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Récit : « Morves primitives »

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Chapitre 5 :
Depuis ce qui arrive à l'humanité, et à moi en particulier, je regrette souvent de ne pas me trouver confronté à des hommes. Je nous embellis à force de nous voir disparaître. Ainsi, j'imagine que si les deux putrides qui me poursuivent étaient des hommes, et bien, ce qui réside en chaque type, ce "je ne sais quoi" reprendrait inévitablement le dessus et nous commencerions à ralentir, puis nous arrêter et, d'une compréhensions tacite, nous rencontrer hors d'haleine et souffler courbés en deux, le regard rivé à chacun d'entre nous. Puis s'ensuivrait un long silence finalement rompu par un commentaire cochon ou une vanne lancée d'une voie sonore, ensuite de quoi nos discussions se porteraient sur le championnat en cours et la présentatrice télé la plus sexy. Avant, toujours par ce même accord tacite et silencieux, de nous faire comprendre sans l'avouer que la trêve était finie et que les affaires redevenaient sérieuses. Le poursuivi s'éloignerait alors tranquillement, pendant que les poursuivants s'allumeraient un clope, le partagerait en silence par quelques bouffées nostalgiques, puis, d'un soupir, l'écraserait du talon avant de recommencer à tricoter des jambières.

Maintenant il n'en est pas question.

Suffit d'un regard à ces types pour comprendre qu'ils en veulent à ma peau et qu'ils se contrefoutent du calcio ou de la juv.

C'est le pull-over qui failli m'avoir. Au détour d'une maison, dans un petit village, je tombais sur une boutique de prêt-à-porter, style boutique de luxe de province. On en a rien à foutre, mais je décidais de changer de chemise (le sang et le vomi de la mienne....), et trouvais un pull léger mais chaud, les nuits sont froides par ici bref j'ôtais ma chemise et enfilais le pull quand je perdis les pinceaux. Littéralement.

J'enfilai la tête par le bas et fut surpris par l'étrange odeur et moiteur du tissu. Je tirai encore sur le bas du pull et ma tête progressa suffisamment pour être prêt de la sortie et je redressai la tête pour respirer en dehors du tissu et rouvrir les yeux mais non j'étais toujours dans le pull je devais avoir enfilé la tête dans le trou de l'épaule d'une des manches ; alors je rentrai mon bras droit par le bas et la poussa pour le faire sortir par la manche et pouvoir tirer depuis l'extérieur mais j'eus beau pousser avec le bras je ne trouvais pas de sortir. Je remarquais que je commençais à transpirer et EN FAIT LE PULL ETAIT TROP ETROIT, BEAUCOUP TROP étroit par rapport à ce que j'en avais lorsque je l'avais choisi alors je tirais encore plus fort avec la tête mais il me collait simplement plus à la peau comme de vouloir enfoncer un bas sur la tête et là je commençais à paniquer pour les zombies et je tirais dans l'autre sens mais l'ourlet m' échappais et totalement paniqué je donnai un coup de rein et finalement la couture craqua, un coup de plus et elle céda sur le côté et je m'arrachai à cette tissu moite et collant en hurlant et mon hurlement n'était pas seul car hurlait aussi le zombie qui fonçais sur moi à cinq mètres de moi au moment ou j'arrachai mon bras de ce qui restait de tissu et hurlai encore de frayeur et lui hurla aussi en arrivai sur moi comme en motion slow.



Le zombie me fonça dessus et me renversa cul par dessus tête. Tout explosa. Je veux dire que j'avais tellement de merde dans le ventre et l'effort, le stress la maladie, c'était pas vraiment de la merde dur mais plutôt une terrible chiasse , je veux dire une de ces chiasses qui se rencontrent dans les forêts tropicales ou chez les bébés déshydratés que l'on nourrit avec des enfilées de biberons, je dois dire que ca explosa fort en liquide, une colique monstrueuse et salvatrice.

Si l'on sait que l'urine est composée à 95% d'eau on ignore que la diarrhée contient également une bonne part d'eau.

Et cela ne plut pas au zombie. Nous étions comme deux catcheurs dans un bain de boue composé en réalité de ma merde et je commençais à trouver le chemin de ses dents, ou plutôt ses dents commençaient à trouver le chemin de ma chair, quand il s'arrêta net, comme un chiot qui comprend qu'il a à faire à plus fort partie, émit une sorte de petit miaulement, et se mit à fondre, à se ratatiner de l'intérieur en fumant.

Je pris mes jambes à mon cou.

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