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Récit : « Contrée du Carnaval d'hiver »

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Chapitre 29 : [Maneige] Le fin fond du désert
Le quatrième soir s’annonce plus agité que les précédents : les installations seront-elles terminées à temps pour contenir toute la vermine qui menace aux portes ?

– Pour faire les ressources nécessaires pour les arroseurs, je peux me droguer et picoler si vous voulez.

– Négatif. D’un, il est que 15h00, on a largement le temps. De deux, dégage, tu gâtes mon air.

– Tout à fait, il est encore tôt pour paniquer.

– Ça va se finir en pillage de la banque, tout ça...

– Je peux me blesser et booster le chantier si vous voulez.

– Bon, c'est la merde, comme on dit. Et non, cette fois, je ne censure pas. On commencera par ceux qui n'ont pas mangé. Ensuite, on verra pour ceux qui ne se sont pas déjà drogués aujourd'hui ou qui n'ont pas bu d'alcool… enfin, vers 23h30, on pourra envisager cette possibilité, expliqua Ray. Je ne veux pas mettre la pression, mais si des zombies tuent quelqu'un ce soir, les éclaireurs seront la risée de tous et accessoirement notre événement sera traité de tous les noms, on se moquera de nous. Mais je ne veux pas mettre la pression, hein, pas du tout !

– Déjà, manque que les deux tiers des arroseurs automatiques et ensuite manque les objets défensifs des expéditions. Au pire, on peut toujours faire un micro-chantier défensif en plus. C'est loin d'être la crise, assura White.

– On fait les arroseurs ! Non, les douves ! Non, les arroseurs !

– Avec ma chance je meurs ce soir.

– ON VA TOUS MOURIR !

Depuis le fin fond du désert, Maneige n’a guère connaissance de cette panique générale. Elle chemine, avec deux compagnons, vers le bureau de poste qu’Akbarr a découvert quelques jours plus tôt. Une vraie balade de santé.

La noirceur s’installe quand les trois encapuchonnés atteignent leur destination. Ils posent la lampe de chevet à l’entrée, puis Tenky et Zectarien pénètrent les murs de la ruine. Même si cela attire l’attention des zombies sur elle et gâche son camouflage, Maneige les imite.

Il s’agit d’un tout petit bureau. Les râles des anciens employés putréfiés incitent les vivants à vouloir déguerpir au plus vite. Les hommes sautent par-dessus le comptoir pour accéder à l’arrière, tandis qu’elle préfère jeter un coup d’œil aux casiers, afin de ne pas perdre la sortie de vue.

Plusieurs serrures tiennent bon, mais la majorité n’attendait que le poing de l’éclaireuse pour lâcher. Un livre poussiéreux lui tombe enfin sous la main. Elle le feuillette rapidement : des gribouillis ont été ajoutés à l’intérieur de la couverture, visiblement tracés à la va-vite par un survivant. D’après la date griffonnée, elle estime que l’auteur est certainement mort.

Ce qu’il raconte est déprimant à souhait et Maneige jette le bouquin avant même d’avoir fini de déchiffrer son mélodrame. Elle sursaute quand ses camarades atterrissent de son côté du comptoir. Ces témoignages morbides de folie la rendent nerveuse… Survivre n’est t-il pas un sujet d’inquiétude suffisant, sans avoir à se préoccuper du sort de personnes disparues ?

– Victoire ! J’ai trouvé un écrit ! Le mec l’avait intitulé…

– Je veux pas savoir.

– Pourquoi ?

– Ça m’intéresse pas, c’est tout… tranche-t-elle, ce qui tue dans l’œuf la conversation.

Constatant que les treize lenteurs mortes-vivantes convergent leurs membres tentaculaires vers eux, Maneige extirpe une boule de chair difforme de sa poche et la leur lance. Les caboches vides suivent le mouvement de la bombe macabre, sursis suffisant pour se fondre dans le paysage et se faire oublier…

En constatant l’état de nervosité qui sévit en ville, l’éclaireuse regrette presque sa sortie. Presque : elle préfère encore participer à une expédition dont l’utilité est discutable que de s’écorcher les doigts sur des poutres et des bouts de ferrailles. Aussi, les propos pessimistes n’arrivent pas à l’abattre. Elle a confiance que personne ne mourra cette nuit. Le contraire serait simplement, carrément une aberration.

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