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Récit : « Dernier Rempart »

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Chapitre 3 : Révélation
Chapitre 1: Révélation

Laboratoire Botan, 2ème sous-sol, salle B, 13 juin 2043, 16h 14

-Hum... Efficace, nous pouvons probablement trouver mieux, mais les résultats sont déjà ...impressionnants...

Voilà quels furent les premières paroles du professeur Ben quand je lui montrai les splendeurs que dévoilaient le produit N sur la peau des non-vivants. Cela faisait depuis maintenant 16 ans que nous travaillions sur ce remède, et pourtant, aucune solution ne suffisait au professeur.
Il ne permettait que la perfection : discret, pratique, mais surtout, efficace.
Tous, avions cherché, et encore jamais, nous n’avions trouvé l’objet propice aux attentes. Un collaborateur avait développé un collier électrique, pensant que cela suffirait à dominer ces créatures. Trop compliqué à installer, lui jaspina M. Ben. Un autre créa une pochette glaciaire qui, au contact de la peau, se changeait en eau qui se révéla être l'élément inhalateur de la maladie, avec un volume amplifié de deux-cents pour-cent, trop embarrassant, objecta-t-il. Bref, nombreuses furent les tentatives, et bien qu’inventées non sans génie, elles ne suscitaient pas chez ce dictateur le moindre fragment de compassion envers le travail d’autrui.

J’étais le premier à avoir reçu une sorte de félicitations par ce mot :’’ impressionnants’’. Il est bon de préciser que jamais il n’aurait imaginé, lui, qu’en déversant du liquide corrosif à même son corps, le sujet infecté avait la peau qui commençait à le démanger, puis, telle était la tentation, il se grattait jusqu’au sang. C’est par ce fait que, à la vue du bras auto-arraché de l'expérience n°1274, le professeur eut la générosité de m’adresser ce ‘’impressionnants’’.

S’il avait su... Cela faisait bientôt 5 ans que je me triturais la cervelle pour enfin trouver cette technique, dans ce laboratoire américain, dernier rempart de technologie faisant face aux hordes qui sévissaient depuis maintenant 60 ans. Pourtant, contre cet immense travail, je n’avais même pas eu le droit à un bravo. Et lui, que faisait-il pendant ce temps, il était cloîtré dans son bureau. Je le voyais déjà s'abrutir devant une console de jeu fabriquée par ses soins, ou encore s’exercer à nous rabaisser. Cela n’allait plus ! La rage montait lentement en moi et venait embrumer mon esprit torturé. Je sentais une envie lointaine qui brûlait en moi depuis maintenant cinq ans remonter.

La haine anime la folie, et la folie anime la haine. C’est un cercle vicieux dont l'échappatoire est la vengeance polymorphe.

Ce soir, c’était désormais un fait, j’allais saccager la chambre du professeur. Il avait humilié trop de personnes, des représailles devaient arriver, allaient arriver.

3 heures tapantes. J’entrai dans la chambre, ma lampe de poche et mon passe-partout à la main. Il dormait profondément, la tête tournée vers un mur blanc pâle et décrépit . J’allumai la torche électrique, éclairai la table de nuit, et vis un téléviseur carré qui aurait pu faire effet dans un vieux film américain. L’objet du crime ! je m’approchai, et ma surprise ne fut pas minime, quand je remarquai sur la commode, à coté de la télévision, une pile de feuilles, alors que lui même, exigeait que tout les documents soient rangés dans la bibliothèque pour faciliter nos recherches en nous inspirant aussi bien d’anciens, que de nouveaux projets.

Je tendis la main pour me saisir de la paperasse qui avait été goulûment tachée par d’audacieuses gouttes de café, le professeur grogna, mais il n’avait rien vu, ni entendu, ce misérable dictateur matérialiste. Sur les documents, je discernais des formes de mort marchant encore sur leurs deux jambes, la paperasse habituelle, pensais-je. Je feuilletai d’un rapide coup d’œil, quand ma main se bloqua. une photo d’un zombie me troublait, un objet semblait être dans sa main, la taille d’un couteau, tout au plus, je me rapprochai et les contours de l'objet s'accentuèrent. Avez-vous déjà vu un couteau avec une tête et des bras, je retînt mon cris, l’objet était un homme. Le zombie faisait bien dix fois sa taille, et sous l’image, était inscrit ‘’ l’expérience n°329 semble avoir mal supporté le remède T qui était censé détruire le sujet à force de morphine. Le sujet est toujours en liberté’’. Cette dernière phrase était soulignée en rouge.

la page qui suivit ne comportait pas d’image, mes yeux lurent la feuille de haut en bas, sans coupure. Le titre voulait tout dire :’’ Plan d’évacuation du 23 mars 2043. Le spécimen n°329 ayant muté, nous devons évacuer les locaux. Veuillez prévenir les employés une semaine à l’avance.’’


Et je compris depuis, pourquoi le professeur désirait tant que nous cherchions l’arme ultime. L'expérience trois-cent-vingt-neuf pouvait revenir, et là, personne ne survivrait. J’avais vite réalisé que nous ne quitterons pas les locaux. Cela faisait bien plus d’une semaine que le 15 avril était passé. Je quittai la chambre, les mains encore tremblante de peur. Le laboratoire et nos vies étaient en danger, je devais divulguer l’information. Demain. J’avais déjà trop fait pour aujourd’hui...

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