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Niv. expérience : 1
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Une douce lueur brille auprès de la tente. L’éclaireuse entend des tintements métalliques, comme si le cuisinier s’afférait à ses plaques. Elle s’approche et l’aperçoit qui lui tourne le dos, accroupi devant le four. – Areen ? Il sursaute et se relève prestement, dissimulant quelque chose derrière son dos. – Maneige ! Je t’attendais ! Heu… J’ai installé l’intérieur pour qu’on soit bien assis. Je te rejoins dans une petite minute. Le chanceux a dégoté une tente plutôt spacieuse, qui supporte bien deux personnes de mince corpulence. Areen a plié ses couvertures pour en faire deux coussins. Elle opte pour celui qui se trouve devant l’entrée, au cas où elle aurait besoin de déguerpir. Son choix donne lieu à une situation cocasse : le cuistot doit se contorsionner pour atteindre le fond, lui présentant au passage ses deux miches blanches. – Ha ! Ça semble tout de suite plus étroit quand on est deux. Tiens, c’est un cadeau de la maison. Il lui tend un verre qui, d’après l’odeur, contient une gorgée de vodka. Quel avantage de posséder une cuisine ! – Alors… entame-t-il, ça va toi ? – Oui, très bien. Merci pour ça. – Mais de rien, j’en ai toute une bouteille et ça n’en prend pas beaucoup pour la cuisson. Santé ! Ils grimacent en ingurgitant l’alcool. Maneige n’en a pris que la moitié mais sa mâchoire s’enflamme déjà… – Beaucoup trop forte cette vodka ! Ha ! Je pourrai pas finir ! – C’est pas grave, t’as qu’à me la donner, c’est pas perdu… T’inquiète pas. Areen l’entretient de tout et de rien et la soirée qui a commencée maladroitement prend un ton plus détendu, jovial. Lors des fous rire qui les font se plier en deux, il en profite pour lui toucher les genoux ou les épaules, mais elle fait comme si de rien était. Après les blagues, cependant, il s’hasarde sur le terrain miné des questions personnelles. Ils parlent un peu de leur ancienne vie, des regrets, des anciennes relations… Maneige demeure intentionnellement vague dans ses réponses et ne donne jamais plus de détails qu’il n’en demande. Pendant la conversation, elle observe attentivement son interlocuteur. Dans l’ensemble, il n’est pas désagréable à regarder. Quoique l’apparence ne soit pas sa priorité, la beauté n’est jamais de refus. Contrairement à bien d’autres hommes, chose impressionnante, il s’abstient de passer des commentaires obscènes pour prouver sa virilité – mais qui témoigneraient plutôt de sa bêtise. Il est poli et elle se sent écoutée, point qui joue terriblement en sa faveur. À ce stade, elle pourrait dire qu’elle « l’aime bien ». Par contre, le tête-à-tête ne pouvant pas durer éternellement, la demoiselle met fin à la rencontre, ce qui instaure une vague gêne, vive de non-dits. – Bon, je crois que ce sera bientôt l’attaque… Je devrais y aller… – Déjà ? Le temps passe vite… Heu… c’est comme tu veux, si tu préfères rester… – Merci pour la soirée Areen, c’était sympa. T’as été correct. – Ho, mais c’est rien. C’est tellement rare de croiser une fille de nos jours, il faut bien la traiter si on veut pas la faire fuir… – Ouais… Ok… Bon… On se voit demain alors… – Oui, à demain… S’ensuit une bise maladroite et une accolade tout à fait ridicule, les deux empêtrés par l'espace réduit. Puis, Maneige retourne à sa fidèle couchette. Ha ! Qu’il a été difficile de résister à l’attirance des corps ! Mais il ne faudrait surtout pas poser un geste à coup sûr regrettable et s’encombrer d’une réputation de fille facile. |
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