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Niv. expérience : 1
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J’ai dormi trop mal. Les zombies ont fait un boucan effroyable et il y en a même un qui a réussit à entrer. Il s’est cogné à la tente du gars qui se fait appeler Solibo Magnifique et le gus a eu tellement peur qu’il a crié des inepties toute la nuit, du genre : « é krii ! », « Misticrii ! », « Patat’ sa ! »… C’est à n’y rien comprendre. Mon statut de banni me revient avec douleur en mémoire. Mes cernes et moi allons chercher une ration d’eau, au moins j’ai encore droit à ça. On ne manque pas de me fusiller du regard à gauche et à droite. Voilà à quoi servent les bannis… ça permet de défouler sa hargne sur quelqu’un. Je croise Maneige qui revient de la banque avec un paquet de nouilles chinoises épicées. – Tu viens en expé ? Je vire au rouge. C’est la première fois qu’elle me le demande. D’après son sourire en coin, je crois qu’elle a compris sans que je réponde. Je la talonne. – Mais je ne pourrai pas aller bien loin, j’ai seulement une ration d’eau, je risque de crever de faim… – T’inquiète pas, on trouvera sûrement quelque chose en chemin. Je suis choqué de voir que le Vampire de Düsseldorf m’attend à côté de ma tente. Je l’avais déjà oublié. – Bon matin partenaire banni ! Tu dois être assez en forme pour voir le truc que je voulais te montrer hier, non ? Je lance un regard désespéré vers Maneige mais elle fait semblant de ne pas avoir entendu. – Heu… ben… je sais pas trop… ça va être long ? C’est que je suis occupé… – Non, non, pas de problème. Fais ton expédition, nous verrons ça après. Mais n’oublie pas de te garder des forces, c’est comme monter une tente… Et le voilà qui s’éloigne avec son rictus de disjoncté. Je suis incapable de monter ma tente… autant dire que j’appréhende son « truc ». Pendant l’expédition, je n’arrive pas à me réjouir de mes trouvailles. Mon bannissement injuste me laisse un goût amer et j’ai envie d’abandonner chaque planche que je déterre. À quoi bon leur ramener des ressources après ce qu’ils m’ont fait ? D’un autre côté, je profite des défenses autant que tout le monde, donc ça ne me nuit pas de ramener des objets. C’est simplement difficile pour l’orgueil. – Bon… d’après moi il devrait y avoir un bâtiment abandonné tout près d’ici. Et à deux, tu risques de rester bloquer… Elle me regarde comme si je devais avoir une réponse miracle. Je ne sais pas quoi faire moi… J’ai l’habitude de la suivre, ce n’est pas moi qui mène ! Heureusement, avant que je sombre dans une énième crise de panique, elle décide de ce qu’on doit faire. – Comme on n’est pas trop loin de la ville, je propose qu’on aille voir. Dans le pire des cas, il passera sûrement d’autres gens dans la journée et tu seras sauvé. Elle n’a rien à craindre, avec sa capuche les zombies ne la voient même pas. J’avance aussi furtivement que possible, mais les trombes de sables soulevées par mes sandales produisent un vacarme impossible à ignorer. On arrive bientôt devant une petite maison à moitié ensevelie. La famille morte-vivante rôde alentour. Soulagement : ils ne sont pas assez pour nous retenir. Maneige commence déjà à creuser autour de la bicoque. Après de longs efforts, elle jette furieusement une sorte d’appareil électronique en panne tandis que je ne trouve absolument rien. Il ne reste plus qu’à fouiller l’intérieur de la cabane. Oh, joie ! |
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