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Niv. expérience : 1
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Je reculai vivement de plusieurs mètres. Vargas se tenait quelques pas en retrait sur ma gauche, je tenais fermement mon calibre 12 et attendais la déferlante. Quelques secondes plus tard, les premiers arrivants se pressèrent à notre rencontre. J’appuyais sur la cachette, les trois balles partirent simultanément des canons et allèrent s’exploser dans l’abdomen du premier infecté, faisant virevolter ses tripes dans tout les sens. Les balles s’enclenchaient dans la chambre à air et étaient éjectées sans répit. J’entendais vaguement le bruit rapide et continu du pistolet-mitrailleur de Vargas, qui lui-même jurait à voix haut à chaque fois qu’il explosait un puant : « Mais putain ! Comment ils sont aussi nombreux ! Je ne sais pas d’où ils sortent, mais putain, ils avaient organisé un repas-buffet ! » La horde déferlait sur nous à une vitesse phénoménale, je ne pensai plus à rien, l’adrénaline était à son comble, j’enchainais les infectés comme un robot automatisé. Un léger clic se produisit, plus de munitions « Et merde ! » Je projetai mon fusil sur les zombies, ce qui en fit mettre un à terre, et récupérai vivement mon Magnum. J’enclenchais le chargeur et tirai. J’avais l’impression que ce moment n’allait jamais s’arrêter... Et puis le silence décida de s’interposer. Plus rien. Un mélange d’odeur de poudre et de chair régnait dans le couloir. Je poussai un souffle et souriais à Vargas. « On a eu chaud, encore une fois. - Tu l’as dis. Le désastre n’est pas passé loin. Mais faut quand même avouer- il prit une inspiration-, on les a déboité ! Allons voir ce que les anciens survivants avaient encore comme stock de provisions. - Allons voir, acquiesçai-je.» Nous enjambions le tas de macchabés et arrivions dans la pièce principale où régnaient les corps des anciens propriétaires. Fusils d’assaut, lances roquettes, uzi, snipers et pour couronner le tout, une tourelle automatique portative, un vrai petit bijou technologique, et des sachets de munitions éparpillés de partout dans la salle. Ces gars là étaient bien équipés, oui, étaient. « Il va falloir trier, on pourra jamais emporter tout le matos. Je propose d’essayer de prendre le plus de munitions possibles. Et la tourelle, surtout la tourelle. - Ça me parait pas mal, pour l’instant il faut surtout que nous barricadions cette auberge si on veut passer la nuit. On s’équipera demain matin à l’aube. - On fait comme ça, répondis-je à Vargas. » Nous bouchions tous les trous possibles pour éviter le moindre désagrément nocturne, fermions l’accès à notre étage par l’escalier. Je ne voyais vraiment pas comment ils pourraient accéder à nous. Nous avions légèrement désengorgé le couloir des zombies, rangé un peu la pièce principale en jetant les cadavres à une vingtaine de mètres de l’auberge. Le temps avait été avec nous. Les munitions étaient déjà mises dans le sac, et les fusils de même. Nous avions de quoi tenir au moins un assaut de plus de deux heures. Et pour clôturer le tout, j’avais trouvé plus de trois cents munitions pour mon calibre 12 à triple sorties. Vargas avait installé artisanalement des couteaux sous nos armes afin d’asséner des coups de crosse mortelles. Intelligent, efficace... Un truc de survivant en gros. Je posai ma tête sur l’oreiller de mon lit de camp et fermai les yeux. Je réfléchissais à tout ce qui s’était passé depuis le début du virus. Tout était allé trop vite, la situation a dérapé sans que nous puissions intervenir. Une grande question me trottait dans la tête : Sommes-nous les derniers de l’humanité ? La fatigue prit le dessus et je m’effondrais sur le matelas. |
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