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Niv. expérience : 1
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Je pousse de toutes mes forces pour faire glisser la porte récalcitrante dans le sable. Je bouge au ralenti comme dans un film Hollywoodien qui abuse des effets de suspense… Sauf qu’au lieu d’afficher un air héroïque, je suinte la sueur par tous les orifices de ma peau brûlante en grimaçant. Déjà des coups sur le métal, sur le bois. Allez, plus qu’une poignée de centimètres… La porte butte sur une pierre. Ça ralenti d’un chouïa, juste le temps de passer un bras par l’ouverture. C’est irréel. J’y étais presque, c’est pas possible. Tout me tombe dessus. Je suis maudit. J’y crois pas… Deux mecs sont venus m’aider à pousser. C’est trop tard. Les zombis ont été plus rapides. Une multitude de membres infectés bloquent la porte. Ils sont bien trop nombreux pour qu’on les écrase en finissant de refermer sur eux. Sur le coup, je suis plus désappointé que terrifié, mais ce dernier sentiment emboite le pas sans trop attendre. Le bois recule sous mes paumes. On n’a rien préparé. C’est ridicule, des lits de camp… Je cours, m’éloigne de l’entrée où l’affluence des zombies est devenue incontrôlable. Deep ! – Deep ! Deep ! Reste pas figée là ! Ça me tue de la voir comme ça, perdue dans un coin, apeurée comme un animal, le visage noyé. Ça doit être la première fois depuis un bail, voire depuis toujours, qu’elle vit ça pour de vrai. Y a personne pour l’endurer à sa place. Je parviens à elle et l’empoigne pour la secouer. – Deep ! Calme-toi, on peut s’en sortir ! Viens ! J’évite de croiser le regard de ses immenses yeux paniqués. Le mensonge, ça me va pas… Mais y a peut-être de l’espoir. Je repars, l’entrainant à ma suite. La tour de guet m’a déjà sauvé auparavant. On y monte, on sera en sécurité. Là haut, jamais ils viendront. Les cris montent aussi, partout. Ils s’enfuient des corps et se cachent. Les cris ne supportent pas la mort… Des mecs escaladent l’échelle ! – Non ! Allez-vous-en ! C’est notre planque ! que je rugis. À ce rythme là, ils vont foutre à terre la tour ces imbéciles. C’est fou le nombre de putrides ! Ça grouille, océanique, ça s’entasse par vagues. Des ressacs violents qui font osciller notre phare. Le hurlement de Deep me déchire les tympans. On se cramponne à la balustrade, mais ça sert à rien. Les premiers fracas de poutres retentissent. On est projeté dans le vide. On tombe. On plonge. Mon corps se brise. Maneige, c’est fini. |
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