indications où nous devrons nous arrêter la nuit, et nous ravitailler le jour. Comme ça je dirais qu’on aura trois jours de voyage avec la Jeep. Avec deux voir trois bidons d’essence dans le coffre on devrait tenir jusqu’à là-bas. Faudrait éviter les grandes villes du style Paris. On voyagera toujours de jour, enfin ça me semble une évidence. Grim répertoriera tout les endroits où nous devrons nous arrêter pour dormir en sécurité la nuit. Ensuite on se débrouillera pour trouver un bateau et rejoindre un de ces pays. Sur place, il faudra improviser. La partie marche et voiture jusqu’au bateau, c’est la plus facile. C’est notre seul espoir de quitter ce bunker, vivant je tiens à dire.
- Et si on ne trouve pas de bateau Joe ? lui demandais-je.
- Il ne vaut mieux pas y penser.
- Je suis partant, je ne comptais pas pourrir dans ce trou tout le reste de ma vie de toute façon! S’exclama Vargas.
Je dois vraiment partir avec vous ? Nous demanda Grim.
Pas qu’un peu tu viens avec nous, lui avait répondu fermement Joe. »
J’exprimais mon accord à l’équipe et promis que je partirais le lendemain en éclaireur. Et puis je me disais que voir ce monde là, d’en haut, ça devait être impressionnant. Tout cela paraissait enfantin.
Ce plan aurait été parfait si tout n’avait pas capoté…

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