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Niv. expérience : 1
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havemercy Au sommet la chute, devant nulle issue, ni recul derrière. J'hyperventile et l'afflux d'oxygène bouscule les murs qui m'ensserent, il les brise, pierre par pierre puis ce sont des pans entiers qui tombent, l'instant en moi disparait, surgit, disparait, surgit, la réalité : un mécanisme qui aspire puis recrache mon individu, sans cesse et en accélérant jusqu'à retrouver mon point de conscience. Me voilà et ce qui m'attends, ce que j'ai vécu, cette injustice et tout ce poids, je sens cela qui gronde en moi - le grondement sourd du chien prêt à mordre à la gorge - la haine que je ressens à cause d'eux, qui m'ont privé de la vie que j'aurai souhaité vivre, j'en ai les dents qui grince et je veux juste taper, exploser de colère et de rage, hurler mon désarroi face aux dieux, au destin, à toute cette merde qui fait que nous ne sommes que des objets impuissants et négligemment posés sur la carte. Si je ne peux crier, parce que nul n'entends, si je ne peux verser des larmes qui n'atteindront personne, je peux par contre me débattre, griffer, mordre et gémir et même mort les gencives soudées ne plus relâcher ma proie. C'est ce sentiment qui m'habite là au somment, face aux hordes, et au delà d'elles ma haine est si forte qu'elle blesserait tout autour. havemercy Des gens essouflés, isolés ou par groupes, arrivaient en désordre des environs et des villages alentours, repoussés par l'avancée des hordes. Le soleil venait de quitter son zénith et jetait déjà une couleur bronze sur les hommes aux remparts, irréelle, que l'on parvenait encore à distinguer. Ils portaient pour la plupart des tissus autour de la tête, enveloppant d'ombre leur visage et je n'apercevais que les flammes de leurs yeux, la détermination de leur mâchoir. Seul leur maintien montrait peut être leur hésitation et la crainte de la bataille à venir. Il y avait là des natifs du nord, qui se distinguaient pas leur taille gigantesque et les énormes massues bleues qui pendaient à leurs côtes, et par les multiples anneaux qui recouvraient leur narine ; les hommes trapus des régions éloignées, les cheveux tressée à leur coutume en un chignon au somment du crâne, qui étincelaient orgueilleusement dans la lumière par la teinture rouge dont ils aimaient s'enduire, et ils conduisaient en lesse des meutes de chats aux colliers savamment herissés de points d'acier ; les nouveaux barbares des régions urbaines, qui exhibaient fièrement les cicatrices épouvantables de leurs anciens combats, reconnaissables par les arcs puissants qu'ils portaient et par les ceintures de crânes - zombies ou rivals tombés - qui cintraient leur taille fine et élancée ; des tribus nomades du sud, à la peau férocement sombre, et aux visages sadiques, presques dégénérés, causé par la traque insensée dont ils suivaient les zombies, ayant été les premiers à en subir la menace ; des groupes isolés enfin, n'appartenant à aucune ethnie ou culture reconnaissable, regroupés par leur aptitude au combat et leur recherche de gite, rassemblés selon leur pratique, leur culte ou leur manie. En face se tenaient les hordes. |
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